Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17419 du 24/4/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Adhésion au Processus de Kimberley : Le satisfecit des experts
Publié le jeudi 25 avril 2013  |  L’Essor




 Vos outils




Le Mali est un bon élève et un sérieux candidat à l’adhésion au processus de Kimberley qui, en principe, devra être effective au mois de juin prochain, date à laquelle les experts reviendront pour une seconde inspection dans notre pays. L’assurance en a été donnée la semaine dernière par J. J. Harber, expert du Comité de participation à l’organisation mondiale chargée de la régulation du marché diamantifère.
Accompagné d’une forte délégation, J. J. Harber a effectué une visite d’inspection dans notre pays. Les experts du processus de Kimberley (système de certification garantissant l’origine des pierres indispensable pour accéder au marché international) étaient venus évaluer les politiques et les initiatives menées par les autorités en vue de l’adhésion de notre pays dans le gotha des Etats habilités à commercialiser le diamant et autres pierres précieuses.

Trois jours durant, les experts se sont entretenus avec les responsables des différentes structures chargées de la promotion de la candidature de notre pays à l’adhésion au processus de Kimberley. Ils ont discuté avec les responsables du Bureau d’expertise, d’évaluation et de certification de diamant brut (BEECDB) avant de rencontrer ceux de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CNTIF). Les experts ont également eu des séances de travail à la Chambre des Mines du Mali (CMM), avant de rencontrer des opérateurs et autres négociants de pierres précieuses.

Le séjour des experts dans notre pays a débuté il y a une semaine, par une rencontre à la Direction nationale de la Géologie et des mines (DNGM) qui a travaillé sur les prémisses de l’entrée de notre pays au processus de Kimberley. Cette brève rencontre a permis au directeur général du Bureau d’expertise, d’évaluation et de certification de diamant brut (BEECDB), Mohamed Keita, et ses collaborateurs d’exposer à l’intention des visiteurs les potentialités diamantifères de notre pays.

Cette visite des experts du processus de Kimberley constitue une occasion pour le Mali de réitérer sa volonté d’aller vers une transparence dans le secteur diamantifère, a souligné le directeur général du BEECDB, Mohamed Keita. De son point de vue, le voyage d’étude des experts est bienvenu car il permettra de dissiper le quiproquo qui faisait passer notre pays comme une zone de transit des diamants provenant des zones de conflit de la sous région. Cette visite honore notre pays pour s’inscrire dans l’engagement et la détermination des pouvoirs publics de traduire en actes concrets la politique de transparence qui sous-tend ces dernières années les actions du Département des mines en faveur du secteur minier. L’un des actes clés de cette politique est l’adhésion du Mali à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), a expliqué aux visiteurs, Mohamed Keita.

Les experts ont ensuite entrepris une visite de terrain dans la petite localité de Bangolé dans la commune de Kourémalé dans le cercle de Kangaba. Ils se sont entretenus avec les orpailleurs sur les techniques d’exploitation de l’or, avant de s’enquérir des circuits de commercialisation du métal jaune.

Pour J. J. Harder, le chef de la délégation, le bilan de leur séjour en terre malienne est plus que bénéfique. « Nous partons du Mali avec l’espoir que ce pays est prêt à adhérer au processus. Nous étions là pour mesurer le niveau d’implication des politiques et des responsables administratifs. Nous avons été très impressionnés par ce que nous avons vu. Le professionnalisme et le courage des acteurs concernés sont des motifs de satisfaction. C’est pour dire que le Mali est sur la bonne voie pour adhérer au processus. Nous ferons des recommandations au comité de participation du processus de Kimberley qui en fera de même auprès des autres pays », a indiqué J. J. Harder.

Mais tout n’est pas pour autant gagné pour notre pays qui, du point de vue des experts du comité, doit s’interdire toute exportation de diamant. Le Mali pourra-t-il respecter ce principe ? Pour le Coordinateur de la CNTIF, Modibo Sylla, notre pays a tous les atouts nécessaires pour relever ce défi.

Selon l’ancien ministre, sa structure a été créée pour circonscrire toute malversation de blanchiment d’argent. Du point de vue de Modibo Sylla, l’adhésion du Mali au processus constitue un couronnement aux initiatives de transparence qui ont toujours sous-tendu les actions du gouvernement. « Nous avons les mêmes préoccupations. Notre pays est résolument engagé dans la lutte contre l’argent sale », a-t-il souligné, ajoutant que l’adhésion du Mali au processus constitue un gage de réussite de la mission de la CNTIF.

Quant au directeur général du BEECDB, Mohamed Keita, il espère sur la collaboration de l’ensemble des acteurs du secteur. « Nous avons eu la garantie de tous de se soumettre à ce principe. Mieux, les opérateurs qui sont pour le moins les premiers concernés nous ont exprimé leur disponibilité à faire respecter ce délai. En plus de cet engagement, il faut reconnaître que l’exportation est désormais tributaire à la présentation d’un certificat que l’on n’est pas encore en mesure de délivrer. Toute chose qui constitue un obstacle à l’exportation du diamant brut à partir de notre pays. L’opérateur qui outrepasse ce principe trouvera sur son chemin des acheteurs qui ne sont pas prêts eux à marchander un produit non conforme. Ce qui nous assure une marge de manœuvre pour relever le défi », estime-t-il.

L. DIARRA

 Commentaires