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Analyse de la vulnérabilité alimentaire : Le Cadre harmonisé des zones à risque validé
Publié le jeudi 2 mai 2013  |  Le 22 Septembre




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Les pays membres du Comité Inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) disposent désormais de données pouvant permettre une meilleure connaissance consensuelle des zones, des personnes et des animaux qui pourraient éventuellement être en difficulté alimentaire.
Soumis en atelier, le 25 avril 2013 au Centre international de conférences de Bamako, cet outil d’aide à la prise de décision dénommé «Cadre Harmonisé», qui répond un souci de consensus autour des données statistiques concourant à caractériser la situation alimentaire des pays du CILSS, a été validé.
Il a pour but, non seulement de permettre aux acteurs impliqués dans la gestion et la prévention des crises d’aboutir à un consensus national des zones et des populations à risque alimentaire,, avant leurs traductions en Plan National de Réponses aux Difficultés Alimentaires qui sera adopté par le prochain Conseil National sur la Sécurité Alimentaire, mais aussi à orienter des études spécifiques de ciblage, dans le but d’anticiper et de gérer des crises alimentaires conjoncturelles et/ou structurelles à partir de réponses appropriées.
Le Cadre Harmonisé rassemble les aspects clés des cadres conceptuels reconnus pour l’analyse de la Sécurité alimentaire, à travers des indicateurs comme la consommation alimentaire, la nutrition et les moyens d’existence. Il utilise deux groupes d’indicateurs. Il s’agit des facteurs contributifs de l’insécurité alimentaire, comportant les facteurs de causalité (événements aigus ou conditions continues) et les impacts (disponibilité, accès, utilisation) et des indicateurs de résultat de l’insécurité alimentaire, comportant les résultats primaires (changement dans la consommation et les moyens d’existence) et secondaires (statut nutritionnel et taux de mortalité).
Cet atelier à aussi fait ressortir la situation alimentaire dans les différentes régions du pays. Ainsi, on note que dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal, les principales hypothèses sont les suivantes: persistance de l’insécurité, avec une poursuite du conflit armé durant les trois prochains mois (frontière restant fermée), persistance de l’enclavement de la région, effondrement du pouvoir d’achat, absence ou retour timide de l’administration, difficulté de circulation des éleveurs avec leurs animaux, période de soudure pastorale, diminution de la disponibilité en eau (baisse de débit et tarissement des puits), risque d’épidémies et d’épizooties.
Deux cercles vont demeurer en situation de crise phase 3, il s’agit de Diré et Niafunké dans la région de Tombouctou et onze cercles seront en phase 4 (Urgence). Il s’agit des cercles d’Ansongo, Bourem, Gao, Ménaka dans la région de Gao, des cercles de Kidal, Tin Essako, Abeibara et Tessalit dans la région de Kidal, ainsi que des cercles de Goundam, Gourma Rarhouss et Tombouctou dans la région de Tombouctou. Dans les régions de Kayes, Koulikoro et Mopti, il y a une sécurité alimentaire globalement assurée, malgré un taux de malnutrition structurellement élevé.
Le rapport note aussi une évolution positive des moyens d’existence et un bon niveau d’accessibilité à la nourriture, permettant aux populations de satisfaire leurs besoins alimentaires sans recourir à des stratégies inhabituelles dégradantes. Toutefois, on constate une persistance de quelques poches sous stress, engendrées par les séquelles d’une succession de mauvaises campagnes, la réduction de l’apport de la migration à long terme et une insécurité civile, pour le nord de Mopti, qui ont fragilisé une frange de la population.
Onze cercles sont classés en phase actuelle sous stress. Il s’agit de ceux de Diéma, Kayes, Nioro, Yelémané, dans la région de Kayes, Kolokani et Nara dans la région de Koulikoro et Bandiagara, Djenné, Douentza, Ténenkou et Youvarou dans la région de Mopti.
Pour élaborer une autre carte pour juin 2013, le Commissaire à la sécurité alimentaire, Cheick Sidiya Diaby, à l’ouverture des travaux de l’atelier, a appelé à l’intégration des outils d’analyse prospective. Le Commissaire à la sécurité alimentaire a aussi remercié le CILSS, sous l’impulsion duquel cet outil a pu être concrétisé, ainsi que les partenaires techniques et financiers, qui, inlassablement, ne cessent d’accompagner la sécurité alimentaire au Mali.
Yaya Samaké

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