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Info Matin N° 5052 du 2/5/2013

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Nomination à la Présidence : Le général Diarra, conseiller spécial de Dioncounda
Publié le lundi 13 mai 2013  |  Info Matin




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Dioncounda Traoré, président par intérim, vient de nommer au poste de conseiller spécial le général Boubacar Diarra, dit Baba, un officier supérieur de la police et cadre émérite.
C’est un décret présidentiel, rendu public ce mercredi 8 mai, qui l’annonce. Pour beaucoup d’observateurs, c’est une importante décision que le président de la république vient de prendre, surtout en ce moment si sensible pour le pays, en raison justement de l’expérience professionnelle du promu

La nomination de cet officier général de police, Boubacar Diarra, Baba pour les intimes, au poste de conseiller spécial auprès du président Dioncounda Diarra, est reçue dans différents milieux de l’administration d’Etat comme un geste en faveur du mérite.

Au-delà des relations entre les deux hommes, c’est, dit-on, une décision hautement stratégique pour le président Dioncounda, en ce que le promu lui-même est un homme pluridimensionnel qui a une riche expérience en matière de gestion de la chose publique.

Flic dans l’âme, il n’en est pas moins économiste confirmé et spécialiste des questions stratégiques et de sécurité : né le 14 juin 1953 à Bamako, cet ancien du lycée technique de Bamako (série techniques économiques) est sorti de l’Ena avant d’être admis à l’école nationale de police (cycle commissaire). C’était en 1977-1979.

Titulaire d’un doctorat 3ème Cycle, option Sciences d’Analyse et de Gestion des Organisations thèse soutenue le 30 juin 1982 (avec les félicitations du Jury), il est passé par l’université de CAEN (Institut d’Administration des Entreprises (UER : préparation aux affaires), entre 1979 et 1982

Dans le domaine des études professionnelles et stages, le nouveau conseiller spécial à la présidence de la république a plusieurs arcs dans son sac. Successivement, entre 1979 et 1999, il est passé à l’institut de productivité et de gestion prévisionnelle Bamako pour des Stage de formation à la direction des affaires économiques et financières de la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (France).
Là, il a séjourné successivement : à l’office de la grande délinquance financière chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent ; l’office de la lutte contre le faux monnayage et les faux moyens de paiement ; l’office de la répression contre le trafic des objets d’arts ; la brigade nationale d’investigations financières ; la sous-direction des affaires économiques et financières du service régional de police judiciaire de Versailles.

Entre temps, cet avide de connaisseurs va parfaire sa connaissance dans son domaine de prédilection, à savoir la police : entre novembre-décembre 2002, il est au centre national de formation de la police Française à Gif-sur-Yvette à la session de formation aux affaires économiques et financières lutte contre la criminalité financière (2ème niveau).
En juillet, 2003 il ne se prive pas d’une session de formation sur le thème « Bonne Gouvernance et Transparence Financière : Système de contrôle financier et de lutte contre la corruption à l’Institut for Global Training (IGT) de Washington (USA) ».
Voilà qui s’ouvrent pour lui de nouvelles expériences avec des visites qui le conduiront au General Accounting Office (GAO) ; le Bureau du Vérificateur Général de l’Etat de Virginie à Richmond; le Bureau du Vérificateur Général de l’Etat du Maryland à Annapolis ; le Bureau du Vérificateur de la ville de Baltimore et le Bureau du Vérificateur Indépendant des comptes de la ville de Vienna dans l’Etat de Virginie.

De juin 2004 en septembre 2012, Boubacar Diarra effectuera plusieurs stages dans divers domaines de compétences dans différents pays à travers le monde, notamment en matière de la bonne gouvernance et transparence financière et la prévention de la corruption.
A ce titre, il sera récompensé de ses efforts, en juin 2006, en étant à la 18ème Promotion de l’Institut des Hautes Etudes de Sécurité de Paris, le premier auditeur ressortissant d’un pays africain au Sud du Sahara.

C’est donc tout naturellement que ce cadre avide de savoir sera promu à de belles carrières professionnelles dans son pays. De juin 1979, chef de la division économique de la brigade d’investigations criminelles de la direction générale des services de sécurité, au directeur général de l’office pour l’exploitation des ressources hydrauliques du haut Niger (OERHN), de janvier 1987 à mars 1988, en passant par le chef de la division administrative et financière de la direction centrale du matériel et bâtiments des armées (DCMB), entre septembre 1982 et janvier 1987, Boubacar Diarra occupera des fonctions stratégiques dans l’administration, comme le DAF du ministère de la défense (janvier 1992 à novembre 1994) avant d’être promu récemment chef de cabinet du ministre de l’administration territoriale( 2003-2012).

Féru de sport (actuellement président du prestigieux club de football le Djoliba), Boubacar Diarra a été plusieurs fois dirigeant sportif de renom avant d’être membre actif de la fédération malienne de football (entre 1998 et 2002 et 2005-2009).

Au chapitre des distinctions honorifiques, ce n’est pas non plus un parent pauvre : chevalier de l’Ordre National du Mali, depuis 2000, l’officier général de police est depuis 2012 Chevalier de la Légion d’Honneur de la République Française.

Ce n’est donc pas par hasard qu’un tel mastodonte administratif est appelé à la présidence de la république. Ainsi se récompensent le mérite et l’abnégation pour le service public.

Bon vent général !

Sékouba Samaké

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