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Info Matin N° 5052 du 2/5/2013

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Oumar Ibrahim Touré quitte l’URD : démission ou radiation ?
Publié le vendredi 3 mai 2013  |  Info Matin


© Autre presse par DR
L’ex-ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré du mali


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Oumar Ibrahim Touré, ancien ministre de la Santé, n’évitera pas la polémique au sein de son désormais ex-parti, l’Urd, qu’il a décidé de quitter et de mettre sur orbite un nouveau parti politique, dénommé « Alliance pour la démocratie et la république ».
Dès lors, çà et là, on le fait passer pour un cadre radié, accusé de travail fractionnel, quand dans l’entourage de l’intéressé, on parle de démission en bonne et due forme. Où est donc la vérité ?
La polémique autour du très désormais ancien vice-président de l’Urd, Oumar Ibrahim Touré, n’est pas prête de s’épuiser au sein de son ex-parti, l’Urd, qu’il a décidé de quitter et de créer tout bonnement un nouveau parti politique, dénommé Alliance pour la démocratie et la république.
Il n’en fallait pas plus pour qu’il soit déstabilisé de tous les côtés, les informations les plus contradictoires circulant à son sujet, qui le font passer comme ayant été radié du parti pour travail fractionnel. A en croire ces sources, proches du parti, la direction politique de l’Urd, une fois ayant appris la nouvelle de la création du parti d’OIT (officiellement ce n’est pas encore le cas), n’a rien fait d’autre que de d’exclure de ses rangs cet homme à la réputation établie d’être un empêcheur politique de tourner en rond.
Dans l’entourage de l’intéressé, ce n’est pas le cas : OIT, en tant qu’homme politique futé, ne pourrait pas agir ainsi en offrant, connaissant parfaitement la nature de ses relations avec certains caïds du parti, une telle facilité à ses anciens amis d’en découdre avec lui. Autrement dit, on rapporte de sources crédibles que l’ancien 1er vice-président du parti, OIT, dès qu’il a nourri l’ambition de porter sur les fonts baptismaux son nouveau parti, il lui est venu à l’esprit d’acheminer lui-même sa lettre de démission à qui de droit.
Histoire, dit-on, dans son entourage, de dissiper tous les malentendus autour de son choix de quitter l’Urd pour des « convenances personnelles » et de se placer dans la perspective des prochaines joutes politiques qui se dessinent au pays en créant un nouveau parti.
En fait, selon plusieurs sources, il ne pouvait en être autrement entre cet homme, considéré par plus d’un comme ayant tout donné pour le rayonnement politique de l’Urd et les caïds de son ancien parti, en ce sens que c’était désormais la méfiance, voire la trahison accomplie.
Et pour cause ? Pendant que l’ancien ministre, impliqué dans une procédure judiciaire ouverte contre lui, se battait pour clamer son innocence, son parti et ses responsables, sensés lui apporter assistance et solidarité, comme c’est le cas dans pareille circonstance (surtout qu’il s’agissait d’un gros bonnet du parti), lui ont tout simplement rétorqué de se mettre en marge des activités du parti. Cela, le temps pour lui de régler ses démêlées judiciaires. Pour ne pas, dit-on, « salir » la réputation du parti.
Voilà une bourde politique, en tout cas de l’avis de l’entourage d’OIT, qui a été ressentie comme la goutte d’eau ayant fait déborder le vase. S’étant battu, avec quelques amis isolés, sans jamais recevoir de soutien politique que ce soit de la part de son parti, OIT, après avoir obtenu du tribunal l’acquittement pour les charges retenues contre lui, ne pouvait qu’en tirer lui-même les leçons, en sachant pertinemment qu’il n’avait plus sa place au sein de ce parti, comme c’était le cas jadis quand il apparaissait comme ce dirigeant aimé de tous. Cela, surtout dans les moments idylliques où il était loin d’exprimer quelques positions tranchées contre certaines orientations politiques du parti.
On s’en souvient que cette expression de liberté politique qui lui a valu ses premiers ennuis avec son ex-parti, suite à sa première mesure de suspension, survenue dans un contexte politique tendu au sein de l’Urd quand ce dernier avait fait savoir qu’il pourrait être candidat du parti à l’élection présidentielle d’alors et que l’Urd, pour les principes démocratiques auxquels il a souscrit, et surtout en fonction du parcours politique de ses principaux fondateurs, ne pouvait pas admettre le spectre du candidat naturel.
Mal lui a en pris : OIT a été simplement suspendu de ses fonctions au sein du parti. Et cela, à la suite d’une réunion politique de l’instance dirigeante, tout aussi entachée de violence et de nullités politiques, dont les plaies sont encore béantes, en dépit du fait qu’il sera remis dans ses droits, quelques mois plus tard par la même instance politique, soupçonnée toujours de céder à des ordres politiques téléguidés.
Autre temps, autre mœurs : OIT a décidé d’en finir avec tout ce micmac politique avec son ancien parti et de s’orienter désormais vers une nouvelle perspective politique pour laquelle il compte alors consacrer toute son énergie et sa foi. De la part d’un homme de terrain, comme OIT, particulièrement apprécié par les citoyens pour son sens vif du dialogue politique, un tel geste politique ne passera pas inaperçu aussi bien au niveau de son ex-parti, l’Urd, au sein duquel il garde encore de solides soutiens, que sur l’ensemble du champ politique, où il conserve de très grandes amitiés, indépendamment du clivage idéologique et partisan.
Autant dire que la nouvelle Alliance pour la démocratie et la république de OIT sera très remarquée d’autant plus que sa naissance coïncidera avec cette ferveur politique liée à la prochaine élection présidentielle à laquelle on ne sait toujours pas s’il est candidat ou s’il compte soutenir l’un des sérieux postulants à la course pour Koulouba 2013.
Sur cette échéance politique, fort attendue, pour OIT et son nouveau parti, il y a tout de même une certitude politique : l’Urd, son ex-parti, risque probablement de ne pas bénéficier de l’apport de ce géant politique, en dépit de la posture politique dans laquelle cet ex-dirigeant de l’Urd peut désormais se trouver. Et c’est là l’énigme politique autour de ce nouveau parti.

Par Sékouba Samaké

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