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Candidature à l’investiture de l’Adema pour la présidentielle 2018 : Dioncounda Traoré contraint à se positionner dans le starting-block au risque d’une nouvelle «césarienne»
Publié le jeudi 12 avril 2018  |  Le Matin
Présentation
© aBamako.com par Androuicha
Présentation de vœux du parti Adema-PASJ à la presse.
Bamako, le 28 janvier 2017 au siège du parti. L`Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) a procédé à la présentation des vœux de la nouvelle année 2017 à l`ensemble de la presse malienne.
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L’ancien président par Intérim (avril 2012-septembre 2013), Pr. Dioncounda Traoré, est désormais le seul candidat en lice pour l’investiture de l’Alliance pour la démocratie au Mali/Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA/PASJ) en vue du premier tour de la présidentielle annoncé pour le 29 juillet prochain. C’est que l’honorable Yaya Sangaré, responsable de la communication du Comité exécutif (C.E) a annoncé sur sa page Facebook dans la soirée du lundi 9 avril 2018.



«La candidature de Dioncounda Traoré a été validée, car respectant tous les critères énoncés dans les textes du parti». C’est ce que le porte-parole du C.E de l’Adéma-PASJ, honorable Yaya Sangaré, a annoncé lundi soir (9 avril 2018) sur sa page Facebook. Et pourtant, la semaine dernière, il soutenait que le Pr. Traoré ne souhaitait pas revenir sur sa décision de briguer la magistrature suprême du pays.

En effet, le 3 avril dernier, il a publié sur sa page que Dioncounda Traoré a affirmé que sa décision de ne pas se présenter est irrévocable. «Ma décision de ne pas me présenter à la présidentielle est irrévocable», avait publié le député de Yanfolila (Sikasso) en citant le Pr. Dioncounda Traoré

«Personne ni aucune astuce ne pourront m’amener à être candidat… Je comprends le flux de sympathies à mon endroit, en retour je demande aux autres de faire l’effort de me comprendre aussi», aurait affirmé l’ancien président par Intérim.

Et le lundi soir, volte-face sur la même page. «Toutes les autres candidatures ont été disqualifiées pour non respect des critères. Cette validation autorise Dioncounda seul à poursuivre les autres étapes de la procédure de choix du parti», a précisé Yaya Sangaré.

Et l’élu national fait allusion à l’article 85 du règlement intérieur du parti qui «fait obligation au CE de soumettre le Professeur à la séance plénière d’écoute devant les membres du Comité exécutif et à l’organisation d’un scrutin secret lors d’une réunion extraordinaire convoquée à cet effet».

Ainsi, le Pr. Dioncounda Traoré est le seul candidat à la candidature du parti pour la présidentielle de juillet 2018. Toutefois, il n’est pas encore «le choix définitif du comité exécutif».



Un processus de désignation déjà boycotté par trois sérieux prétendants

En résumé, conclut M. Sangaré, «le processus de choix du candidat de l’Adema-PASJ à la présidentielle de juillet 2018 se poursuit sereinement dans le respect strict des textes du parti».

Il faut rappeler que, en mars dernier, KalfaSanogo, Moustapha Dicko et Dramane Dembélé ont décidé de suspendre leur participation au processus de désignation du candidat de l’Adema à l’élection présidentielle de 2018. Et cela à cause de la tentative de désignation de l’ancien président Dioncounda Traoré comme candidat du parti.

Une décision annoncée par un communiqué publié le 20 mars 2018. Ils dénoncent notamment la tentative de désignation de l’ancien président par Intérim, Pr. Dioncounda Traoré, comme candidat du parti.

«Le grand frère Dioncounda n’est donc pas partant. Il l’a réaffirmé à plus d’un camarade. La stratégie est claire : le désigner coûte que coûte pour constater plus tard qu’il n’a pas accédé à la demande expresse de la majorité des membres des sections ou qu’il a désisté en faveur d’IBK», ont-ils souligné dans le communiqué.

Pour les trois candidats, ce qui se trame à l’Adema est contraire à l’esprit de la 15e conférence nationale du parti tenue le 25 mars 2017. «La mascarade est trop grosse et c’est pourquoi, pour ne pas la cautionner, les camarades Moustapha Dicko, Dramane et KalfaSanogo avons décidé de suspendre notre participation au processus actuel de désignation du candidat du parti à l’élection présidentielle de 2018», a poursuivi le communiqué.

En suspendant leur participation au processus actuel de désignation du candidat à la présidentielle de 2018, les trois candidats disent vouloir prendre à témoin les militants de l’Adema qui tiennent à avoir un vrai candidat et non un candidat factice.

Selon plusieurs proches, KalfaSanogo n’est pas prêt à renoncer à briguer la magistrature suprême du pays, soit sous les couleurs de l’Adéma ou en indépendant. Alors Moustapha Dicko (récemment remercié par IBK dont il était un conseiller spécial) et Dramane Dembélé vont-ils rejoindre la «Coalition Kalfa 2018» si le C.E porte définitivement son choix sur Dioncounda Traoré ? La réponse est oui pour beaucoup de leurs proches interrogés sur la question.

Et dans ce cas, la Ruche n’aurait d’autres choix que de les exclure comme ce fut le cas avec SoumeylouBoubèye Maïga en 2007. Ce qui présage malheureusement d’une nouvelle «césarienne» de l’Alliance. Une opération à laquelle les Abeilles ont habitué les observateurs à la veille de presque toutes les élections présidentielles.

De nombreux proches de Dioncounda avaient souligné que le Professeur n’allait jamais accepter de se présenter contre le président Ibrahim Boubacar Kéita. Une décision que KalfaSanogo, Dramane Dembélé et Moustapha Dicko expliquent par le fait que l’ancien président par intérim n’a pas encore fini de «payer envers IBK sa dette morale et politique».

Est-ce à dire qu’IBK n’est plus candidat à sa propre succession puisque l’Adéma vient d’annoncer que l’ancien président par Intérim est le seul en lice pour son investiture ?

Hamady Tamba

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