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Axe Dakar-Bamako: Les voyageurs de cars victimes d’arnaque aux frontières
Publié le mercredi 17 janvier 2018  |  Les Echos
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Sur le territoire du Mali, le voyageur non-malien qui emprunte le car paie 1.000 F CFA au niveau de 4 postes de contrôle dont celui de Diboli, même s'il dispose de tous ses documents de voyage (pièce d'identité en cours de validité, carnet de vaccination). Aucun reçu de paiement ne lui est délivré. Si vous êtes anglophone, la moisson est plutôt bonne, car vous paierez un supplément en fonction du niveau des recettes du jour. Tous les moyens sont bons pour abuser des pauvres citoyens à la recherche d'une condition de vie meilleure.

Les véhicules sont immobilisés jusqu'au paiement total des rançons, ou parfois libérés grâce à la générosité de certains passagers qui paient souvent à la place des rares voyageurs récalcitrants. L'argent récolté ne profite qu'aux agents véreux sous serment, qui n'honorent ni le Mali ni leur profession. Pourtant, chaque occasion est bonne pour rappeler que le Mali est un pays d'intégration et une terre d'accueil.
Un montant unique de 1.000 F CFA est payé par le voyageur étranger sans distinction de son pays ou de son groupe ethnique (humour) au poste frontalier de Kidira qui se tape la part du lion, en raison de l'importance des voyageurs étrangers dans chaque car. Un ticket est délivré en lieu et place du reçu après paiement des 1.000 F CFA. Un contrôle de ce ticket est fait à quelques kilomètres de Kidira pour s'assurer du paiement effectif par tous les voyageurs de ladite somme. Il est ensuite repris par Gorgui qui fait disparaître toutes les traces de l'arnaque. Malheur à toi si tu avais refusé de payer à Kidira, car des pénalités te seront appliquées ou la fin de ton voyage décrétée.
Pour une moyenne de 10 cars traversant la frontière avec 50 passagers étrangers au tarif uniforme de 1.000 F CFA, le poste de Kidira récoltera en fin de journée la somme de 500.000 F CFA sur le dos des populations ouest africaines.
Il y a lieu de préciser que ce sont les agents maliens qui ont initié cette forme de raquette entre le Mali et le Sénégal, devenue aujourd'hui une véritable entrave à la libre circulation des personnes entre deux Etats signataires des accords de Cédeao et de l'Uemoa.
Les agents sénégalais expliquent leur forfait par l'application d'une mesure de réciprocité au comportement des homologues maliens qui font payer leurs ressortissants au Mali. Pourtant, même les non-maliens paient à Kidira. Est-ce vraiment la raison, ou l'on a plutôt pris goût à l'argent facile ?
Le Médiateur de la République du Mali, Baba A. Haidara, avait donné l'assurance, il y a un an que les Médiateurs de l'Uémoa allaient prendre en charge les questions relatives à la libre circulation des personnes entre les états membres de l'Uemoa et le paiement d'un tarif scolaire uniforme pour les étudiants des 8 Etats membres. Rappelons que ces deux volets leur avaient été confiés par les chefs d'Etat de l'Uemoa. Quel bilan peut-on tirer aujourd'hui des actions menées par les Médiateurs ?
La cupidité et l’insouciance ont pris le pas sur l'exemplarité, et la discipline dans le rang des agents devant assurer la sécurité de nos ressortissants.
Pour combattre le phénomène les actions ci-après sont envisageables : sanctions des agents impliqués, campagne médiatique à l'effet de sensibiliser et d'informer les populations sur leurs droits. Si malgré tout le phénomène persiste, il faut planifier des actions de désobéissance citoyenne, où les voyageurs vont refuser de payer les 1.000 F CFA.
S Guissé
Correspondance particulière
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Les Echos N° 3864 du 3/5/2012

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