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Leader du Mnla du Sud : Mamadou Namory Traoré, ministre Boucher du travail
Publié le samedi 18 mai 2013  |  Le Reporter




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Il ne jure que par le capitaine Amadou Haya Sanogo. Il jure aussi sur la tête de ses enfants qu’il ne savait pas qu’au Mali, on pouvait être fonctionnaire sans faire le concours de la Fonction publique. Il radie de la Fonction publique 260 jeunes, au motif qu’ils n’ont pas fait le concours d’entrée. Pendant ce temps, il s’active pour faire recruter au sein de la Douane une vingtaine de personnes composées de cousins et de nièces du capitaine Sanogo. Éternel consultant, il dit ne pas connaître l’Administration, quand bien même que c’est au sein de cette administration qu’il a fait ses pas.
On ne sait vraiment pas qui, il est. Tantôt, il est membre de la Cnas de Dr. Soumana Sacko. Tantôt, il se considère comme un ami à Cheick Modibo Diarra, l’ex-Pm. En réalité, il est le monstre froid de Kati. Sans arme, il tue, viole, indigne et déshonore tous ceux qui l’entourent. Il s’agit de Mamadou Namory Traoré, ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et des Réformes administratives et politiques, chargé des Relations avec les Institutions. Mamadou Namory Traoré, notre leader du Mnla du Sud, cette semaine, constitue un cas. Un briseur de rêves, un de ceux qui aiment le sensationnel et qui se font craindre par leur capacité à faire du mal aux autres. Sournois ? Non, un criminel sous anonymat. Jugez-en vous-même !

À en peine un mois de la formation du gouvernement de Diango, voici Mamadou Namory Traoré à la télé, pour annoncer que la feuille de route du gouvernement a été largement partagée par tous les acteurs. Lesquels se prennent la tête. Leur propre tête a été rasée, sans eux. Mamadou N. Traoré respire depuis que Diango est à la Primature, chargé de la mauvaise gouvernance de celui-ci. Dieudonné sera son nom, sorti de nulle part. C’est lui-même qui se révèlera à travers un point de presse. Ainsi, c’est au cours d’une conférence de presse qu’il fera savoir qu’il est membre de la Cnas de Soumana Sacko. Mais, dans les faits, c’est le ministre civil qui consulte Kati, plus que les ministres militaires. Et oui, Mamadou N. Traoré ne jure que par le capitaine Amadou Haya Sanogo, à tel point qu’après avoir chassé 260 jeunes de l’Administration malienne, il avait fait une liste d’une quinzaine de personnes composées des cousins, nièces et protégés du chef de l’ex-junte pour les mettre à la disposition des Douanes du Mali. Très vigilant et attentif, le ministre de l’Economie lui fera savoir que cela est impossible. C’est le même Mamadou Namory Traoré qui crie sur tous les toits qu’il faut des concours d’entrée à la Fonction publique pour être fonctionnaire. Mieux, il jure sur la tête de ses enfants qu’il ne savait qu’au Mali, on pouvait être fonctionnaire sans faire un concours. Mais, il était prêt à faire la même chose pour plaire au capitaine Sanogo.

Selon certaines indiscrétions, c’est face à ce désaveu qu’il organisa le concours d’entrée à la Fonction publique. Sale coup pour le ministre ! Aucune personne de sa liste n’a été admise. Ce qui marqua un sévère coup dans ses rapports avec les militaires qui croient de moins en moins à ses balivernes. Mamadou N. Traoré se fait passer comme s’il est neutre, ou comme un nouvel homme dans l’Administration. Suivons le parcours de ce rat de l’Administration malienne. Il a été Directeur de cabinet du Premier ministre (février 1987-juin 1988); Directeur de cabinet au ministère de la Santé publique et des Affaires sociales (juin 1988 – juin 1989); et non moins puissant Directeur de la planification et de la formation sanitaire et sociale au ministère de la Santé publique et des Affaires sociales. On se souvient qu’il a été aussi Directeur de la coopération internationale (1989/1994) au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Et même Conseiller de l’ambassadeur des Pays-Bas au Mali pour le suivi des programmes et projets dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du développement rural. Sans oublier que le même Mamadou Namory Traoré a été conseiller temporaire auprès de l’Oms pour le Programme de lutte contre l’onchocercose, et beaucoup de Maliens se souviennent de cette maladie. Pour se donner bonne conscience, il affirme avoir été loin de l’Administration. «Je ne connais pas beaucoup de choses».
Co-auteur de l’ouvrage intitulé : «Le Mali, le Paysan et l’État», paru aux éditions l’Harmattan en 1982, le ministre Traoré est devenu méconnaissable et a complètement oublié qu’on est dans un Mali en crise, un Mali instable. Peu importe pour Mamadou Namory Traoré qui peine même à connaître le nombre de fonctionnaires restés malgré l’occupation ; qui se contente de dire aux occupants de protéger et de respecter les textes internationaux. De qui se moque le ministre Traoré ?

Le sens d’Etat lui manque. Car, pendant l’affaire des jeunes licenciés de la Fonction publique, le ministre disait à qui veut l’entendre qu’il est nouveau, et qu’il ne sait pas s’il y a des gens de son cabinet qui sont impliqués dans cette affaire. Mieux, il doutait de tous les travailleurs qu’il traitait d’apatrides. Mais, aujourd’hui, le schéma est connu. Licencier des jeunes pour les remplacer. Et dire que par le concours, les protégés et parents du ministre n’ont pas eu la moyenne ! Mamadou Namory Traoré est à la tête du département qui doit s’occuper de la bonne gouvernance et de la gestion de l’Administration, disons, des fonctionnaires. Mais, Dieu seul sait ce qu’il est en train de faire dans ce sens.

Mamadou N. Traoré est cet homme qui renie son passé de militant de la Cnas Faso Héré, d’ami de CMD pour être avec Kati. Il inspire l’indignation. Et dire qu’il a un doctorat de 3ème cycle en Gestion et économie appliquée ? Ça se comprend, parce qu’il dit à qui veut l’entendre, qu’il est ancien fonctionnaire de l’État, et c’est dans le secteur privé qu’il poursuivait ses activités après 2011, comme consultant indépendant jusqu’à sa nomination comme membre du gouvernement. Les fonctionnaires illégaux qui continuent d’émarger au budget d’Etat et les parrains des recrutements frauduleux à la Fonction publique, doivent commencer à se faire des soucis. Car, c’est le ministre de la Fonction publique, Mamadou Namory Traoré, qui a dit devant les députés qu’il n’a aucune solution pour y remédier. Et donc, ils peuvent continuer à émarger. Le ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et des Relations avec les Institutions, Mamadou Namory Traoré, s’est attaqué aux petits avec la radiation des 263 agents de la Fonction publique. Une action spectaculaire et populiste, en occultant les vraies questions sur la Fonction publique que sont les principales dispositions prévues par la règlementation en vigueur pour le recrutement et l’intégration d’agents dans la Fonction publique. Quels sont les objectifs visés par cette réglementation ? Quelles méthodes et procédures ont-elles été utilisées pour recruter les agents radiés ? Voici des questions qui énervent le fonctionnaire à la retraite. Si la décision de radiation de ces agents est fondée, les responsables de l’Etat qui ont fait ces recrutements n’ont-ils pas fauté ? Si oui, quelles sanctions encourent-ils ? Avez-vous l’intention de faire appliquer ces sanctions ?

En chassant de la Fonction publique 263 jeunes, tout le monde pensait que le ministre Traoré allait éliminer dans tous les corps de l’Etat le népotisme. Qu’il allait arrêter cette dégradation de la Fonction publique. Tout le monde sait tromper. Plutôt, c’était mal connaître ce Boucher du travail qui, aujourd’hui, fait bien plus que ses prédécesseurs. Mamadou Namory Traoré est un artiste au second sens du terme ; un leader du Mnla du Sud qui sème le chômage partout où il passe, grossissant ainsi le taux de recrutement des jeunes pour rejoindre le Mnla du Nord.

Békaye DEMBELE

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