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L’Inter de Bamako N° 407 du

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Editorial : Le Mali, une société par intérim
Publié le mardi 30 avril 2013  |  L’Inter de Bamako




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Je crois que seuls «les ennemis du Mali» n’ont, jusqu’à présent, pas compris la raison qui a conduit au coup de force des soldats de Kati ; toutes ces crapules, qui ont mis l’Etat en déconfiture et conduit le pays au bord de la disparition. Il n’y a pas lieu d’en douter, en tout cas pas les Maliens, les villages disparaissent, les villes aussi et même les pays peuvent disparaître. Si le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) avait pris toute la mesure de ce grand bien qu’il a rendu au peuple malien en chassant du pouvoir ATT, il ne devait pas accepter d’être récupérer par Dioncounda et son FDR. Les membres du CNRDRE devraient simplement comprendre «que l’on ne balaie pas le centre d’un dépotoir pour s’installer au milieu des ordures».
Les injonctions de la CEDEAO, pour une voie de sortie de crise, n’étaient ni plus ni moins qu’une perche tendue à un des leurs, ATT et au-delà toutes ces femmes et tous ces hommes, qui l’ont aidé dans sa forfaiture dix ans durant. «Le général fuyard» est parti, préférant être un lâche vivant qu’un héros mort ; le courage n’est certes pas la chose la mieux partagée au monde.
L’opinion verra par la suite, ADO avalé sa langue car il sera établi que son organisation n’avait ni les moyens financiers, ni les moyens militaires de la politique qu’il claironnait. C’est ainsi que la communauté internationale prendra pour son compte toute initiative concernant le Mali, y compris son destin.
Aujourd’hui, le Mali vit à tous les niveaux sous des «décideurs» par intérim. Président de la République pi ; Premier ministre pi ; président de l’Assemblée nationale pi ; président de la Chambre de commerce pi, et bientôt président du Conseil malien des chargeurs pi ; pourquoi pas à l’UNTM également, où le secrétaire général refuse de tenir un congrès pour le renouvellement de son bureau. L’actuel bureau de l’UNTM a une grande part de responsabilité dans la déliquescence de l’Etat, qu’il faut assumer un jour ou l’autre.
Très certainement que Dioncounda Traoré, conscient que son pouvoir n’est ni légitime ni légal, n’arrive pas à décider quoi que ce soit d’où le ras-le bol de la communauté internationale à tenir l’élection présidentielle en juillet prochain.
Le «22 mars 2012» restera une mission saluée par tout un peuple martyr, mais une mission salvatrice au goût amer d’inachevé.

Amy SANOGO

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