Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

L’Assemblée salue un succès militaire au Mali et s’interroge sur l’avenir du pays
Publié le lundi 22 avril 2013  |  AFP


© AFP par DR
Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre Français


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

PARIS, 22 avril Le Parlement a autorisé lundi soir le
gouvernement à prolonger l’opération militaire française au Mali, que le
Premier ministre Jean-Marc Ayrault a qualifiée de "réussite" sur les plans
politique et militaire.
Les députés se sont prononcés par 342 en faveur de la prolongation de
l’intervention française et zéro voix contre, seuls les élus du Front de
gauche ayant choisi de s’abstenir. Dans la soirée, les sénateurs se sont
également prononcés favorablement, par 326 voix pour et zéro contre.
L’opération Serval est une "réussite politique", selon le Premier ministre,
parce que la décision du président François Hollande d’engager la France a
profondément changé la donne du combat contre les groupes terroristes", a
déclaré le chef du gouvernement devant l’Assemblée nationale. Une "réussite
militaire" également, a-t-il souligné, en rendant hommage au courage et au
professionnalisme des soldats français.
Après les dernières opérations dans le nord-ouest du pays, on peut dire que
"l’ensemble du territoire malien a été libéré et la menace est aujourd’hui
très fortement réduite", a souligné pour sa part le ministre de la Défense,
Jean-Yves Le Drian.
Le Parlement était appelé à se prononcer sur la suite de l’opération en
application de l’article 35 de la Constitution qui soumet toute intervention
militaire extérieure au vote des parlementaires au-delà d’une durée de quatre
mois.
Comme le Premier ministre, les principaux orateurs se sont félicités du
consensus politique qui s’est fait dès le début sur l’intervention au Mali.
Lancée dans l’urgence le 11 janvier, l’opération Serval a permis de démanteler
les groupes islamistes armés qui contrôlaient le nord du pays.
Plus de 500 militaires français, sur un total de près de 4.500, ont déjà
été désengagés. Il reste à ce jour 3.850 soldats français au Mali et leur
nombre doit être ramené à 2.000 en juillet, a précisé M. Le Drian. Au-delà, un
millier d’hommes devraient rester au Mali en soutien d’une force de l’ONU.
Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait en effet adopter dans les prochains
jours une résolution permettant la transformation de la force africaine au
Mali, la Misma, en mission de stabilisation de l’ONU, qui pourra prendre le
relais des forces françaises. "Nous devrions avoir mercredi ou jeudi à l’ONU
une adoption à l’unanimité" d’une résolution française en ce sens, s’est
félicité le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Selon le Premier ministre, "cette opération sous casque bleu pourra
commencer à se déployer sur le terrain à partir de début juillet". "Autre
rendez-vous majeur", il est selon lui essentiel qu’une élection présidentielle
se tienne en juillet au Mali pour permettre au pays de se doter d’autorités "à
la légitimité renouvelée".
Tout en saluant l’engagement des forces françaises, l’opposition s’est
inquiétée des difficultés à établir le dialogue entre les autorités maliennes
et les populations du nord du pays, sans lequel il ne peut y avoir de sortie
de crise. "A qui allons-nous rendre les clés ?", s’est interrogé le député UMP
Pierre Lellouche, en regrettant que la commission malienne de dialogue et de
réconciliation n’ait pas commencé à fonctionner.
Pour l’ancien ministre de la Défense Hervé Morin (UDI), "les forces
africaines ne sont pas prêtes à prendre le relais, si tant est qu’elles le
soient un jour".
Les parlementaires socialistes se sont félicités pour leur part du
soutien de la communauté internationale à l’intervention française. Evoquant
le coût de l’opération - d’environ 200 millions d’euros -, le chef de file des
députés PS, Bruno Le Roux, s’est déclaré favorable à ce que ce type d’efforts
militaires soit "pris en compte dans le calcul des déficits" des Etats
autorisés dans le cadre de l’Union européenne.
Au Sénat, l’ancien ministre de la Défense Jean-Pierre Chevènement (RDSE)
s’est borné à souhaiter que l’Union européenne "faute d’avoir manifesté sa
solidarité sur le plan militaire la manifeste sur le plan financier".
Députés et sénateurs se sont par ailleurs interrogés sur la capacité de la
France à conduire ce type d’opération dans les années qui viennent si le
budget de la défense n’est pas maintenu à un niveau suffisant.
Tirant les leçons de l’opération, Laurent Fabius a enfin affirmé que "tous
les pays d’Afrique ont compris qu’il n’y aurait pas de développement possible
si les questions du terrorisme et du narco-terrorisme n’étaient pas
maîtrisées". Cette intervention au Mali a renforcé, selon lui, "de façon
singulière la puissance d’influence de la France".
dch/sma

 Commentaires