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Info Matin N° 5052 du 2/5/2013

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Certificat des élections : le ministre Tiéman Hubert COULIBALY conteste le FDR
Publié le vendredi 10 mai 2013  |  Info Matin


© aBamako.com par as
Cooperation Internationale: Seance de travail de la Commission Gouvernementale du Mali et mission de l`ONU-OCI.
18/10/2012. Bamako.. Salle de Conference du Ministère des Affaires Etrangeres et de la Cooperation Internationale.


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Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiéman Hubert COULIBALY, en conférence de presse, ce mercredi, à son département, prend le contre-pied de ses amis du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république (FDR) sur la certification internationale des élections que le pays s’apprête à tenir.
Le ministre réagit et répond que le FDR veut créer un besoin d’immixtion dans les affaires internes.
A Koulouba dans sa salle conférence, sur la résolution 2100 autorisant le déploiement des forces de stabilisation des Nations-Unies pour le Mali, le ministre des affaires étrangères était face à la presse.
Elle intervient plusieurs jours après le Conseil de sécurité des Nations-Unies qui a autorisé le déploiement de cette force auquel le ministre des affaires étrangères du pays a pris part.
Se prononçant sur le contenu du document en plus du mandat et les missions de cette force onusienne, le ministre COULIBALY, à bâtons rompus, s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité, notamment les élections à venir, la situation de Kidal, le dialogue et la réconciliation entre les groupes armés, etc.
Se démarquer de ses amis du FDR
Alors que la classe politique et l’opinion nationale sont divisées sur le sujet, le gouvernement, à travers son ministre des affaires étrangères, estime que le travail est en train d’être fait pour la tenue des élections. Et, le FDR, dans un communique de la semaine dernière, pour la tenue de ces élections, veut une « certification par la communauté internationale ».
Le ministre, prudent sur le sujet, se démarque toutefois de ses amis de parcours de lutte pour la restauration de la démocratie et le rétablissement de l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat du 22 mars 2012.
Selon M. COULIBALY, il ne voit pas la portée d’une telle démarche proposée par le FDR au Mali qui n’a jamais connu un conflit post-élections comme ça été le cas en Côte d’ivoire notamment.
« Il n’y a rien à certifier. De grâce, il ne faut pas créer un besoin d’immixtion supplémentaire dans les affaires internes de l’Etat. Par cette certification, il va s’agit de créer un besoin dont je ne vois pas l’intérêt», a réagi M. COULIBALY à ses amis du FDR, soulignant également qu’il y a une opinion qui veut obtenir du gouvernement à tout prix un aveu d’impossibilité pour la tenue des élections.
«Dans tous les cas, si des obstacles insurmontables pour la tenue des élections se posent, le peuple sera informé de la situation», a-t-il déclaré pour ensuite annoncer pour aujourd’hui la tenue d’un conseil des ministres extraordinaire sur les élections.
Toutefois, eux, les autorités partent du principe que la transition soit la plus courte possible.
Par ailleurs, a-t-il admis, ce genre de processus n’est jamais parfait, surtout que le pays est en train de reconstruire son démocratie.
Kidal est un objectif pour le gouvernement
L’un des enjeux de l’intervention militaire internationale pour soutenir le pays dans la lutte contre des groupes armés est la région de Kidal qui est en train de faire douter la population sur la sincérité de la mission qu’elle avait par ailleurs applaudie des deux mains. En cause : l’absence de l’armée malienne dans cette région et de l’administration toujours sous contrôle de MNLA.
Pour la diplomatie du pays, le gouvernement n’est pas ambigu pour la région de Kidal. Et le mandat qu’ils ont demandé et obtenu des Nations-Unies du déploiement des forces onusiennes concerne tout le territoire national.
« Il n’y a pas de mandat partiel. Kidal n’est pas un cas, c’est un objectif et aucune partie du territoire ne sera exceptée. Le Mali se souscrit au respect des engagements internationaux qu’il a ratifiés. Mais, cela ne fait pas de Kidal une zone interdite. Kidal, c’est le Mali et les objectifs visés concernent tout le Mali », a-t-il souligné, précisant par ailleurs qu’il y a des impératifs pour le Mali et la communauté internationale, notamment humanitaires.
A entendre le ministre, ce sont ces impératifs qui empêchent aujourd’hui l’armée malienne d’être dans cette région.
Ainsi, sur les informations qui circulent dans la presse concernant le u déploiement imminent de l’armée malienne à Kidal, le ministre répond que l’armée malienne n’est pas une milice qui prend une décision sans l’accord des autorités politiques.
Selon M. COULIBALY, au moment opportun, c’est le Chef suprême des armées qui va prendre la décision et informer les militaires.
Aux journalistes, le ministre Tiéman COULIBALY a dénoncé la naissance de nouveaux groupes tels que le Mouvement armé de l’Azawad (MAA), le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) et le Haut conseil de l’Azawad.
« Il est temps d’arrêter tout ça qui a coûté beaucoup de sacrifices au Mali. Car, ce pays ne mérite pas cela », a-t-il exhorté.
Toutefois, Tiéman Coulibaly soutient que le Mali est prêt au dialogue avec les mouvements qui déposeront les armes.
«Dans le cas contraire, nous serons obligés d’utiliser d’autres moyens que nous jugerons utiles pour reconquérir Kidal », a-t-il ajouté.
A noter que la MINUSMA a pour mission: la stabilisation des principales agglomérations et contribution au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tous les pays; la contribution à la mise en œuvre de la feuille de route pour la transition, y compris le dialogue national et le processus électoral; la protection des civils et du personnel des Nations-Unies…
Le mandat de la mission est fixé à 12 mois et renouvelable en fonction des besoins et de la réalité du terrain.
Pour la mission, l’effectif comprendra 11 200 personnes et 1440 policiers et des civils dont des éléments de la MISMA estimés à plus de 6000 soldats.
Par Sikou BAH

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