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L’Essor N° 17424 du 2/5/2013

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Protection civile : L’impact des catastrophes se réduit en amont
Publié le mardi 7 mai 2013  |  L’Essor




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Afin de préparer notre pays à faire face à d’éventuelles catastrophes, la direction générale de la Protection civile, en partenariat avec les commissions de l’Union économique ouest africaine (UEMOA) et de la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dans le cadre de la coopération ACP-UE, tient concomitamment depuis hier, deux ateliers : le premier porte sur la validation de la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques et catastrophes et le second sur le renforcement des capacités de la plate-forme nationale.
La cérémonie d’ouverture présidée par le représentant du ministre de la Sécurité intérieur et de la Protection civile, Ibrahima Diallo, s’est déroulée au Centre international de conférence de Bamako. C’était en présence du directeur général de la Protection civile, le colonel major Koman Keita, du représentant de l’UEMOA, Ayil Atayi Agbobly. Ces ateliers permettront d’améliorer le niveau de sécurité des populations de l’Afrique de l’ouest aux catastrophes naturelles, de renforcer les capacités de prévention et de faciliter la mise en œuvre du cadre d’action de Hyōgo aux niveaux national et sous régional.

A l’instar d’autres pays, le Mali est exposé à de nombreux risques propres à causer des dégâts aussi bien humains que matériels. La gestion des catastrophes et autres crises est devenue une préoccupation majeure des autorités et des partenaires, a noté Ibrahima Diallo. Ces ateliers, selon lui, démontrent la volonté commune de s’engager résolument dans le processus de mise en œuvre du cadre d’action de Hyōgo, dont l’objectif est de « construire des communautés résilientes pour protéger les vies et les actions de développement ». Le Mali est conscient que la prévention et la gestion des risques sont indispensables à une réduction des impacts des catastrophes. Il œuvre d’une part pour en faire une responsabilité partagée entre l’Etat et les citoyens et d’autre part pour prendre en compte la prévention des risques dans les politiques et stratégies nationales de développement.

Depuis la conférence de Kobe, explique Ibrahima Diallo, notre pays s’est attelé à la mise en œuvre au niveau national du plan d’action de Kobe-Hyōgo. Plusieurs actions d’envergure ont été menées à l’échelle nationale et locale, a-t-il souligné. Au nombre de celles-ci, l’élaboration de la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques de catastrophes et celle d’un guide en matière de prévention type de désastres adaptée aux contextes spécifiques des pays les plus vulnérables.

Le projet lancé à cet effet en collaboration et avec l’appui financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) s’inspire de la stratégie de Kobe-Hyōgo qui prend en considération un certain nombres d’étapes. Parmi celles-ci, la mise en œuvre d’une plate-forme nationale provisoire pour la gouvernance de la réduction des risques de catastrophes, l’élaboration et le renforcement du cadre réglementaire en matière de gestion des risques, la prévention par la prise en compte des risques dans l’aménagement du territoire, l’utilisation du sol, la construction et la réalisation de plans de prévention des risques (PPR), la gestion de la catastrophe par l’élaboration de plans d’intervention en cas de catastrophes.

La mise en place de programmes de sensibilisation et d’information des décideurs et de la population sur les risques, le renforcement des capacités humaines et matérielles en matière de gestion des risques et catastrophes et le développement de projets d’adaptation visant à atténuer les impacts des catastrophes figurent aussi au nombre de ces étapes.

Les catastrophes sont le résultat d’une interaction entre le risque et la vulnérabilité. En cause notamment, les phénomènes hydrométéorologiques (inondations, sécheresse et tempêtes de sable), géologiques (tremblements de terre), les facteurs éco-biologiques (épidémies de maladies, invasions des ravageurs transfrontaliers tel le criquet pèlerin).

Fatoumata NAFO

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