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Bollé : Des consultations médicales gratuites pour les détenues
Publié le mardi 30 avril 2013  |  L’enquêteur




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on projet baptisé «un nouveau regard pour la vie», placé sous le thème de s’engager pour agir avec efficience, la J.C.I Bamako Elite offre des consultations gratuites aux détenues de Bollé à l’hôpital Mère-Enfant « Luxembourg ».

« Le parcours d’un être humain est long et cahoteux. Il ne faut jamais jeter l’opprobre sur autrui, il faut toujours permettre aux autres de pouvoir se relever pour aller de l’avant car nul ne sait de quoi demain sera fait ». C’est en ces termes que le professeur Mamadou B Diarra, le directeur de l’Hôpital Mère-Enfant « Luxembourg » a justifié les consultations gratuites offertes par son hôpital aux détenues de Bollé femmes.

L’initiative de la JCI Bamako Elite sous la houlette du Dr. Ami Dabo, directrice du projet un nouveau regard pour la vie vise à Consulter gratuitement, à poser un diagnostic et au besoin d’administrer des soins. Mais déjà le coût estimatif des séances de consultations est de plus d’un million de FCFA malgré tout, le directeur de l’hôpital rassure de son désir d’aller jusqu’au bout de son engagement « ici ce sont nos sœurs qui aujourd’hui, sont victimes d’être en prison pour avoir commis des indélicatesses dans la vie. Nous sommes prêts à répéter ce genre d’actions autant de fois que cela sera nécessaire. Nous sommes un hôpital privé mais nous sommes prêts à faire ce sacrifice, à donner une partie de nous-mêmes pour que nos parents se portent un peu mieux ».

Initialement conçues pour des consultations générales, les séances permettront également des consultations spécialisées avec des pédiatres, des neurologues en fonction des pathologies des détenues. Aussi, prenant la parole, Abdoul Kassim Fomba le président de la JCI Bamako Espoir, s’est-il réjoui des sacrifices que l’hôpital s’est engagé à consentir puis d’ajouter qu’ils sont des jeunes citoyens actifs à même d’apporter quelque chose de positif dans nos communautés. Dans cette optique, ils s’efforcent avec le centre de détention de Bollé femmes, à aider ses 135 détenues qui ont des difficultés certaines. Puis de conclure en rappelant que la deuxième phase du projet sera axée sur l’intérieur de la prison pour améliorer les conditions de vie.

En effet, le projet un nouveau regard pour la vie a été conçu en vue d’améliorer les conditions de détention des détenues de Bollé femmes, mais également de les former à ce qu’elles puissent se prendre en charge après avoir purgé leur peine. Mieux, le projet permettra au centre de se prendre en charge, de susciter chez les pensionnaires le désir d’apprendre des activités génératrices de revenus, d’appuyer la politique d’humanisation des prisons de l’Etat et enfin, réduire le taux de délinquance des femmes.

La convention
Pour rendre l’initiative pérenne, une convention a été signée entre l’hôpital Mère-enfant Luxembourg et le centre de détention de Bollé femmes sous la supervision de la Direction de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée (DNAPES). Ladite convention vise à réduire de 50% les frais d’examens médicaux, des consultations gratuites aux détenues de Bollé femmes, de suivre les détenues malades de Bollé et d’informer et de sensibiliser les populations carcérales en hygiène, assainissement et prévention contre le VIH/SIDA.

D’où la satisfaction de madame Maïga Aïchata Maïga, la directrice de Bollé qui en profitera pour lancer un appel à l’endroit des autres organisations de la société civile « Le centre de réinsertion pour femmes et filles mineures. C’est un centre spécial qui n’est pas comme les autres prisons. Pour ce faire, nous invitons les autres organisations à venir nous voir pour les écouter, voir leurs problèmes, toute chose qui leur évitera le stress carcéral».

Quant au capitaine Souleymane Doumbia, Chef de la division éducation surveillée à la DNAPES, il fera remarquer que la cérémonie est arrivée à point nommé car il n’est un secret pour personne que la population carcérale féminine est en croissance vertigineuse de sorte que tous les établissements pénitentiaires du pays sont en état d’engorgement, ce qui aboutit tout naturellement à un problème d’hygiène et d’assainissement.

Notons que les centres spécialisés de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes et filles mineures connaissent un afflux ces derniers temps, ce qui permet d’apprécier à sa juste valeur l’engagement de la JCI Bamako Elite à agir avec efficience.

Ange De VILLIER

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