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L’Inter de Bamako N° 407 du

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Reconquête des régions du nord : Le MNLA ne doit avoir aucune porte de sortie
Publié le lundi 13 mai 2013  |  L’Inter de Bamako


© Autre presse par DR
Des rebelles Touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) en 2012


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Beaucoup de maliens ont écouté l’autre jour l’interview accordée à Radio France Internationale par M. Soumeylou Boubèye Maïga, ancien ministre malien. Son interview nous ramène à celle accordée à cette même Radio en mars 2012 lors de son passage en Algérie dans le cadre d’une sortie de crise face au problème entre le gouvernement malien et le Mouvement national pour libération de l’Azawad (MNLA), alors qu’il était le ministre des affaires étrangères du Mali. Ce jour là, l’ancien ministre malien avait dit clairement qu’ils sont prêts à négocier tout sauf l’intégrité territoriale du Mali. Et quelques jours après, le poste avancé de notre armée à Tin Zaoutène est tombé et après le camp d’Imachache de Tessalit.
Raisons avancées : «repli stratégique». Sa dernière déclaration nous ramène en arrière, au statuquo de mars 2012. M. Soumeylou est toujours dans cette logique de mars 2012. Faire des aménagements pour le MNLA.Nous rappelons au ministre MAIGA, que le MNLA est comparable à un criminel entré dans une maison, la porte s’est refermée sur lui et il ne possède pas de clé de sortie.


Le MNLA ne mérite aucune porte de sortie parce que nulle part il n’a laissé la place de la porte de sortie : le massacre des soldats de la république à Aguelhoc, la destruction des villes du nord, l’envoi des populations à l’exil. Le MNLA a plongé le nord dans l’ignorance car un pays sans école, c’est le retour à l’ignorance. Ce que, Mr le ministre doit comprendre, il y’a le MNLA et les populations du nord. Ce sont deux concepts différents. Il doit avoir une réconciliation entre les populations du nord.


Quant au MNLA qui ne représente que lui-même, les maliens doivent s’en remettre à la décision du procureur général de la république, M. Daniel Tessogué qui a demandé officiellement un mandat d’arrêt international contre une bonne partie de la tête du MNLA et leurs alliés du MUJAO et de Anser Eddine. Il y’a une contradiction flagrante entre M. le ministre et l’ancien député de Gao, M. Arboncana Boubeye Maïga, qui avait déclaré dans le journal «Les ECHOS», que le «MNLA, n’est qu’une coquille vide».Comment donner une porte de sortie à «une coquille».C’est ça le jeu de la France, marraine de l’ADEMA association, ensuite ADEMA-PASJ et du MNLA. Les sonrhaïs ont dit dans un proverbe «celui qui a un cheval de course paresseux, doit avoir un neveu de grande gueule». La France fait le jeu qui arrange le MNLA.


L’ancien ministre malien, Mr Maïga, a stigmatisé l’intégrisme islamique. Pour nous, le problème n’est pas à ce niveau parce que, des vendeurs de drogue ne peuvent pas appliquer un islam intégral. L’alcool, la drogue (amie de l’alcool), la fornication, sont des choses interdites dans le Coran. Ni le MUJAO, ni Anser Eddine, ni AQMI ne peuvent ni parler de l’Islam intégral, ni d’un jihad.


Ce mot, «intégrisme islamique» n’est rien d’autre qu’un empreint que les esprits colonisés ont eu de leurs maîtres français. Ce mot était le leitmotiv de M.Claude Chesson, ancien haut commissaire européen et ancien ministre de François Mitterrand. On n’est musulman ou bien on ne l’est pas. Tout homme doit être à cheval sur sa religion. Dieu est Pur et Il n’aime pas la souillure. On ne peut pas être musulman et en même temps s’associer au diable. C’est ça le polythéisme.


Les déclarations de M. Soumeylou B. Maïga, ne sont rien d’autre que des manigances de RFI, voix officielle de la France. Le journaliste français sait pourquoi, il a organisé cette interview. Tout ça, c’est la médiatisation de la France au profit de leur poulain du MNLA. Nous l’avons dit et on ne cesse pas de le dire, dans tout ça, c’est aussi le tour de l’Algérie qui est en route.


Les Français et tous les occidentaux sont des revanchards. La France veut prendre sa revanche sur sa défaite de 1962 face au FLN (front de libération nationale). Après Boumediene et Chadli, c’est fini le nationalisme et la fierté algériens. Boumediene est mort en Algérie et il n’a jamais mis le pied sur le sol français à notre connaissance. Bouteflika est à son deuxième passage pour des soins en France.


Et l’Amérique et la France gaspillent leur énergie, ils ne peuvent pas contrôler tout le monde et on ne peut pas prendre tout le monde comme ennemi et gagner une bataille, une guerre. L’exemple d’Hitler est là. Partout dans le monde, les américains ont ouvert des foyers de tension : Amérique Latine, Asie, Proche-Orient, Afrique. Est-ce qu’ils peuvent sortir de ces guêpiers ? Incha Allah, ils tomberont dans leurs propres pièges. Et un jour viendra, et l’Amérique et la France et leurs suppôts seront démystifiés et le monde entier finira par se coaliser contre eux.


Le Mali, n’est pas sorti du trou dans lequel, «les fameux démocrates» l’ont plongé. Ils sont là et ils narguent le peuple ignorant. Il y’a bien un feu qui est allumé par les occidentaux et nous craignons qu’à partir d’une petite chose le pays ne bascule dans la violence. Qu’Allah Le Tout Puissant sauve notre pays.


La drogue des narco trafiquants a passé où pour rejoindre le nord Mali. N’avaient –ils pas des collaborateurs au sud ? Une fois le journal «L’Inter de Bamako» a révélé que les services américains ont ciblé 57 maliens impliqués dans le trafic de drogue. Parmi eux, il y’avait des officiers, des ministres, des gouverneurs, des élus. Ce qui se passe aujourd’hui en Guinée Bissau doit faire raisonner plus d’un. La même chose peut se passer au Mali. Il faut arrêter les narcotrafiquants.


Le problème du Mali, on le dit et on le répète, n’est rien d’autre qu’est un problème de justice. Il faut revenir à la justice et les responsables sont les premiers à montrer cette justice. S’ils sont justes, le peuple sera juste.


Aujourd’hui, c’est la «francisation» de la chose au Mali. Partout, c’est le nom du militaire français mort dans la bataille de Konna qui a donné son nom aux édifices. A Gao, c’est le marché des femmes et bouchers qui portent le nom de Damien Boiteux… Comme si ce marché n’a jamais été construit. Tout ce qui n’est pas «Made in France», n’est pas bon. Peut être, un jour chacun sera exigé du diplôme français. Et le maire de Gao qui présidait la cérémonie d’inauguration, est une marionnette. Il a séjourné plusieurs jours en France.


Les Français l’ont transporté dans leur avion pour Gao lors de leur intervention pour libérer cette ville. Voici, un maire PDES qui n’a jamais pu organiser une seule session communale depuis son élection à la tête de la mairie de Gao en 2009.Si le Mali était réellement un pays démocratique, longtemps avant la chute de Gao, la mairie de Gao devait être sous une tutelle de délégation spéciale. Mais hélas ! ATT, le mentor des brigands était là.


Le président ATT, dans sa boulimie du pouvoir a voulu tout ramener à lui. Et pour cela, il avait ses hommes et femmes de mains. Ce sont eux aujourd’hui regroupés au sein du MNLA, du COREN, du MIA et se divergent pour des problèmes d’intérêts. Ils sont tous des vautours et chez les sonrhaïs, les vautours sont des porte-malheurs, ils ne sont là qu’en présence d’une charogne. C’est le «festival des brigands» pour paraphraser le Président Modibo Keita.


La nouvelle association qui vient de naître à Kidal sous l’appellation «Haut conseil de l’Azawad» est fondé par les animateurs du MNLA, le MIA, le MUJAO, AQMI. Un chat est égal à un chat, qu’il soit noir ou blanc. Pour nous, la déclaration faite par notre ministre Tiéman Hubert Coulibaly à Ouaga, doit s’adresser à la France et non au MNLA et associés terroristes. Mais Dieu merci ces temps-ci François commence à changer sa position par rapport au problème de Kidal.


Il vient d’annoncer que les élections doivent se tenir sur toute l’étendue du territoire malien. Mais personne ne doit parler seulement de redéploiement de l’administration civile à Kidal. Il faut aussi le redéploiement de l’armée malienne à Kidal et partout sur le territoire malien.


Le Mali appartient aux maliens. Dans toutes les négociations, l’armée malienne doit être associée. Tout ce qui sort de la bouche des leaders du MNLA, émane de la France. L’histoire a rattrapé l’ancien ambassadeur français au Mali, M. Christian Rouyer quand il disait que la France ne peut pas empêcher les dirigeants du MNLA de parler et de se déplacer car le Mali n’a jamais posé le problème.


Après le lancement du mandat d’arrêt contre certains dirigeants du MNLA, du MUJAO, d’Ansar Eddine, d’AQMI par nos autorités judiciaires, le vice-président de l’Azawad, le nommé Mohamed Djéri Maïga, s’est retrouvé à Paris et il a organisé plusieurs conférences de presse.


La résistance populaire appartient au peuple, résistance par rapport à l’attitude de la France en ce qui concerne le cas de Kidal. Mais il y’a un homme dangereux en Afrique de l’Ouest que les africains doivent surveiller de près. Ce monsieur s’appelle Mahamadou Issoufou, le président nigérien. Il n’est rien d’autre qu’un homme fantoche à la solde des intérêts français. «Wait and see». Il faut résoudre un problème au lieu de l’arranger comme l’avait dit le Président Modibo Keita. Avec la préparation pour la paix, il y a beaucoup d’associations en gestation, uniquement pour récolter des dividendes.


Il reste beaucoup à faire pour le Mali et les maliens. Notre pays traverse actuellement une véritable crise sociale. Malheureusement ceux qui tentent de la régler ne sont pas habilités à le faire. On doit les mettre à l’écart. «On ne peut être juge et parti».
Que Dieu sauve notre pays le Mali. Amine.


Yacouba Aliou, Bamako

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