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Présidentielle de juillet 2018 : Sur qui ou sur quoi IBK pourrait-il compter pour se faire réélire ?
Publié le mardi 20 mars 2018  |  Le Combat
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Moins de 4 mois avant la fin de son quinquennat, IBK, majoritairement élu en 2013, se trouve aujourd’hui devant un jeu de cache-cache de ses partisans fidèles et une opposition inerte en évasion vertigineuse vers les Chefs religieux.

Nombreux sont les militants et partis amis du RPM, en 2013 lors de la bataille pour Koulouba, avoir soutenu Ibrahim Boubacar Kéïta pour son élection avec de plus de 77% des suffrages. Mais, aujourd’hui, à quelques encablures du grand rendez-vous, même si la situation sécuritaire donne des analyses dubitatives sur la tenue du scrutin en vue, les langues se délient, et les indices et réactions prouvent à suffisance, que le natif de Koutiala risque fort de se retrouver seul, au cas où il se présenterait, devant une opposition faible et impopulaire.

En effet, le parti des tisserands est confronté actuellement à une vague de démissions des initiateurs et grands piliers de la mouvance présidentielle et du parti majoritaire. La démission de Mamadou Diallo, l’un des membres fondateurs et désormais ancien Secrétaire à la Communication du RPM, en est un exemple probant survenu après celle de plusieurs autres cadres de la CMP. Aussi, avec les mésententes entre le Souverain de Sebenikoro et les Chefs religieux, eux qui sont aujourd’hui les grandes forces sensibles du pays, il y a de quoi s’inquiéter du côté de Koulouba.

Le passage d’Aliou Boubacar Diallo de la majorité présidentielle est une saignée du côté des partisans d’IBK. La semaine dernière, le richissime Wassoul’Or, fort de l’appui du Chérif de Nioro du Sahel, Bouyé Haïdara, s’est déjà officiellement déclaré candidat face à IBK.

En outre, il y a eu récemment trop de dénonciations au plan financier contre le Régime en place. Cela, sans oublier le phénomène d’insécurité grandissante et de mauvaise Gouvernance déplorés par le Président du Haut Conseil Islamique, l’Imam Mahmoud Dicko suivi de la sortie fracassante du Guide des Ançardine, Ousmane Madani Haïdara, qui accusa son ami IBK de n’avoir pas tenu promesse concernant les 150 ha qu’il a offert aux Musulmans. Toutes choses qui amoindrissent les marges de manœuvre du Président IBK qui serait candidat à sa propre succession.

Malgré toutes ces réalités, force est de constater qu’IBK sera en face d’une opposition faible qui durant ces cinq dernières années n’a pas pu pratiquement se constituer une base solide pour concourir avec lui. C’est-à-dire, élaborer une stratégie infaillible contraignant le Président Ibrahim Boubacar Kéïta à renoncer à son second quinquennat. Certes, il y a eu à l’actif des opposants, des dénonciations et de raillerie ; mais pas d’actes concrets pour amener les populations à pouvoir contraindre IBK à renoncer à un second mandat. Tous les partis politiques de l’opposition notamment URD, l’UPS, l’APF, EP Faso, FCD, PRVM-Fasoko, le PARENA, l’AFP, l’ADEPM, l’ADP, ADP-Maliba, le Parti lumière, les FARE An ka Wuli, la SADI, le PSP, le PIDS, le PDES restent fragiles devant l’Homme fort de Sebenikoro. Sauf s’ils parviendront à se ressaisir dans la phase ultime pour se mettre dans la logique d’une véritable bataille pour l’alternance. Le temps, l’unique juge, nous en dira plus !

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