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L’Essor N° 17419 du 24/4/2013

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FMI-Afrique subsaharienne : L’analyse des ministres africains des finances
Publié le jeudi 25 avril 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Rencontre entre les représentants de l`Union Africaine et la MISMA.
Bamako, le 19 février 2013 à l`école Alioune Blonden Beye.


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Comment assurer la transformation locale des ressources au moment où le gros des budgets africains est affecté au fonctionnement des institutions ?

La croissance est-elle viable en Afrique ?

Les pays africains ne craignent-ils pas une inversion des flux monétaires en direction du continent ?

L’aide des pays émergents comme la Chine ou les pays BRICS est-elle tolérée par les institutions financières ?
Telles sont les questions essentielles qui ont été posées par les journalistes lors d’une conférence de presse animée, samedi, par les ministres africains des Finances, dans le cadre des réunions du printemps du FMI qui viennent de s’achever à Washington.

Avant de répondre aux questions, les conférenciers (quatre ministres des Finances), Alamine Ousmane Mey du Cameroun, Ali Soilihi des Comores, Kosti Manibe NGaï du Soudan du Sud et Ngozi Okonjo Iweala du Nigéria ont brièvement évoqué la situation économique de l’Afrique subsaharienne.

Ainsi, à l’heure actuelle, les 15 pays de la Zone franc présentent tous, selon eux, des situations macroéconomiques similaires. La croissance prévue en zone UEMOA est estimée à 6 % en 2013 et celle de la CEMAC, à 5 % grâce à la résilience des économies, ont-ils indiqué. En dépit de ces résultats, ils ont déploré le fait que ces pays continuent à être, particulièrement, confrontés au problème d’emploi alors que la croissance durable suppose la création d’emplois. Malgré l’ampleur des défis à relever, ils ont estimé que l’Afrique reste le pôle de développement du monde en raison de ses potentialités et de la situation de fléchissement que connaît l’Europe ces dernières années. En perspective donc, l’Afrique a beaucoup de chance d’attirer les investisseurs et peut contribuer à la réduction de la pauvreté, ont-ils souligné.

Evoquant la transformation locale des produits, les conférenciers ont expliqué qu’il s’agit aujourd’hui, de résoudre le challenge du développement. Comment ? Puisque la valeur ajoutée de nos ressources est créée dans les pays développés, il faut, de leur point de vue, inverser la tendance en améliorant le climat des affaires, en créant des unités industrielles et par conséquent des emplois, en développant les infrastructures et l’énergie pour pouvoir importer et exporter à faible coût. L’accent a également été mis sur l’agriculture de 2ème génération impliquant de jeunes promoteurs instruits. Pour atteindre ses objectifs, l’Afrique a besoin de ressources financières longues pour les investissement et d’une intégration régionale solide. A cet effet, la BAD doit devenir un instrument d’intégration efficace. Les financements étant difficiles à trouver, les pays doivent être sélectifs dans les projets et utiliser la micro finance, ont-ils préconisé.

Sur la viabilité de la croissance, les conférenciers feront remarquer que ce sont des politiques rigoureuses qui ont engendré la croissance, mais l’Afrique reste vulnérable à cause de la conjoncture internationale et des inquiétudes liées à la situation en Zone euro.

Pour assurer la viabilité de la croissance et réduire notre vulnérabilité, ils ont préconisé de créer des emplois, des marchés locaux importants, de stimuler la demande intérieure, promouvoir les échanges intra africains, œuvrer pour une plus grande ouverture des pays et la libre circulation des personnes. Une fois que la situation macro économique est bonne, il s’agit d’identifier les ressources, de travailler pour un développement inclusif pour améliorer la vie de nos populations. Au Nigéria, par exemple, qui est le deuxième plus gros importateur de riz du monde, 3,5 millions d’emplois seront créés d’ici 2015, dans le secteur de l’agriculture. La construction y est également en plein essor et crée beaucoup d’emplois. Par ailleurs, la construction de la route Cameroun-Nigéria en cours est un grand acquis.

Pour ce qui est de l’inversion des flux de financement, les ministres ont assuré que l’Afrique est consciente du problème et se bat pour les maintenir. En reconnaissant le déficit d’informations relatives au continent, ils ont souligné l’importance d’œuvrer ensemble pour faire connaître nos potentialités à base de statistiques fiables en vue d’attirer les investisseurs.

Quant aux relations avec les pays BRICS, particulièrement la Chine, ils les ont jugées positives. « Nous devons être ouverts, négocier des accords favorables pour nos pays. Nous souhaitons que la Chine investisse en Afrique. En Ethiopie, par exemple, ce pays a construit une usine de chaussures qui crée des emplois. L’aide des pays BRICS est la bienvenue », ont-ils conclu.

Envoyé spécial

F. MAÏGA

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