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Présidentielle 2018 : Vers un manifeste de l’opposition pour l’alternance
Publié le jeudi 15 mars 2018  |  Le Républicain
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© AFP

Photo : Modibo Sidibe
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Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu pour le 29 juillet 2018. A quatre mois du scrutin, les états major des partis politiques affutent leurs armes. L’opposition tout comme la majorité. Si l’objectif de la majorité est de réélire le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la magistrature suprême, au sein de l’opposition, le message est clair : « tout sauf IBK ».

C’est dans ce cadre que les responsables de l’opposition s’étaient donner rendez-vous le mercredi 7 mars 2018 au grand hôtel de Bamako pour trouver les voies et moyens d’une alternance au régime actuel. Comme beaucoup de tendance se dégagent présentement au sein de l’opposition, l’objectif de cette rencontre des responsables de l’opposition était donc de rédiger un manifeste afin de soutenir le candidat de l’opposition qui arrivera au second tour. Le lundi 12 mars 2018 dernier, une autre réunion s’est tenue au cabinet du chef de file de l’opposition pour peaufiner ce manifeste.

«Il y a un manifeste qui est entrain d’être rédigé et l’objectif de ce manifeste n’est pas d’aller à une candidature unique lors de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018, mais de faire en sorte que tout candidat qui arrivera au deuxième tour contre la mouvance présidentielle, unanimement, l’ensemble des voix seront reporter sur la personne. C’est ce travail que les responsables de l’opposition sont entrain de faire », c’est ce qu’a déclaré le chargé de communication du cabinet du chef de file de l’opposition, Nouhoum Togo, contacté par le Républicain, le jeudi 8 mars 2018.

Selon lui, la rencontre qui s’est tenue au grand hôtel de Bamako, le mercredi 7 mars 2018, était présidée par le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, en présence de Tiébilé Dramé du Parena (Parti pour la renaissance nationale), des responsables des 12 partis politiques de l’opposition Républicaine et démocratique. A ses dires, tous les autres responsables de l’opposition étaient réunis pour tourner la page du président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) compte tenue de la mauvaise gestion et compte tenu de l’aspect insécurité. Tout comme le gouvernement, les responsables de l’opposition aussi ont exigé lors de cette rencontre, la tenue des élections, le 29 juillet 2018, quel qu’en soit la situation. « Il n’y a pas de plan B », déclare-t-on au sein de l’opposition.

Les tendances se dégagent

Déjà dans la mouvance présidentielle, le RPM et l’Adema Pasj auront, chacun, leur candidat. A l’opposition, la candidature de Mamadou Oumar Sidibé, président du parti pour la restauration des valeurs du Mali (PRVM Fasoko) est soutenue par des regroupements. C’est le cas du président des Fare Anka Wuli, Modibo Sidibé soutenu par le Groupe d’Appui et de Réflexion (GAR). La première conférence nationale de l’Adp-Maliba a investi son président d’honneur, Aliou Boubacar Diallo, candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. Le Mouvement « Anko Soumaïla » qui a pris corps le jeudi 8 mars dernier à la Maison des Aînés de Bamako sera matérialisé en fin de ce mois au stade du 26 mars 2018 avec un grand meeting de soutien à Soumaïla Cissé.

Voyant toutes ces tendances se dégager pour la bataille électorale de juillet 2018, l’opposition décide de préparer un manifeste dont l’objectif est de soutenir l’un des leurs qui arrivera au second tour. Le lundi 12 mars 2018, tout prêt, ils étaient en réunion au cabinet du chef de file de l’opposition pour peaufiner le texte. « L’opposition, de façon globale, n’est pas pour la candidature unique mais pour des candidatures au sein de l’opposition. Et, l’ensemble des tendances va supporter la personne qui viendra au deuxième tour », précise le chargé de communication du cabinet du chef de file de l’opposition, Nouhoum Togo. « Le compromis est souhaitable avant le premier tour mais en tout cas indispensable au second tour », indiquait ,le président d’honneur de Adp-Maliba, Aliou Boubacar Diallo, le week-end dernier (10 et 11 mars 2018), lors de la première conférence nationale de son parti à Nioro du Sahel. Aux yeux des opposants, l’Alternance en 2018 est inévitable.

On se rappelle que dans un passé très récent, Tiébilé Dramé, le président du Parena a multiplié des contacts pour que cela soit. C’est ainsi qu’il a échangé, le 9 février dernier, avec Soumaïla Cissé, président de l’URD et chef de file de l’opposition, sur la situation politique et sécuritaire, les préparatifs de la présidentielle et le besoin pressant d’alternance au Mali.

Avant, le président du PARENA a échangé avec des personnalités aussi diverses que Kalfa Sanogo, maire de Sikasso, l’ancien Premier ministre Soumana Sako de la CNAS Faso Hèrè, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, président du parti YELEMA, le Général Moussa Sinko Coulibaly. Il a aussi rencontré le guide religieux Chouala Bayaya Haidara, le chroniqueur Ras Bath etc. En outre, il était à l’hexagone le mois dernier pour prôner l’alternance au Mali auprès de la diaspora malienne.

Aguibou Sogodogo
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