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L’Indépendant N° 3258 du 17/5/2013

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Quelles alternatives pour une sortie de crise durable?
Publié le samedi 18 mai 2013  |  L’Indépendant


© Autre presse par DR
Ousmane Sy


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Depuis le putsch politico-militaire du 22 mars 2012, le mot français le plus entendu au Mali et qui sort de la bouche des Maliennes et Maliens de toutes catégories est : merci, merci et encore merci.
Merci aux Chefs d’Etat de la CEDEAO qui ont exigé fermement le retour de la Constitution du 21 février 1992 et sauvé le processus démocratique malien et ses acquis.
Merci à François Hollande qui a envoyé, avec volontarisme, Serval pour repousser les narco-trafiquants et les bandes de terroristes hors du territoire national qu’ils avaient occupé par la force et qu’ils géraient par la terreur. Merci à Idriss Itno Deby qui, avec son armée de guerriers farouches, est venu mettre un peu d’Afrique dans la reconquête du territoire malien.
Merci à la France et à l’Union Européenne pour leur engagement pour la mobilisation sans précédent de la communauté internationale autour du dossier de la reconstruction et de la sortie de crise. Merci aux Nations Unies et au Conseil de sécurité pour le vote à l’unanimité de la Résolution 2100 (2013) qui crée les conditions du passage de la MISMA à la MINUSMA garantissant ainsi la pérennisation des soutiens africains et internationaux en cours. Merci pour hier, merci pour aujourd’hui et merci pour demain. Mais, après cette répétition à l’infini du mot « merci », qu’est ce qu’on fait maintenant ? Comme disent nos frères ivoiriens.
Un peuple digne et fière ne peut pas continuer à dire merci sans en mesurer les implications sur son avenir à court, moyen et long termes. Si nous voulons nous respecter et mériter le respect des autres, nous n’avons d’autres choix que de penser à la crédibilité de nos réponses pour une sortie honorable de cette crise qui nous rend plus dépendants qu’hier. Pour le moment, malgré la pertinence des réponses de la phase de « dépannage » proposées par les autorités de la transition, les alternatives politiques crédibles susceptibles de nous faire gagner à moyen et long termes la sortie durable des crises tardent à se faire sentir, voir et entendre. N’oublions surtout pas qu’aujourd’hui c’est le Mali qui est en cause.

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