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Port autonome de Conakry : Qu’attendent les Maliens pour occuper leur port ?
Publié le lundi 6 mai 2013  |  Le Zenith Bale




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Lié par l’histoire et par le sang, le Mali et la Guinée Conakry sont deux poumons d’un même corps. Pour autant, ces deux pays restent réfractaires l’un de l’autre sur le plan économique. L’exemple typique de cette incompréhension ou détestation est l’absence des Maliens dans leur propre port, celui de Conakry. Qu’en est-il réellement?
Situé à environ 950 km de Bamako, le port de Conakry devait être une opportunité d’affaires pour les opérateurs économiques du Mali. Cependant, il reste délaissé au profit d’autres moins importants et pire très distants du milieu des affaires du Mali, Bamako.
Après un tour à Conakry et par curiosité, nous avions tenté d’en savoir un peu sur les raisons de ce désamour entre Bamako et Conakry, s’il en est ainsi. Alors, comparaison n’étant pas raison mais la comparaison peut guider tout individu, il nous est revenu de savoir que le port d’Abidjan (RCI) est situé à plus de 1200 km de la capitale malienne. Et que Téma (Ghana) à 2360 km est encore plus distant. Pourtant, ceux-ci avec Dakar (1200km) faisant aujourd’hui près de 400 milliards par an servent aujourd’hui à ravitailler le Mali. Le Mali n’a-t-il pas d’entrepôt en Guinée ?
Loin s’en faut, en 1996, à la demande du Président Alpha Oumar Konaré, feu Lansana Conté a offert plus de 5 ha pour un port sec à la sortie de la ville de Conakry appelé Frigyadi. Afin de soulager davantage les opérateurs économiques de l’autre poumon du même corps. Après un début d’aménagement, il reste et demeure à la merci des souris. La faute à qui ?
Pour répondre à cette question, certaines autorités guinéennes estiment que ce sont les Maliens qui ont abandonné leur patrie. Au Mali, les autorités soutiennent qu’il ne saurait tarder à reprendre les travaux pour son utilisation à bon escient. Même si on soutient que des autorités guinéennes rendent la vie difficile aux Maliens.
Pour autant, du côté des commerçants, les avis divergent. Salim Doucouré, Président des Maliens de Guinée, le plus Guinéen des Maliens résident en Guinée, se dit sidérer pour son pays à ne pas pouvoir saisir cette opportunité. Il souligne que c’est une catastrophe pour aussi bien le Mali que pour la Guinée. Surtout, soutient-il, les voies routières aujourd’hui répondent à toutes les normes d’une bonne coopération.
Pour cet autre commerçant, Oumar Makadji, les Guinéens nous rendent la vie souvent périlleuse. Sinon, à Conakry le Malien se sent mieux que partout. Car, le Mali et la Guinée sont indissociables. Pour ces commerçants, tout candidat qui ne s’occupe pas de cette situation est d’emblée hors de course. Puisqu’ils soutiennent, le Mali est un pays d’affaires. Pour mieux prospérer les affaires, il est important que les conditions idoines soient créées et l’utilisation du port de Conakry en est la parfaite illustration.
Quoi qu’il en soit, il est aujourd’hui important pour le Mali à se sortir de cette léthargie de collaboration pour que les deux pays puissent en profiter.
B. DABO

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