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Paiement des frais de prestation des GIEs à la mairie : Les responsables du COGIAN rejettent le protocole de collaboration
Publié le mercredi 14 mars 2018  |  Le challenger
Opération
© aBamako.com par A.S
Opération d`assainissement dans les rues de Bamako
Bamako, le 10 février 2015. Les agents balayeurs de la société de nettoyage Ozone Mali ont procédé à une grande toilette sur le boulevard du peuple.
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La gestion des déchets solides à Bamako devient un casse-tête au Mali. La capitale malienne s’écroule sous le poids des montagnes d’ordures. Un protocole d’accord, devenu une discorde, entre les maires, le ministère de la collectivité locale est signé le mois d’octobre 2017. L’autre acteur important de la chaine, qu’est le collectif des groupements intervenant dans l’assainissement au Mali « COGIAM », n’a pas jugé utile d’adhérer au protocole compte tenu d’un certain nombre de désaccords. Les responsables du « COGIAM » étaient face à la presse, à la maison de la presse, le 10 mars 2018, pour tirer la sonnette d’alarme sur les points de désaccord.

« Si rien n’est fait les GIE dans l’assainissement sont appelés à disparaitre par la mise en œuvre de la convention de propreté de la ville de Bamako », s’inquiètent les responsables du COGIAN. Dans le cadre de la mise œuvre de la convention de propreté de la ville de Bamako, il est retenu que les GIEs, membres du COGIAM, assurent la pré-collecte des ordures ménagers. Les six maires des communes du district de Bamako sont tous signataires du protocole conformément aux textes de la décentralisation qui leur transfert les compétences de gestion de la pré-collecte des ordures ménagères.

Ce protocole d’accord est rejeté par le collectif pour motif que le recouvrement de la redevance n’est qu’une machination pour mettre fin aux GIEs au profit du géant GIE (OZONE). Pour plus de précision une cellule est créée au niveau de la mairie chargeant de recouvrer les 3000 Fcfa payés par concession après les services rendus par le GIE. Autrement dit les GIEs passent désormais par la cellule pour avoir les montants de leur prestation. Ce qui viole, selon les responsables du collectif les textes des GIE. D’où la révolte. Ce n’est pas tout, les responsables crient au scandale arguant que leurs services rendus sont interceptés par des agents corrompus sous le prétexte que les redevances doivent être payées à la mairie.

« Le COGIAN ne va signer un accord qui va compromettre son avenir », martèle Mamadou Sidibé, président du COGIAM. Dans le sens, Mamby Keita, membre du COGIAN, fustige que les hommes politiques n’ont que des slogans pour parler de « Bamako ville propre », or, affirment-il, ils manquent de volonté pour créer un cadre propice pour assainir la ville.

De façon claire, les points de désaccords du protocole résident dans l’article 8 et 9 où on parle du recouvrement et modalité de paiement. « Suite à nos échanges, il est impérieux de souligner que la non prise en compte dans les échanges, de nos préoccupations relatives au recouvrement des frais de prestation pour service rendu par la cellule en lieu et place des GIEs est une entorse au fonctionnement des GIEs.

Les membres du COGIAN avaient décidé de ne pas signer le document de protocole de collaboration à la forme actuelle », a déclaré M. Sidibé. Toutefois, le COGIAN se dit ouvert au dialogue pour toutes initiatives pour la propreté de la ville de Bamako.

Korotoumou Coulibaly, stagiaire
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