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Urologie : les praticiens se donnent rendez-vous à Bamako
Publié le lundi 11 decembre 2017  |  L’Essor
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Du 13 au 15 décembre 2017, Bamako abritera le 1er congrès international d’urologie. L’initiative est de l’Association malienne d’urologie (AMU-Mali) dont les responsables ont rencontré, samedi dernier à l’hôpital du Point G, les journalistes pour échanger sur ce congrès qui regroupera près de 300 praticiens d’Afrique et d’ailleurs. La conférence de presse était animée par le président de l’AMU-Mali, Pr Aly Douro Tembely, le président du comité scientifique, Pr Zanafon Ouattara, et les docteurs Alkadri Diarra et Amadou Kassogué.
A travers cette initiative d’envergure, l’AMU-Mali entend surtout mettre la lumière sur l’urologie, une discipline encore peu connue du grand public. Faut-il le rappeler, l’urologie se consacre au diagnostic et au traitement des atteintes congénitales, infectieuses, lithiasiques, traumatiques et tumorales des appareils urinaires masculin et féminin (rein, bassinet, uretère, vessie, urètre) et de celles de l’appareil génital masculin (prostate, testicule, verge).
Pour cette rencontre à Bamako, trois thèmes centraux sont retenus : « Les cancers en urologie », « les fistules obstétricales », et « les troubles de la sexualité masculine ». Le choix de ces thèmes, qui ont été discutés et retenus par le comité scientifique, découle d’un certain nombre de constats, dont leur fréquence. En effet, selon le Pr Aly Douro Tembely, président de l’AMU-Mali et non moins chef de service au CHU du Point G, les praticiens rencontrent fréquemment les cas de cancer sur l’appareil uro-génital.
Le choix du deuxième thème trouve sa justification dans l’insuffisance de la prise en charge de la femme en état de grossesse. « Certaines femmes connaissent des difficultés pendant la grossesse, et en accouchant avec ces difficultés, elles finissent par connaitre une communication entre la vessie et le vagin. Ce qui est appelé fistule vésico-vaginale », a expliqué le Pr Aly Douro. Il a précisé que les urologues maliens sont des praticiens connus et reconnus dans le monde entier pour faire face à cette anomalie.
En la matière, notre pays s’est d’ailleurs forgé une réputation internationale. « Nous avons eu à former pratiquement les 90% des praticiens de cette chirurgie en Afrique », s’est réjoui le Pr Aly Douro. Celui-ci a justifié le choix du dernier thème par le diagnostic de nombreuses anomalies chez les hommes. Il s’agit des maux communément appelés dysfonctionnement érectile, infertilité ou encore absence de procréation.
A la suite du Pr Aly Douro, le président du comité scientifique, Pr Zanafon Ouattara, a donné d’amples informations sur les cancers qui, en terme simple, sont des excroissances qui se développent de façon anarchique sur tel ou tel organe. Et quasiment, toutes les parties de l’appareil urinaire (reins, uretères, prostate, lurette, verge, testicules) peuvent être atteintes par cette maladie « très grave ».
Selon le spécialiste, les cancers les plus fréquents en urologie au Mali sont essentiellement ceux qui se greffent sur la vessie et la prostate. « Nous avons un facteur favorisant le cancer de la vessie : la bilharziose urinaire qui sévit de façon endémique dans les zones lacustres, tout au long des grands fleuves et des rivières », a-t-il expliqué.
C’est dire que tous ceux qui ont constamment les pieds dans l’eau sont sujets à développer la bilharziose à un moment donné de leur vie. En effet, la bilharziose prépare le lit du cancer de la vessie qui se manifeste par l’apparition du sang dans les urines. C’est pourquoi, a-t-il conseillé, «l’apparition de sang dans les urines doit être prise au sérieux par le sujet lui-même et par son entourage ».
Selon le praticien, le traitement du cancer, comme d’ailleurs tous les autres, nécessite qu’il soit découvert très tôt, à « un stade où l’apport du médecin peut être bénéfique pour le patient ». Il a aussi parlé du cancer de la verge qui peut aboutir à l’émasculation du sujet.
Les docteurs Alkadri Diarra et Amadou Tessougué ont respectivement expliqué ce que sont les troubles sexuels masculins et les lithiases urinaires qui font également parties des problèmes de santé publique au Mali. Les lithiases, c’est-à-dire la présence d’un calcul (caillou) au niveau de l’appareil urinaire, sont essentiellement dues à une consommation excessive des produits laitiers. Ces calculs peuvent entrainer des infections urinaires à répétition, une destruction du rein et elles peuvent évoluer vers une insuffisance rénale.
Plusieurs communications sont prévues autour de chacune de ces thématiques qui seront débattues, de fond en comble, par des sommités. « Chacun va apporter son expérience et nous allons capitaliser les succès enregistrés dans différents pays», a déclaré le Pr Aly Douro Tembely. Il a assuré que toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement de ce 1er congrès qui se tiendra à l’hôtel Laïco Amitié de Bamako.
Issa DEMBELE
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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