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L’Essor N° 17421 du 26/4/2013

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Réforme de l’enseignement technique et professionnel : en liaison directe avec l’entreprise
Publié le mardi 30 avril 2013  |  L’Essor


© Autre presse par DR
Réforme de l’enseignement technique et professionnel : en liaison directe avec l’entreprise


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Le document de politique nationale va préconiser une plus grande implication du secteur productif à l’adaptation des programmes aux attentes du monde du travail, à la promotion des stages, au suivi des diplômes. Le département de l’Education a entrepris une politique de réforme de l’enseignement technique et professionnel. Dès le début de la mise en œuvre du Programme décennal de développement de l’éducation (PRODEC), l’accent a ainsi été mis sur la promotion de l’enseignement technique et de la formation professionnelle en soutien au développement économique et social du pays. Mais en dépit des avancées, le sous-secteur n’a toujours pas atteint le niveau de rayonnement escompté.

L’enseignement technique et la formation professionnelle ont fait le choix de l’approche par compétence (APC) dans le système de l’éducation et de la formation. Ce dispositif vise à définir les savoirs (savoir faire et savoir être) inhérents à l’exercice d’une profession et à les formuler dans un programme en objectifs opérationnels.

La tendance actuelle est à la généralisation de l’APC grâce à un vaste programme de formation des enseignants et aussi à une large diffusion des démarches d’élaboration de programmes de formation par cette méthode. Le but étant de permettre une adaptation continue des formations à l’évolution de plus en plus rapide des métiers, indique une note de la direction nationale de l’enseignement technique et professionnel.

La rapidité des mutations dans le monde du travail commande de mettre un accent particulier sur la formation continue qui demeure la vraie alternance crédible à l’inertie constatée parfois dans la formation initiale, peut-on lire dans cette note. La finalisation du document de politique nationale de l’enseignement technique est en cours. Mais déjà quelques orientations se dégagent à la suite des différents diagnostics opérés sur le secteur.

Un vrai partenariat va ainsi être noué avec le monde de l’entreprise. « Qui, mieux qu’un entrepreneur ou un prestataire de service, connaît le profil attendu d’un sortant du dispositif de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle ? » lit-on dans la note évoquée plus haut. Pour cela il va falloir aller à une plus grande implication du secteur productif à l’adaptation des programmes aux attentes du monde du travail, à la promotion des stages, au suivi des diplômes…

Le constat des responsables du secteur est que l’essor des écoles privées ne s’est pas accompagné d’un relèvement conséquent du niveau de vie des populations. Devant une augmentation sensible de la demande sociale d’éducation/formation, l’Etat reste toujours le principal pourvoyeur de fonds de la formation. Comme la machine peut s’essouffler, il faut envisager très vite de nouveaux modes de financement. Dans le domaine de l’enseignement professionnel et technique, il faut établir un lien avec le secteur productif. Ce qui suppose une adaptation des modes de gestion au sein des établissements pour une plus grande flexibilité et donc d’adaptabilité aux évolutions rapides du monde du travail. Les centres de formation vont donc devoir gagner en autonomie.

L’évolution du dispositif de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle devrait contribuer à promouvoir les filières dites porteuses d’emploi. Il faut par conséquent inverser la situation actuelle où près de 80 % des formations assurées dans les 20 établissements publics et les quelque 300 écoles privées concernent le domaine tertiaire.

Les domaines primaire et secondaire, notamment les mines et services connexes ainsi que l’agro-pastoral, gros pourvoyeurs d’emplois directs et indirects ne sont que faiblement pris en compte par les établissements de formation.

Le directeur national de l’enseignement technique et professionnel, Oumar Yacouba Maïga, confirme travailler à inverser cette tendance. Le développement de l’enseignement technique passe par un changement de mentalité, poursuit-il. D’abord, nous devons prendre conscience que nous avons une culture du commerce. Ici, de façon générale, les gens sont plus portés sur le commerce que l’industrie. Il faut progressivement aller vers des établissements qui forment dans les domaines primaire et secondaire.

Nous devons aller vers la constitution de structures capables d’embaucher. Il faut en effet que les gens soient prêts à mettre le prix qu’il faut pour acquérir les produits de l’artisanat. C’est en payant au juste pris que l’on peut encourager les artisans et attirer plus de monde vers ce secteur. C’est cet attrait que va entraîner une amélioration de la qualité de la formation. Ainsi progressivement on mettra fin au bricolage. Les artisans gagneront ainsi en technicité, insiste le directeur.

A. LAM

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