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Présidentielles 2018 : Les élections de tous les enjeux…
Publié le mercredi 2 mai 2018  |  La Sirène
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Elle est sur toutes les lèvres aujourd’hui : vieux, jeunes et enfants. L’élection présidentielle de 2018 est celle de tous les enjeux, car elle reste la seule opportunité pour certains de réaliser leur rêve de président de la République et d’autres de rentrer dans l’Histoire.

Pour un certain nombre de candidats à la présidentielle de 2018, c’est l’ultime occasion de se faire élire compte tenu de plusieurs aspects. Parmi cette catégorie d’hommes figure en tête de liste le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. Candidat pour la 3e fois, l’enfant de Niafunké a certainement sa dernière cartouche pour séduire à nouveau l’électorat malien. Du haut de ses 69 ans, il est un homme politique au parcours exceptionnel.

Après avoir milité à l’Adéma/PASJ pendant plusieurs années, il occupera plusieurs postes ministériels de premier plan après avoir été secrétaire général du président Alpha Oumar Konaré. Mais en janvier 2002, il démissionne du gouvernement pour se consacrer à la préparation de l’élection présidentielle. Il est en effet investi par l’Adéma/PASJ comme candidat pour la succession d’Alpha Oumar Konaré.

Arrivé en 2e position au 1er tour, il est battu par Amadou Toumani Touré au second tour avec un peu moins de 35 % des voix. Très déçu et s’étant senti trahir par l’Abeille, il quitte ce parti avec beaucoup de militants pour fonder l’Union pour la République et la démocratie (URD) en juin 2003. Lors des dernières élections présidentielles, il a été à nouveau investi par son parti au sortir de laquelle il termine 2e derrière l’actuel président Ibrahim Boubacar Kéita.

Malgré cette défaite, il est arrivé à respecter le résultat des urnes en se rendant au domicile d’IBK pour le féliciter. Un courage et une maturité politique qui a donné à l’homme aujourd’hui la confiance de beaucoup de Maliens. L’URD de Soumaïla Cissé monte en force au point de devenir l’un des plus grands partis de la sous-région. Mieux, il été observé plusieurs démissions dans plusieurs partis au profit de ce parti.

L’URD regorge en son sein plusieurs jeunes cadres capables d’apporter un changement lors des élections à venir, à l’image de Moussa Sèye Diallo, Me Demba Diallo, Dr. Madou Diallo, etc., De la première région à la dernière, l’URD est arrivée à se faire un renom, ajouter à cela de nombreux venus dont celui de certains membres influents des partis politiques, à l’image de Racine Thiam du Cap, de Ibrahima Ndiaye de l’Adéma. Madiassa Maguiraga du PPP etc. Cette élection, à n’en point douter reste une chance pour le candidat de l’URD qui semble n’avoir qu’IBK comme grand adversaire.

S’agissant de lui, Ibrahim Boubacar Kéita qui a pris les rênes du pouvoir il y a bientôt 5 ans reste indécis jusque c’est deux jours où il aurait pris la décision de briguer un second mandat à Segou. Malgré sa cote de popularité qui est un peu en dessous, il reste un des candidats dont le parcours est un peu atypique. Membre du parti de l’Abeille comme son adversaire, Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Kéita quitte la Ruche en 2000 pour fonder le Rassemblement pour le Mali (RPM) en juin 2001, suivi par une bonne frange des militants.

Son nouveau parti, en tant que membre de l’Internationale socialiste partage les valeurs de la social-démocratie, le choisit comme son candidat à l’élection présidentielle d’avril 2002. Ibrahim Boubacar Kéita est arrivé 3e avec 20,65 % des suffrages. Malgré des nombreuses irrégularités, l’actuel président a accepté le verdict de la Cour constitutionnelle, contre l’avis de ses partisans qui voulaient descendre dans la rue. A travers cet acte, IBK a prouvé à son peuple et à la communauté internationale son grand sens de l’Etat en évitant à son pays des troubles postélectoraux. Il donne consigne de voter ATT et ce dernier devient le président de la République du Mali pendant presque dix années.

Serein, il reste présent sur la scène politique et devient successivement président de l’Assemblée nationale et par la suite, président de la République du Mali. Le 28 juillet 2013, soutenu par une coalition de 35 partis, IBK arrive en tête du 1er tour de l’élection présidentielle avec 39,7 % des voix, devant Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la république et la démocratie (URD). Dans l’entre deux tour, 20 des 27 candidats en lice au 1er tour lui apportent leur soutien. Le 11 août, c’est un plébiscite que lui accordent les Maliens, IBK est élu avec 77,62 % des voix.

Des moments pas fameux

De son investiture à aujourd’hui, IBK est devenu méconnaissable aux yeux de beaucoup de Maliens. Le Kankélétigui ne se retrouve plus, semant du coup le doute dans le cœur des Maliens qui ne voient plus l’homme comme la solution. Pourquoi des promesses ont été tenues mais qui restent irréalisées ? De remaniement en remaniement, il ne semble pas trouver l’homme qu’il faut au point que certains ont même mis ses qualités de leader en doute.

L’insécurité au nord ne s’est pas atténuée aux yeux des Maliens malgré une nette amélioration de la situation. C’est dans cette situation de tohu-bohu qu’un nouveau Premier ministre a été nommé il y a 100 jours. Cet homme, craint par beaucoup, est certainement l’homme qui serait venu pour donner un deuxième mandat à IBK. Il dit à qui veut l’entendre que les élections se tiendront même s’il ne dit pas officiellement qu’il faut accompagner IBK. Soumeylou et certains membres sont restés fidèle à lui.

C’est ce qui va certainement pousser le président IBK à vouloir briguer un 2e mandat. IBK veut faire comme les autres présidents démocratiquement élus comme Alpha Oumar Konaré ou encore Amadou Toumani Touré. Va-t-il arriver ? Difficile de répondre par l’affirmative quand on porte un regard sur toutes les coalitions qui se drainent contre lui aujourd’hui. Mais détenant l’administration publique, il sera difficile de le battre surtout que les élections au Mali se passent le jour même des élections (suivez mon regard).

Parlant de ceux qui ont leur mot à dire lors de ses élections, on peut citer sans risque de se tromper Moussa Mara et Modibo Sidibé. Ces deux hommes ont sillonné ces dernières années toutes les localités du Mali pour être plus proches des électeurs. Modibo Sidibé, avec sa riche expérience, comme Premier Ministre, ou comme secrétaire général de la présidence et compte tenu de son âge veut se frayer un chemin pour être le président de la République.

Très discret, il est très peu critique envers le président Ibrahim Boubacar Kéita mais reste efficace avec son initiative qui est de faire le tour des grins. Il croit en sa capacité de mobilisation, surtout en milieu rural. Tout comme Mara aussi qui connait aujourd’hui tous les coins et recoins du Mali. Avec un parcours exceptionnel, son seul tort a été d’accepter de devenir ministre puis Premier ministre d’IBK. Pis, c’est lui qui a défendu mordicus l’achat de l’avion présidentiel d’IBK. Aujourd’hui, pour beaucoup, il incarne ce changement tant cherché par les Maliens.

Une plateforme décidée

Beaucoup d’autres candidats se retrouvent autour d’une coalition : Mamadou Igor Diarra, Modibo Koné, Moussa Sinko Coulibaly, etc. se voient bien positionnés pour briguer la magistrature en 2018. Ils comptent sur tous les Maliens épris de justice et qui rêvent d’un changement. Cette plateforme est à pied d’œuvre depuis certain moment à travers les individualités. Ils ont sillonné le Mali dans sa profondeur et comptent beaucoup sur la couche juvénile pour être entendu lors de ses élections. Pour eux, c’est cette union, qui leur permettra d’être à Koulouba.

Une certitude, le chemin qui mène vers Koulouba est plein d’embuches. Pour y arriver cette année, il faut beaucoup de gymnastique. Le président doit être cet homme intègre capable de réunifier un peuple qui traverse des moments difficiles. Il doit mettre de côté les égos et essayer de redonner confiance aux Maliens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Aujourd’hui, les enjeux sont grands et les défis énormes à relever. Elles (les élections) sont donc celle de toutes les convoitises. La vigilance s’impose.

A. Doucouré
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