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Départ du premier contingent ivoirien destiné à la force africaine au Mali
Publié le jeudi 2 mai 2013  |  AFP


© aBamako.com par DR
Un contingent de la Misma au Mali.


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ABIDJAN - Les premiers soldats ivoiriens devant intégrer la Force internationale de soutien au Mali (Misma) ont quitté jeudi Abidjan à destination de Bamako après plusieurs mois de préparation.

Ce contingent comprend 103 éléments, sur les 235 du bataillon logistique que la Côte d’Ivoire va fournir à la Misma.

Lors d’une cérémonie à l’état-major, le chef de l’armée ivoirienne, le
général Soumaïla Bakayoko, a reconnu que ce bataillon "s’est construit
lentement" depuis fin janvier en vue d’accomplir une "mission difficile".

"La situation sécuritaire n’est pas totalement stabilisée" au Mali, a-t-il souligné, appelant ses troupes à la "vigilance" et au "courage".

Le contingent ivoirien, qui va rallier le Mali par la route, doit atteindre Bamako dimanche.

Le bataillon logistique a reçu une formation de l’armée française à Abidjan et a également bénéficié d’un appui de l’ONU et des Etats-Unis. Des exercices militaires franco-ivoiriens s’étaient déroulés au nord d’Abidjan début avril.

La Misma compte quelque 4.300 soldats de pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), auxquels s’ajoutent 2.000 soldats tchadiens. Elle doit être incorporée dans la force de maintien de la paix de 12.600 Casques bleus créée fin avril par une résolution de l’ONU.

La Côte d’Ivoire, engagée dans une sensible et complexe réforme de son
armée après la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011, n’envisageait pas au départ d’envoyer des troupes au Mali.

Mais le président Alassane Ouattara, qui dirige actuellement la Cédéao, a finalement accepté de le faire devant l’insistance de ses partenaires extérieurs, en particulier de la France, ex-puissance coloniale, selon des sources diplomatiques et militaires.

L’opération lancée en janvier par la France, en soutien à l’armée malienne, a permis la reprise des principales villes du nord du Mali, occupées depuis l’an dernier par des groupes islamistes liés à Al-Qaïda, mais les jihadistes ont mené ces dernières semaines des actions meurtrières de harcèlement.

eak/tmo/aub

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