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« Parler sans crainte.. » Décryptage
Publié le lundi 6 mai 2013  |  Le Prétoire


© AFP
La presse malienne
Un homme en train de lire ses journaux


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Le thème de la 20e édition de la Journée internationale de la presse est : «

Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les médias ».

Que faut-il comprendre ?

C’est en 1993 que la Journée internationale de la liberté de la presse a été officiellement proclamée pour la première fois par l’Assemblée générale des

Nations unies.

En tant qu’institution des Nations unies mandatée pour défendre la liberté d’expression et son corollaire, la liberté de la presse, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) s’emploie depuis cette date à promouvoir ce droit fondamental dans toutes les régions du monde. La

Journée, qui est célébrée chaque 3 mai, se révèle une occasion de sensibilisation à l’importance de la liberté d’expression et de la liberté de la presse.

Il est clair, aujourd’hui, que la construction d’une culture de soutien à la liberté de la presse est un processus généralement long, car ce qui est gagné dans ce domaine peut aussi être perdu en l’espace de quelques mois lorsque des forces négatives prennent le contrôle d’un pays.

Notre pays, le Mali, en est une preuve. Ainsi, le thème « Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les médias » met l’accent sur la question de sécurité des journalistes, la lutte contre l’impunité des crimes commis contre la liberté d’expression.

Le ministre de Communication, porte-parole du gouvernement, Manga

Dembélé a dit : « Vous êtes les pionniers de la démocratie », s’adressant aux hommes et femmes des médias. Cette déclaration veut tout simplement dire que l’ensemble de la presse malienne est l’institution non gouvernementale la plus indispensable et la plus redoutable pour la démocratie. Elle seule peut assurer la découverte et la circulation de l’information, la diffusion et la confrontation des opinions. En un mot, l’institution des conditions du débat public nécessaire à la formation des volontés individuelles des citoyens maliens.

Redoutable, car elle peut aussi, en déformant, sélectionnant ou escamotant ces informations et opinions, exercer une influence fatale sur la formation de ces volontés. Aussi en lisant entre les lignes du discours du ministre Manga Dembélé, on comprendra que ce rôle de pionnier de la démocratie confère à la presse malienne un pouvoir qu’elle peut mal user ou abuser.

Si chaque journaliste ou organe de presse n’exerce, individuellement, qu’une influence infime sur le discours public, leur influence combinée est considérable.

Certes, chaque organe de presse a indépendamment peu de pouvoir, mais la famille de la presse malienne reste alors, après le peuple, la première des puissances. Le ministre a, aussi, voulu dire que la Journée sert de rappel au gouvernement malien sur la nécessité de respecter ses engagements en faveur de la liberté de la presse, de moment de réflexion pour les médias professionnels sur les questions relatives à la liberté de la presse et à la déontologie, de soutien pour les médias qui font l’objet de restrictions ou dont la liberté d’expression est muselée.

Rokia DIABATE


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