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Chance à la présidentielle : La progression par paire
Publié le lundi 22 avril 2013  |  Le Prétoire


© aBamako.com par A S
Activités des partis politiques: Alliance entre l`URD et l`UMAM
Bamako le 20 avril 2013 au Grand Hôtel. Dans le cadre des préparatifs de la présidentielle du 07 juillet prochain, l`Union pour la République et la Démocratie (URD) de Younoussi Touré et l`Union des Mouvements et Alliances pour le Mali (UMAM) de Jeamille Bittar ont signé une plate-forme politique d`alliance.


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Cette année, les militants de l’Adema croient beaucoup en leur chance de gagner. Non pas par qu’ils ont inventé une nouvelle machine électorale marchant à la fraude et à la corruption, non pas parce qu’ils sont sûrs de n’enregistrer aucune défection à la faveur de l’élection présidentielle ou parce qu’ils ont opté pour un «jeune» candidat pour tenter la conquête de Koulouba. Mais la « Ruche » est en train de faire l’expérience de la numérologie, à moins que ce ne soit une nouvelle science dont le nom est gardé jalousement au secret.
En attendant de le connaitre, voici le mode d’emploi. En 1960, date de l’indépendance nationale, le premier président de la République du Mali s’appelait Modibo Kéita. Son prénom commence par la lettre M. Huit ans plus tard, il a été renversé et remplacé par Moussa Traoré dont le prénom commence également par M.
Après près de 23 ans de règne impitoyable, le général est renversé par Amadou Toumani Touré. A l’issue d’une transition relativement courte, Alpha Oumar Konaré est élu après les premières élections du processus démocratique dans lequel s’est engagé le Mali. Ayant accompli ses deux mandats, il est remplacé par Amadou Toumani Touré revenu au pouvoir par la voie des urnes. Alpha et Amadou sont deux prénoms qui commencent par la même lettre A.
Le 22 mars 2012, ATT est renversé par une junte soucieuse de venir aux affaires. Elle en a été empêchée par la communauté internationale et les forces vives de la nation. Conformément à la Constitution, Dioncounda Traoré, alors président de l’Assemblée nationale, est investi président de la République. Son prénom commence par la lettre D. Cela a suffi aux sages de la Commission de bons offices, qui, au passage ont peut-être consulté tous les numérologues, voyants, somas et féticheurs du pays et des pays voisins, pour désigner Dramane Dembélé comme porte-étendard de l’Adema. Sauf que le «jeune» candidat de l’Adema n’a pas que le prénom qui commence par D, mais aussi le nom. Les DD sont-ils éligibles ? Dans tous les cas, les «sages» de l’Adema auraient été mieux inspirés s’ils avaient songé à désigner un candidat dont le prénom commence par A. Parce que, en effet, Alpha Oumar Konaré est le seul président qui n’a pas connu de véritables pépins. Modibo Kéita, Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré ont été victimes de coup d’Etat. Les deux premiers ont longtemps croupi en prison, le troisième s’est honteusement enfui. Quant à Dioncounda Traoré, un certain 21 mai 2012, il failli passer de vie à trépas suite à un coup d’Etat populaire. Lui aussi s’est exilé mais, dit-on, pour des raisons médicales et porte toujours les séquelles de son agression.
La bêtise et la naïveté sont-elles l’apanage de l’Adema ? Pas sûr. En effet, depuis le début du processus démocratique, les candidats à la présidentielle ont tendance à rajouter le prénom de leur père. Ça porte chance, parait-il, même si Tiéoulé Mamadou Konaté est décédé quelques temps après avoir tenté cette expérience, tout comme Demba Mamadou Diallo. Cela porterait-il chance à Dramane Dembélé dont on vient d’apprendre que le père s’appelle Salif ?
Cheick Tandina

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