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L’Essor N° 17424 du 2/5/2013

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Conseil des ministres de l’OMVS : Un coup de fouet aux projets structurants
Publié le mercredi 8 mai 2013  |  L’Essor




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La session a étudié les dossiers de recrutement du nouvel opérateur pour Manantali et Félou et les mesures propres à garantir la viabilité financière de la SOGEM. L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a tenu hier la 56ème session extraordinaire de son conseil des ministres au Grand hôtel sous la présidence du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, et en présence de son homologue de l’Energie et de l’Eau, Makan Aliou Tounkara.
Ce conseil enregistre la présence des ministres en charge des questions d’énergie et d’eau des pays membres (Mali, Mauritanie, Sénégal et Guinée) ainsi que les présidents de conseil d’administration et directeurs généraux de la Société de la gestion du barrage de Diama (SOGED), de la Société de la gestion du barrage de Manantali (SOGEM) et de la Société de gestion de la navigation sur le fleuve Sénégal (SOGENAV).

A l'ordre du jour de ce conseil des ministres extraordinaire figuraient l’examen des dossiers de recrutement du nouvel opérateur pour Manantali et Félou et les décisions à prendre pour l’aboutissement de ce processus ainsi que l’analyse et l’examen des mesures propres à garantir la viabilité financière de la SOGEM. Plusieurs autres points importants devaient être analysés conformément aux orientations de la 15ème conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement.

En effet, le système de production et de transport d’énergie mis en place par l’OMVS depuis le Projet Energie de Manantali, a été bâti en collaboration avec les partenaires au développement et les sociétés nationales d’énergies. Au nombre des mécanismes devant assurer la cohérence technique et financière de ce système figure, au niveau de la SOGEM, un mécanisme de garantie de paiement des dettes, l’abondement régulier des fonds spéciaux et le respect des dispositions du protocole tarifaire. Aujourd’hui, la SOGEM doit être dotée de moyens lui permettant de relever les défis auxquels elle est confrontée.

Dans son intervention, le tout nouveau Haut commissaire de l’OMVS, le Guinéen Kabiné Komara, rappellera que l’ordre du jour ainsi défini doit être urgemment traité dans toute sa complexité, dans le respect des intérêts stratégiques liées à la continuité de la fourniture de l’électricité aux sociétés nationales, à la préservation durable de patrimoine et à leurs engagements au titres des conventions de financement signées avec les partenaires techniques et financiers.

Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, a souhaité la bienvenue à ses homologues des pays membres de l’OMVS et assuré de la fierté de notre pays d’appartenir à cette organisation. L’OMVS, décrira-t-il, est un espace d’intégration régionale qui a déjà plus de 40 ans de coopération, avec le développement d’infrastructures communes notamment les aménagements à but multiples de Manantali, Diama et Félou (à vocation agricole, énergétique et de navigation). « Certaines infrastructures de l’OMVS comme le barrage de Diama et les endiguements associés, la centrale de Manantali connaissent actuellement des problèmes dont le diagnostic a déjà été posé et les solutions identifiées. D’autres projets d’infrastructures en cours de réalisation tels que le volet navigation de Saint Louis à Ambidédi et l’aménagement hydroélectrique de Félou, méritent de nouvelles impulsions pour accélérer leur pleine opérationnalité.

Avec les nombreux projets structurant dont la mise en œuvre est programmée, notamment les ouvrages hydroélectriques de Gouina, Goubassi, Kokoutamba et Boureya, l’extension des aménagements de périmètres agricoles dans les pays membres, la construction de ports et d’escales portuaires, l’OMVS est appelée à un bel avenir pour une grande satisfaction des besoins des populations », a-t-il développé en indiquant que ces réalisations ont été rendues possibles grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers.

Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Makan Aliou Tounkara, président en exercice du conseil des ministres de l’OMVS, a présenté le conseil de Bamako comme un tournant décisif dans la vie de l’organisation. « En mars dernier, la 15ème conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement avait été l’occasion de faire une évaluation du chemin parcouru et la nomination d’un nouvel exécutif à qui je souhaite une bonne réussite. Aujourd’hui, plus qu’hier, nous sommes résolument engagés dans la bataille pour l’énergie à travers la poursuite de l’ambitieux programme de développement de nos capacités de production hydroélectriques et le transport d’énergie électrique », a-t-il précisé.

Analysant la situation des aménagements de l’OMVS en difficulté, le président en exercice du conseil des ministres de l’organisation a préconisé que la SOGEM soit dotée de moyens lui permettant de relever les défis auxquels elle est confrontée aujourd’hui. « Il y va de la crédibilité de notre organisation et de la garantie d’assurer la couverture de la demande d’énergie au profit des populations de notre sous-région. Ces mesures doivent impérativement s’accompagner d’une rationalisation de ses charges de fonctionnement.

« Concernant l’exploitation des ouvrages de Félou, notre message est clair. Tout doit être mis en œuvre, sans délai, pour assurer l’exploitation de la puissance disponible au bénéfice de nos populations. Dans ce cadre, le travail préparatoire des experts devrait nourrir notre réflexion et contribuer à une bonne prise de décision par rapport aux deux questions au centre de la présente session », a-t-il estimé.

Makan Tounkara a rendu hommage aux chefs d’Etat des pays membres de l’OMVS particulièrement au président en exercice, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, pour leur implication dans la résolution des problèmes de l’organisation. Il a associé à ces remerciements les partenaires techniques et financiers engagés dans la bataille pour l’énergie par la poursuite de l’ambitieux programme de développement des capacités de production hydroélectrique et de transport d’énergie électrique de la sous région.

D. DJIRE

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