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Menace de levée de l’immunité parlementaire de Tall et Mariko : Les deux apôtres de la bonne morale iront-ils en prison ?
Publié le mardi 21 mai 2013  |  Le Matinal


© Autre presse par DR
Me Mountaga Tall, président du regroupement « Convergence pour Sauver le Mali » (CSM)


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La commission ad hoc de l’Assemblée Nationale mise en place pour examiner les cas de 09 députés maliens et non des moindres auxquels on ajoute désormais le cas de Oumar Mariko, est à pied d’œuvre et doit déposer un rapport dans quelques jours pour établir leur degré de responsabilité dans les affaires les incriminant. Au total, 10 députés sont menacés de levée de leur immunité parlementaire.
Il s’agit de Me Mountaga Tall président du CNID, cité dans l’affaire de détournement de sous au préjudice de Babani Sissoko, de Gassama Diaby dans le conflit avec le maire de la commune I, de Moussa Berthé indexé d’avoir pris de l’argent aux uns et autres et promis de les faire intégrer dans la fonction publique malienne, de Oumar Mariko impliqué dans l’assassinat de deux étudiants. Et de 06 autres députés du nord en raison de leur appartenance à la rébellion notamment Ibrahim Ag Mahamed Assaleh (Bourem), Atta Ag Ould Houd (Gourma – Rharouss), Ahmada Ag Bibi (Abeibara), Alhgabass Ag Intallah (Kidal), Mohamed Ag Intallah (Tin – Essako), Deity Ag Sidimou (Tessalit).
Si l’immunité de ces députés est levée, ce sera un sale temps pour eux. Et concernant particulièrement l’honorable Mountaga Tall du CNID et président de ce parti qui a toujours clamé son innocence dans l’affaire qui l’oppose à Babani Sissoko, son honneur aura été sali.
En effet, de graves problèmes de signature sont légion entre l’élu de Ségou et son homologue Babani, celui-ci accusant le premier d’avoir initié sa signature (délit d’initié), pour détourner son argent. Cette affaire mettant aux prises deux députés fut aggravée par l’expulsion de Babani de son domicile.
Pour l’ex-richissime milliardaire, Tall était couvert par le président en fuite Amadou Toumani Touré comme ce fut le cas de Adama Sangaré aujourd’hui en prison. Puisque ATT n’est plus le premier magistrat pour sauver son poulain d’un naufrage, d’aucuns pensent que l’Avocat est plus que jamais proche de la prison… Jeter le Saint de la politique malienne en tôle, cela paraît de plus en plus sûr, selon des justiciables proches du dossier pour lesquels le Défenseur des causes justes, l’avocat émérite aurait fauté. Alors, pourquoi Tall le protecteur de Babani se trouve t-il subitement à reculons ?
Dans le cas de Oumar Mariko, ce député est soupçonné d’avoir été impliqué dans le dossier du campus de Bamako, où deux étudiants ont trouvé la mort par balles.
Concernant l’élu de Kolondièba, il adopte depuis quelque temps la politique de la bouche bée. L’actuel ministre de la Justice étant inflexible sur les questions des droits de l’homme, il y a de quoi faire inquiéter les mastodontes de la politique au Mali. On se rappelle que sous ATT, il n’y avait pas de justice sauf pour les menus fretins.
C’est donc l’éventuelle levée de l’immunité parlementaire de ces deux députés qui retiennent l’attention. Car les deux élus sont candidats naturels de leurs formations politiques à la prochaine présidentielle. Mieux, les Maliens sont ébahis de voir que ces deux figures de proue de la moralisation de la vie publique malienne soient aussi épinglées.
Pour Tall considéré comme monsieur propre de la politique malienne, il y a matière à réflexion. Des informations révèlent que son audition a eu lieu jeudi dernier. Nos tentatives pour le joindre se ont avérées vaines depuis plusieurs semaines. De même que nos messages toujours sous silence inquiétant.
Pour les cas de Gassama Duaby, Moussa Berthé et des députés du nord ayant rejoint la rébellion, la commission mise en place pour statuer sur la question fera un rapport qui sera examiné en plénière pour la levée ou non de l’immunité parlementaire des élus « incriminés ».
Selon des informations, c’est la douche écossaise dans les camps du parti SADI et du CNID, l’électorat est de plus en plus démoralisé car des menaces d’invalidations de leur candidature se profilent à l’horizon. Affaire à suivre.

Issiaka Sidibé

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