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Ségou hostile à Ras Bath !
Publié le mardi 8 mai 2018  |  L’enquêteur
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’opposition
Bamako, le 23 octobre 2017 l’opposition a tenu une conférence à la maison de la presse
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Après le succès phénoménal de la visite de 72 heures du président IBK à Ségou, la jalousie et la panique se sont installées dans le camp de ses opposants. Un communiqué de presse pondu à la hâte par le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, dès le premier jour de la visite d’IBK, soit le 24 avril 2018, pour dire qu’IBK est déjà campagne n’a pas calmé les ardeurs de Soumi Champion-jamais-vainqueur.

Pour joindre l’acte à la parole et afin de saborder le succès de la visite historique du chef de l’Etat, le mercenaire révolutionnaire est touché par les opposants moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Il doit se déplacer avec une délégation de 150 personnes pour sillonner, sur les traces d’IBK, les différentes localités de Ségou pour battre une sorte de « contre-campagne ». Un meeting improvisé est prévu à chaud à Ségou, le lendemain, sur le terrain de la Mission Catholique.



Mais la demande d’autorisation du meeting est adressée, le vendredi 27 avril 2018 au Maire de la ville de Ségou. Pour une manifestation prévue le lendemain samedi à 16 heures, soit moins de 24 heures de l’événement, y avait bien anguille sous roche. Pour se montrer légaliste mais aussi pour éviter qu’on victimise et récupère dans les rangs adverses, l’édile de la cité des Balazan accorde séance tenante l’autorisation sous le numéro 054/2018/C.U.Sg du 27 avril 2018, avec ampliations à la police du 1er arrondissement et le CDR-Ségou. Dans sa lettre, le Maire précise, « en raison de l’Etat d’urgence, vous êtes tenus de vous faire assister par la police du 1er arrondissement pour la sécurisation de la manifestation. Le Maire peut à tout moment annuler cette autorisation et demander lorsque le besoin se présente l’arrêt du meeting. Le président du Collectif pour la défense de la République (CDR) est tenu de respecter les dispositions législatives et réglementaires en vigueur au Mali ». Comme si le Maire le savait, le samedi matin l’évêque du diocèse de Ségou, Monseigneur Augustin Traoré, joint par téléphone le Maire Diarra pour lui notifier son opposition à la tenue dudit meeting sur le terrain de la Mission catholique, propriété de l’église catholique. Le motif de cette réserve du prélat s’explique par la confusion entretenue par les organisateurs du meeting. En effet, il avait été signifié dans un premier temps à l’homme de Dieu que la manifestation était une rencontre des enseignants de la ville. Aussitôt, le Maire, qui savait la manifestation hautement politique, demandera à l’évêque de lui notifier sa désapprobation par écrit. Dans sa missive au Maire, l’évêque déclare : « nous avons été informés de l’organisation d’un meeting à connotation politique sur le terrain de la mission catholique de Ségou. En effet ce terrain ci est réservé uniquement pour des activités sportives et culturelles, apolitiques. Par conséquent nous désapprouvons toute activité politique sur ce terrain ».

Le Maire annulera alors, comme clairement notifié dans sa lettre d’autorisation, la tenue du meeting au terrain de la Mission. Il saisit immédiatement les organisateurs et le Directeur régional de la police, les 1er et 2e arrondissements de la police avec mention « disposition à prendre ». Donc, plus question de tenir un meeting à Ségou ce samedi-là parce que la manifestation n’était plus autorisée. Il fallait une nouvelle demande d’autorisation ; ce qui n’était pas du goût des organisateurs, qui feront le forcing pour, ne serait-ce, justifier les fonds perçus par le guide suprême du CDR, Ras Bath, auprès d’opposants « choqués par le succès du séjour ségovien d’IBK ». Les organisateurs jettent leur dévolu sur le terrain de l’école fondamentale de Sonikoura Bougoufié de Ségou, au nez et à la barbe du Commissaire du 2e arrondissement de Ségou, Lassana Cissé, qui ne fera rien pour prendre des dispositions. Au contraire, il assistera à la mise en place et à l’organisation dudit meeting non autorisé du Collectif pour la défense de la République (CDR). A l’arrivée de RasBath sur les lieux, un groupe de jeunes, montés à moto, font irruption sur les lieux de la manifestation pour empêcher le regroupement. Ce sont en majorité des jeunes de l’AEEM de Ségou. Les manifestants ont pris la poudre d’escampette et une course poursuite est engagée par les loubards de Rasta contre les jeunes scolaires qui sont venus se venger de leur mentor. Un d’entre eux est rattrapé, tabassé et laissé pour mort. Six motos laissées sur les lieux sont brûlées par les organisateurs. Au même moment, le guide des désœuvrés est exfiltré de Ségou vers Fana.

Au lieu de s’en prendre aux causes, le compol Lassana Cissé, connu pour être un pro Rasta, s’attaque aux effets et interpelle un élève et le met au violon avant de passer aux méthodes musclées pour que ce dernier dénonce les commanditaires de leur attaque. Ce comportement partisan du commissaire sera vite dénoncé par le coordinateur de l’AEEM Fablouz. « Je rappelle, que nous n’avons été envoyés par personne. Et on reste déterminé à aller jusqu’au bout si on touche à l’un de nous. Car, c’est nous qui sommes victimes de cette barbarie. Meilleure santé au camarade Oumar Konaté. C’est sur le champ de l’honneur que tu as été blessé. Oser lutter, c’est oser vaincre! » a fait savoir Abdoulaye Traoré alias Fablouz qui place sur le banc des accusés le compol Cissé et ses éléments, qui n’ont rien fait pour empêcher la tenue d’un meeting non autorisé sur leur ressort territorial.

Selon Fablouz, lors d’une des éditions de sa célèbre émission « Carte sur Table », Ras Bath a traité de tous les noms d’oiseaux l’AEEM : « une association de vauriens, de délinquants, de fainéants… Aucune autorité ne s’est impliquée. », ajoute-t-il.

« Comme L’AEEM a toujours su assumer ses responsabilités et ses devoirs, c’est pourquoi nous n’accepterons jamais qu’un perturbateur public vienne semer du désordre dans un espace scolaire. », a-t-il averti.

Donc, face à cette situation qui a pris une tournure dangereuse, le Maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoum Diarra, a pris ses responsabilités et a porté plainte le 30 avril 2018 devant le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Ségou contre les représentants locaux du Collectif pour la défense de la République (CDR- Ségou) pour trouble à l’ordre public. Cette provocation de trop va-t-elle se reproduire ? Le général Salif Traoré doit prendre ses responsabilités.

A suivre…

Guerre ouverte entre l’AEEM et RasBath… Le Compol du 2e arrondissement de Ségou sur le banc des accusés
Le Maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoum Diarra, a porté plainte le 30 avril 2018 devant le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Ségou contre les représentants du Collectif pour la Défense de la République (CDR) de Ségou pour « trouble à l’ordre public ».

La plainte fait suite aux incidents nés de la « manifestation non autorisée » dans sa Commune ayant opposé certains jeunes du quartier de Sonikoura Bougoufié, notamment les leaders de l’AEEM au porte-parole du CDR, Ras Bath. Un affrontement à l’allure d’un règlement de compte qui a fait un blessé grave et six motos brûlées par les partisans de Rasta. L’on est en droit de dire qu’une guerre couve entre l’AEEM et Ras Bath.



En tout cas, le Coordinateur régional du mouvement estudiantin à Ségou, Abdoulaye Traoré alias Fablouz, est décidé à en découdre avec celui qu’il considère comme « un pseudo-révolutionnaire mythomane ». Comment en est-on arrivé là ? Le film.
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