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Les Echos N° 4058 du 2/5/2013

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Présidentielle de juillet au Mali : Le oui mais... des Maliens de la diaspora
Publié le mercredi 8 mai 2013  |  Les Echos




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En Suisse comme en France, les Maliens sont unanimes pour la tenue de la présidentielle le plus rapidement possible. Toutefois, ils souhaitent la libération de Kidal, condition de leur participation au scrutin de juillet. Après leur intervention militaire au Mali, les autorités françaises se montrent intransigeantes sur la tenue de l'élection présidentielle au Mali, dont le premier tour aura lieu en principe le 7 juillet prochain. Le ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire est en train de tout mettre en œuvre pour que la date du 7 juillet soit respectée malgré les imperfections constatés çà et là par certaines structures chargées d'organiser l'élection. A deux mois de la tenue du vote, des Maliens semblent sceptiques sur le respect de ce calendrier électoral, quand bien même ils souhaitent voir un nouveau président élu le plus rapidement. La piupart des Maliens estiment que l'urgence au Mali c'est de nettoyer d'abord la région de Kidal qui est sous contrôle du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) malgré la présence des Français.

En Suisse comme en France, cette volonté affichée d'aller à l'élection est exprimée par bon nombre de Maliens. A Genève, la communauté malienne ne ménage aucun effort pour une participation massive de tous les Maliens de Suisse aux votes. "Nous sommes actifs dans certaines villes : Zurick, Berne, Lausanne, Genève", affirme Mme Kassambara, qui ajoute que malgré leur petit nombre, ils souhaiteraient être pris en compte dans le décompte des voix. Toutefois, ils conditionnent leur participation à l'élection à la libération de la région de Kidal. "Nous ne comprenons pas pourquoi l'armée malienne n'est pas présente dans cette région ?

La France veut-elle donner l'autonomie à Kidal où qu'est ce qui se passe ?", s'interroge M. Sangaré. "Pourquoi prendre tout ce temps pour nettoyer cette petite contrée ?" questionne-t-il encore. A Paris, la tension est plus vive. Dans plusieurs foyers, les critiques sont acerbes à l'égard de la France. Plusieurs Maliens disent ne pas comprendre le double jeu de la France sur le cas Kidal. "La France tient à l'élection du président au même moment une partie du pays est sous contrôle des bandits armés", dénonce un interlocuteur. "Si l'administration malienne n'est pas à Kidal, nous disons non à l'élection présidentielle", dit-il. "Je ne vote pas sans Kidal", laisse entendre un responsable de l'Association des Maliens du foyer "Au Pied de la Gare" à Paris. Pour la bonne tenue de l'élection présidentielle acceptée par tous, l'Etat malien doit impérativement marquer sa présence dans la région de Kidal. ici et maintenant !

Amadou Sidibé

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