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Programme présidentiel d’urgences sociales : Plus de 10 milliards de F CFA pour le projet d’énergie solaire au profit du développement rural
Publié le vendredi 2 mars 2018  |  Infosept
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© aBamako.com par Momo
Conference de presse du ministre du commerce porte-parole du gouvernement Abdel Karim Konate sur le conseil des ministre
Bamako, le 10 mai le ministre du commerce porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konate a tenu un point de presse avec ses homologues du l`Industrie et l`Energie
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Dans le cadre du programme présidentiel d’urgences sociales, l’AMADER en partenariat avec le ministère en charge de l’Energie a procédé le lundi 26 février 2018 au lancement du projet d’énergie solaire pour le développement rural au Mali (PESDR). D’un cout estimé à environ 10 milliards de F CFA, pour la période 2018-2020, ce projet facilitera, dans sa mise en œuvre, l’accès physique et financier des populations à l’énergie, notamment dans les zones semi-urbaines et rurales d’accès à l’énergie solaire.

Le lancement de ce projet, couplé à un atelier technique de démarrage de ses activités a regroupé du 26 au 28 février 2018 plusieurs acteurs maliens du domaine de l’énergie, des partenaires techniques de la BID, de l’ONEE et de la SONABEL, venus du Maroc et du Burkina Faso. Présidée par le ministre de l’Energie et de l’Eau, M. Malick Alfousseyni, la rencontre s’est ouverte en présence de l’Ambassadeur du Maroc au Mali, du représentant de la Banque islamique de développement, M. Noureddine Mabrouk, du PDG de l’AMADER, M. Mamadou Ouattara. On notait aussi la présence du représentant du maire de la commune IV, M. Modibo Kéita, des autorités administratives et politiques de la région de Ségou et du cercle de Macina, zones bénéficiaires du projet.

En effet, le PESDR, sous l’approche «reverse linkage», est un projet d’investissement qui contribuera aux efforts du gouvernement dans sa politique de desserte en électricité de l’ensemble de la population du pays pour une croissance économique globale. Avec l’appui technique et financier de la Banque islamique de développement (BID) et l’Office national de l’électricité et eau du Royaume du Maroc, le projet porte sur l’électrification de 24 localités dans le cercle de Macina. Il s’agit concrètement de la commune de Saloba avec 13 localités, la commune de Sana avec 10 localités et de la commune de Matomo avec une localité. A travers ce projet, il s’agira de construire une centrale solaire de 1,25 MWc à Saro, pour alimenter 13 localités et une centrale de 1,18 MWc à Saye pour alimenter les autres localités. Il y aura également la construction de 184 Km de réseaux pour desservir les 24 localités visées, le raccordement de 5 841 clients à travers les compteurs à prépaiement. Ensuite, on aura des actions de renforcement de capacités par une assistance à l’AMADER et de revue des textes de partenariat public-privé.

D’un coût global de 17,06 millions de dollar, soit environ 10 milliards de FCFA, le PESDR est financé par la BID à hauteur de 15 millions de dollar, soit 8,85 milliards de FCFA, par l’ONEE du Maroc à hauteur de 0,46 million de dollar, soit 271 millions de FCFA et par le gouvernement malien à hauteur de 1,6 million de dollar, soit 944 millions de FCFA.

Ainsi, pour le ministre de l’Energie et de l’Eau, la disponibilité de l’énergie en quantité suffisante et à cout abordable apparaît comme une condition cardinale pour le développement économique et le bien-être social du pays. Selon lui, l’énergie apporte une série de réponses dans les domaines du pompage de l’eau, de l’éclairage, des télécommunications, de la réfrigération médicale et alimentaire. Sans oublier l’éducation, la santé, l’agriculture, l’artisanat et autres. Pour lui, dans les zones rurales et semi-urbaines, l’accès à une énergie moderne et à moindre cout participe de la sécurité financière et de la vitalité de notre économie. Car, les zones rurales sont par vocation la source des productions agro-pastorales, halieutiques et minières.

Pour sa part, le PDG de l’AMADER, M. Mamadou Ouattara, a indiqué que «c’est la première fois que nous allons électrifier des villages à partir de centrales 100% solaires. C’est également la première fois que nous allons alimenter plusieurs villages à partir d’une seule centrale, et la première fois que nous allons expérimenter le partenariat public-privé en électrification rurale sous forme d’affermage». Pour lui, ce projet devra servir de tremplin pour la recherche de solutions techniques de mieux en mieux adaptés à l’électrification rurale au Mali.

Quant à M. Noureddine Mabrouk de la BID, il soulignera que l’accès à l’électricité et plus précisément l’électrification en milieu rural est l’un des objectifs prioritaires de sa banque qui considère que l’accès à l’électricité est un moyen important de lutte contre la pauvreté. C’est pourquoi dit-il, ce projet a été conçu et développé dans le cadre d’une coopération entre le Mali et le Maroc. Et la BID a joué le rôle de facilitateur entre ces deux pays membres à travers l’approche appelée « Reverse linkage » qui est une approche technique permettant de fournir aux communautés rurales une électricité fiable et abordable.

Dieudonné Tembely
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