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Barkhane frappe, le Sahel se fragmente
Publié le samedi 17 mars 2018  |  la-croix.com
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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L’armée française annonce avoir tué ou arrêté une soixantaine de djihadistes dans la « zone des trois frontières » aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Les opérations militaires se multiplient, l’instabilité aussi.

un soldat de l’armée française lors d’une patrouille en véhiucle blindé dans le centre du Mali, le 1er novembre 2017. ZOOM

L’annonce est tombée jeudi 15 mars : « Barkhane maintient la pression sur les Groupes armés terroristes (GAT) au travers d’opérations menées dans la région des trois frontières en coordination et aux côtés des Forces armées maliennes (FAMa). Celles-ci portent des coups significatifs aux GAT : en effet, depuis le 15 février, une soixantaine de terroristes ont été mis hors de combat dans des opérations menées par Barkhane et les FAMa, en liaison avec les forces armées nigériennes. »

Des annonces sans victoire
Depuis le mois de novembre 2017, Barkhane, l’opération menée au Sahel par l’armée française contre les groupes armés salafistes djihadistes, se concentre sur cette zone comprise entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, au côté de ses alliés du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina et Tchad).

« L’objectif, affirmait Emmanuel Macron, le 13 décembre 2017, est de remporter des victoires au premier semestre 2018. » Ce premier semestre 2018 est surtout marqué, pour l’heure, par une multiplication des attaques djihadistes ciblées de petites ou de grandes envergures : en témoigne, celle qui a frappé la capitale burkinabée, il y a deux semaines.

En réalité, la contagion terroriste se poursuit au Mali, dans le centre du pays, tandis que le nord échappe toujours au pouvoir central.

Au Niger, les attaques se rapprochent de plus en plus de Niamey : au cours de la dernière, le 12 mars, à 40 km de la capitale nigérienne, trois gendarmes ont été tués.

Les Français sont là pour longtemps
Le général François Lecointre, chef d’état-major français des armées, a estimé sur Europe 1, vendredi 16 mars, que Barkhane est « une opération de longue durée ». Autrement dit, les Français ne sont pas près de partir.

En interne, de plus en plus de militaires doutent de l’efficacité de leur mission : les armées africaines ne seraient pas fiables, les Casques bleus peu convaincants, les régimes politiques du Sahel gangrenés par la corruption, les politiques de développement trop sous-dimensionnés au regard des besoins réels de la population.

Sans oublier le jeu trouble des grandes puissances régionales comme l’Algérie.

De son côté, l’engagement militaire des États-Unis ne cesse d’augmenter dans le Sahel. Avec des opérations au sol, confidentielles.

Le New York Times vient de révéler que, le 6 décembre, des soldats américains ont affronté des djihadistes dans le sud-est du Niger. Selon le Pentagone, 11 combattants islamistes auraient été tués dans cet affrontement.

Une autre opération avait été rendue publique, en octobre : quatre bérets verts avaient été tués dans une embuscade. La vidéo filmée par les djihadistes de cette embuscade à faire le tour des réseaux sociaux, provoquant une vive émotion outre-Atlantique.

Pour l’heure, les États-Unis construisent une base aérienne pour leurs drones armés, dans le nord du Niger, à Agadez.

Laurent Larcher
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