Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Société

Sikasso : les ravages de l’orpaillage
Publié le mardi 30 avril 2013  |  Primature


© Autre presse par DR
L`orpaillage


 Vos outils




Destruction systématique de l’environnement, déperdition scolaire, désertion des champs par les bras valides, conflits entre villages …, la ruée vers l’or a de multiples répercussions désastreuses sur le climat socio-économique de la région



Nous l’avons déjà écrit dans ces colonnes : l’orpaillage traditionnel est devenu un véritable fléau dans la Région de Sikasso. La ruée vers l’or a des conséquences désastreuses sur le développement socio-économique dans la région. L’activité a été décriée un peu partout lors de la récente tournée du gouverneur de la région, Mahamadou Diaby dans les cercles de Yanfolila, Kolondiéba, Sikasso et Kadiolo (Réf l’Essor du 23 avril).

Selon le président de la délégation régionale de la Chambre des mines de Sikasso, Amadou Sy, plus de 80 sites d’orpaillage ont été recensés dans la Région de Sikasso. La Chambre des mines s’emploie à règlementer cette activité conformément au nouveau code minier.

A Kolondiéba, un élu local dénonce avec véhémence cette activité qui favorise la déperdition scolaire et la fuite des bras valides pour les travaux champêtres. « Il suffit qu’on annonce la découverte d’une pépite d’or dans une zone pour que les gens se ruent dans cette direction. Souvent il ne s’agit que de fausses informations », s’insurge l’élu municipal, en citant un exemple dans la commune rurale de Nangalasso situé au bord de la rivière Bagoé où un orpailleur aurait trouvé une pépite qui lui aurait rapporté plus de 10 millions. Depuis lors, c’est la ruée vers le site. Des élèves, avec l’assentiment de leurs parents abandonnent les bancs. Les bras valides ont déserté des champs. Ce qui handicape sérieusement l’agriculture, l’activité principale de la Région. L’élevage n’est pas non plus épargné, car les zones de pâturage sont truffées de puits. Des agents de l’Etat ont abandonné leur poste. Autre effet désastreux de l’orpaillage : la détérioration des rapports entre les habitants des villages qui se disputent la propriété des sites d’orpaillage.

Outre les Maliens, les chercheurs d’or ont afflué d’un peu partout de la sous-région. Tous sont pressés de faire fortune. L’autre grande victime de cette fièvre de l’or est la nature. Séni K. Traoré, le directeur régional des Eaux et Forêts de Sikasso est aujourd’hui un homme en colère. C’est surtout le saccage des forêts classées qui le désespère. Et contrairement aux autres exploitants des ressources naturelles, les orpailleurs n’épargnent aucune espèce d’arbre.

D’autre part, le directeur régional de la Géologie et des Mines de Sikasso, Abdoulaye Kéïta, a attiré l’attention des orpailleurs et des exploitants de métaux et métalloïdes, sur l’interdiction formelle de l’usage du mercure et du cyanure dans l’extraction artisanale de l’or à cause des risques lié à l’utilisation de ces produits pour l’homme, les animaux et l’environnement. La manipulation de ces produits hautement toxiques est délicate, explique-t-il.

Au regard de tous ces méfaits de l’orpaillage anarchique sur le développement harmonieux de la région de Sikasso, le gouverneur Mahamadou Diaby et les autorités des cercles touchés par le fléau, ont convenu de la fermeture de tous les placers du 31 mai au 31 octobre 2013, le temps des travaux champêtres. Des dispositions sont envisagées pour mettre fin à la déperdition scolaire due à l’orpaillage tandis que des mesures disciplinaires seront prises à l’encontre des fonctionnaires de l’Etat ou des collectivités qui abandonnent leur poste pour aller chercher fortune sur les sites d’orpaillage.

F. DIABATE

Amap-Sikasso


Syama : LA MINE OFFRE DES EQUIPEMENTS AU CENTRE DE SANTE


La Société minière de Syama (SOMISY) vient de faire un geste en faveur du centre de santé de référence de la localité. Elle lui a offert des matelas médicaux et des draps de lit. Dans le cadre de l’amélioration des conditions socio-sanitaires des populations de la zone minière, la société, à travers le nouvel acquéreur de la mine, l’entreprise australienne Resolute Mining Limited, a créé un département chargé de la gestion socio-sanitaire des communautés riveraines de la mine.

Les responsables de ce département se sont fixés comme objectif d’organiser des cadres de concertation avec les responsables des structures sanitaires et les représentants de la société civile des aires de santé afin de dégager des moyens permettant d’améliorer le fonctionnement adéquat des structures sanitaires.

C’est dans ce cadre qu’après avoir fait l’état des lieux et au terme d’un cadre d’échange, les responsables de la SOMISY chargés de la santé communautaire ont remis aux responsables politiques et administratifs et socio-sanitaires de la localité un important lot de matelas médicaux et de draps de lit destinés aux salles d’hospitalisation du centre de santé de référence.

La remise des équipements a fait l’objet d’une cérémonie modeste marquée par les interventions du sous-préfet central de Syama, Falaye Sy, du médecin-chef du district sanitaire, Bakary Traoré, et de Moussa Daouda Diarra, le directeur du département santé communautaire à la SOMISY. Celui-ci a expliqué à ses interlocuteurs les missions assignées au département qu’il dirige, avant d’assurer de la disponibilité de la société à contribuer au développement socio-sanitaire de la zone.

Selon les responsables de l’entreprise, au cours du premier trimestre 2013, celle-ci a financé dans la zone diverses réalisations dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’hydraulique, qui ont coûté près de 400 millions de Fcfa.

C. BATHITLY

Amap-Kadiolo


Sikasso : LES RAVAGES DE L’ORPAILLAGE


Destruction systématique de l’environnement, déperdition scolaire, désertion des champs par les bras valides, conflits entre villages …, la ruée vers l’or a de multiples répercussions désastreuses sur le climat socio-économique de la région


Nous l’avons déjà écrit dans ces colonnes : l’orpaillage traditionnel est devenu un véritable fléau dans la Région de Sikasso. La ruée vers l’or a des conséquences désastreuses sur le développement socio-économique dans la région. L’activité a été décriée un peu partout lors de la récente tournée du gouverneur de la région, Mahamadou Diaby dans les cercles de Yanfolila, Kolondiéba, Sikasso et Kadiolo (Réf l’Essor du 23 avril).

Selon le président de la délégation régionale de la Chambre des mines de Sikasso, Amadou Sy, plus de 80 sites d’orpaillage ont été recensés dans la Région de Sikasso. La Chambre des mines s’emploie à règlementer cette activité conformément au nouveau code minier.

A Kolondiéba, un élu local dénonce avec véhémence cette activité qui favorise la déperdition scolaire et la fuite des bras valides pour les travaux champêtres. « Il suffit qu’on annonce la découverte d’une pépite d’or dans une zone pour que les gens se ruent dans cette direction. Souvent il ne s’agit que de fausses informations », s’insurge l’élu municipal, en citant un exemple dans la commune rurale de Nangalasso situé au bord de la rivière Bagoé où un orpailleur aurait trouvé une pépite qui lui aurait rapporté plus de 10 millions. Depuis lors, c’est la ruée vers le site. Des élèves, avec l’assentiment de leurs parents abandonnent les bancs. Les bras valides ont déserté des champs. Ce qui handicape sérieusement l’agriculture, l’activité principale de la Région. L’élevage n’est pas non plus épargné, car les zones de pâturage sont truffées de puits. Des agents de l’Etat ont abandonné leur poste. Autre effet désastreux de l’orpaillage : la détérioration des rapports entre les habitants des villages qui se disputent la propriété des sites d’orpaillage.

Outre les Maliens, les chercheurs d’or ont afflué d’un peu partout de la sous-région. Tous sont pressés de faire fortune. L’autre grande victime de cette fièvre de l’or est la nature. Séni K. Traoré, le directeur régional des Eaux et Forêts de Sikasso est aujourd’hui un homme en colère. C’est surtout le saccage des forêts classées qui le désespère. Et contrairement aux autres exploitants des ressources naturelles, les orpailleurs n’épargnent aucune espèce d’arbre.

D’autre part, le directeur régional de la Géologie et des Mines de Sikasso, Abdoulaye Kéïta, a attiré l’attention des orpailleurs et des exploitants de métaux et métalloïdes, sur l’interdiction formelle de l’usage du mercure et du cyanure dans l’extraction artisanale de l’or à cause des risques lié à l’utilisation de ces produits pour l’homme, les animaux et l’environnement. La manipulation de ces produits hautement toxiques est délicate, explique-t-il.

Au regard de tous ces méfaits de l’orpaillage anarchique sur le développement harmonieux de la région de Sikasso, le gouverneur Mahamadou Diaby et les autorités des cercles touchés par le fléau, ont convenu de la fermeture de tous les placers du 31 mai au 31 octobre 2013, le temps des travaux champêtres. Des dispositions sont envisagées pour mettre fin à la déperdition scolaire due à l’orpaillage tandis que des mesures disciplinaires seront prises à l’encontre des fonctionnaires de l’Etat ou des collectivités qui abandonnent leur poste pour aller chercher fortune sur les sites d’orpaillage.

F. DIABATE

Amap-Sikasso

Diabaly : UNE ASSISTANCE MULTIFORME POUR 40 MENAGES



La localité de Diabaly n’a été que brièvement occupée par le jihadistes en janvier dernier, avant que ceux-ci n’en soient chassés par les forces maliennes et françaises. Mais si brève, a-t-elle été, l’occupation a suscité des conséquences, notamment au plan socio-économique. La situation humanitaire est de fait devenue précaire dans la zone. Heureusement, les organisations humanitaires se sont rapidement mobilisées pour venir en aide aux ménages les plus vulnérables.

La dernière assistance en date est l’œuvre de l’Ordre de Malte France, une organisation humanitaire qui, en collaboration avec la Mission catholique de Niono, a procédé à une distribution de vivres, médicaments, vêtements et divers autres produits de première nécessité à 40 ménages. La valeur totale des dons est évaluée à 6,8 millions Fcfa. Le don est composé, entre autres, de 40 tonnes de riz, 2 tonnes de maïs, 10 sacs de farine, 240 pagnes, 120 tee-shirts et d’autres types de vêtements, d’une grande quantité d’huile alimentaire, de sucre, de concentré de tomate, de moustiquaires imprégnées d’insecticide et de produits pharmaceutiques.

Ce geste de l’Ordre de Malte France a été chaleureusement salué par l’adjoint du maire de Diabaly, Ousmane Diallo, qui a présidé la cérémonie de réception des dons à l’école Sinijigi de la localité. Le choix de cet endroit pour la cérémonie revêtait une forte symbolique puis que c’est ici que les terroristes s’étaient retranchés pour échapper aux frappes de l’aviation française et des forces terrestres maliennes.

Le représentant de l’Ordre de Malte de France, Boubacar Fassara Sissoko, a expliqué que cette organisation tournée vers l’humanitaire ne pouvait rester sans rien faire face à la souffrance de la population de Diabaly.

L’assistance de l’Ordre de Malte France vient s’ajouter à plusieurs autres appuis alimentaires apportés par des associations et organisations humanitaires à la population de Diabaly, une localité grande productrice de riz et légumes qui n’aurait jamais dû connaître une telle infortune.

C.O. DIALLO

Amap-Mopti


Kita : UNE ATTENTION CONSTANTE A L’ENDROIT DES DEPLACES


Le service local du développement social et de l’économie solidaire de Kita a recensé 239 ménages regroupant 1588 personnes déplacées dans le cercle Kita. Les déplacés ont été accueillis par des parents proches ou plus ou moins éloignés. Depuis leur arrivée, ils bénéficient de l’attention du Collectif des ressortissants du nord installés à Kayes, d’ONG et autres structures humanitaires ainsi que des autorités locales.

En mai 2013, l’organisation humanitaire Plan-Mali avait donné un coup de main à 37 élèves déplacés qui ont été admis dans les établissements publics et privés de l’académie d’enseignement de Kita. En août de la même année, le gouvernement faisait distribuer des vivres et des non vivres aux déplacés.

De son côté, l’ONG ADG (Association pour le développement global), partenaire du PAM (Programme alimentaire mondial) a établi un grand contrat d’appui aux déplacés. Ledit contrat prendra fin en juillet prochain. L’essentiel de ce protocole est basé sur la dotation de 239 ménages regroupant 1588 personnes recensés en céréales, légumineuses, huile et farine enrichie.

L’ONG ADG sur la base de la ration alimentaire journalière individuelle retenue, doit mettre à disposition en six mois, 160 tonnes de riz, 38 tonnes de petits pois, 2 tonnes de sel et 360 cartons d’huile. Pour la dotation du mois d’avril, elle vient de distribuer des vivres aux déplacés par le biais du service du développement social et de l’économie solidaire.

La cérémonie de distribution s’est déroulée en présence des autorités locales et des membres du COREN local. Le don est constitué de 532 sacs de 50 kg de riz, 60 cartons d’huile, 125 sacs de 50 kg de petits pois et 13 sacs de 25 kg de sel.

Par ailleurs, l’Eglise protestante a distribué le week-end dernier des kits alimentaires et des jouets à 300 enfants déplacés. A cette cérémonie étaient également présents les responsables locaux, des représentants du COREN, des chefs de quartier et une délégation de la Coordination nationale des églises évangéliques du Mali.

Le premier vice-président du conseil de cercle de Kita, Moustapha Siby, a remercié la communauté chrétienne pour une telle marque d’attention pour les enfants déplacés. Pour le pasteur Samuel Guindo, l’opération « Enfants Noël » est un cri de cœur lancé à l’endroit de tous ceux qui peuvent aider à soutenir les enfants déplacés. C’est le Dr Josué Coulibaly de l’Eglise évangélique de Kita qui a pris tous les frais en charge. Le donateur a indiqué que l’opération « Enfants Noël » est un projet de la Bourse du Samaritain. C’est le département social de l’association Bill Graham qui a collecté et acheminé les dons à Bamako. La Coordination nationale évangélique a mis, à son tour, les moyens pour acheminer les dons dans les localités bénéficiaires.

J. M. FABRICE

AMAP-Kita


 Commentaires