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Oumar Marrafing Togola : Cérémonie de présentation de « Faso » à ses « Fasodenw »
Publié le lundi 12 mars 2018  |  Le Zenith Bale
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Samedi 10 mars 2018, l’espace culturel Blonba a été témoin du lancement du premier recueil de poèmes du jeune juriste malien de 25 ans Oumar Marrafing TOGOLA. Un livre qui nomme les maux dont souffre la patrie, le Mali, mais aussi toute l’Afrique.

« Faso », c’est la terre des ancêtres, la patrie. Ce livre publié par la maison d’édition française Edilivre depuis décembre 2017 vient de faire son entrée grandiose dans son « Faso », le Mali. Une entrée remarquablement bien accueillie. « Faso » a été présenté à ses « fasodenw » le samedi 10 mars 2018 dans les locaux de l’espace culturel Blonba.

Cet ouvrage de poésie préfacé par Madame Jacqueline Nana député à l’Assemblée nationale du Mali est un cri de cœur, un appel d’un jeune juriste de 25 ans fraîchement détenteur d’un Master en droit public. L’histoire de la plupart des pays africains y est tracée, de la colonisation jusqu’aux guerres d’indépendance.

Composé de quarante poèmes étalés sur 78 pages dans lesquels le jeune écrivain aborde quatre thématiques essentielles à ses yeux pour le développement du Mali voire de l’Afrique. Ces quatre moments du livre sont interconnectés. La paix, le développement, la démocratie et la prise de conscience constituent les quatre temps forts de ce recueil de poèmes.

« Faso » s’ouvre sur la problématique de la paix. Celle-ci constitue une question d’actualité non seulement au Mali, en Afrique, mais pratiquement dans le monde entier. Aux dires de l’auteur, le Mali aussi bien que les autres États africains n’ont jamais cessé la quête de la paix, d’avant les indépendances avec la colonisation jusqu’après elles à travers les luttes antiterroristes. La paix est l’idéal pratiquement de toutes les démocraties modernes. Cependant, cet idéal est mal négocié. La paix ne s’acquiert pas à travers les négociations, des signatures d’accords dans lesquels les camps ou les pays en conflits ne s’y reconnaissent pas. Elle requiert une volonté réelle d’aller vers elle à travers des pratiques connues de chez nous, « l’arbre à palabre ». Il situe l’instauration de la paix à deux niveaux : un ordre civil stable et des forces de dissuasion. La paix n’est pas possible sans la stabilité intérieure et sans le renforcement réel de la sécurité. C’est ce qui l’amène directement à aborder la question du développement.

Ce problème de sécurité débouche sur ce que nous pouvons appeler le sous-développement. Il n’y a pas de développement sans la paix et vice versa. M. TOGOLA ne tarde pas à travers ce recueil à poser ce que nous pourrons appeler les jalons d’un développement durable. Il s’agit de l’autosuffisance, de la question de l’exportation et des échanges intercontinentaux. Ces trois points constituent les trois piliers que dégage le jeune prodige malien afin de donner un nouveau visage à sa patrie et à toute l’Afrique. Si ce continent est sous-développé, ce n’est pas parce que ses habitants ne travaillent pas, mais cela relève tout simplement de la mauvaise gouvernance. Celle-ci fait que la plupart des richesses du continent sont extraverties. Les produits africains sont transformés à l’étranger et nous reviennent très chers. C’est la raison pour laquelle nos propres productions ne sont pas consommées chez nous. Alors, il convient de privilégier les échanges intercontinentaux afin de donner un nouvel élan à notre « mère patrie ».

Le paradoxe de la démocratie et surtout des démocraties dites représentatives ne sautent pas aux yeux du jeune écrivain. Beaucoup de confusions planent autour de ce régime considéré comme le « pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. » Si la place du peuple est centrale, cependant, il n’est jamais concerté dans les prises de décision. Il prend l’exemple sur l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale signé à Alger et demande à l’assistance si ellea été associée à l’élaboration de ce document. Un roua d’applaudissement envahi la salle.

En fin de compte, il faut une prise de conscience générale. Celle-ci doit commencer au sommet de l’État pour venir aux autres citoyens. On essaie toujours de faire porter le chapeau à la jeunesse à chaque fois qu’il est question de dégénérescence. Or, la corruption au sommet de l’État n’est pas une manœuvre de la jeunesse. Cela ne signifie pas également que cette jeunesse n’a pas besoin de prise de conscience. Il faudrait un changement de comportement et de mentalité. Une nouvelle idéologie intégrationniste doit naître afin de faire face à ces problèmes qui minent nos sociétés. S’unir est le maitre mot qui sonne comme un glas dans l’œuvre de M. TOGOLA.

« Faso » a suscité beaucoup de commentaires non seulement sur son auteur, mais également sur son contenu. C’est dans ce cadre que le représentant du Maire, Amadou Ouattara, de la commune 5 de Bamako, Sory Ibrahim Doumbia communément appelé Seigneur Pablo donne ses impressions : « J’ai beaucoup compris à travers ce recueil de poèmes qu’au Mali qu’il faut évoluer. J’ai compris également que nous les jeunes, que nous devons nous investir, imiter Oumar TOGOLA. » La jeunesse doit s’investir pour relever le défi d’une Afrique en proie au sous-développement.

Le professeur DiomasieBomboté se livre également à des commentaires sereins sur le nouveau géant de la culture malienne : « L’espoir qui irradie dans les entrailles du jeune Oumar M. Togola trouve sa légitimité dans la mobilisation du peuple, singulièrement des jeunes […]. »

Fousseni TOGOLA
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