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Démission du ministre de l’éducation : La vraie face de Poulo
Publié le samedi 12 mai 2018  |  Aujourd`hui
Championnats
© aBamako.com par A.S
Championnats d`Afrique d`Escrime Juniors et Cadets.
Bamako, le 4 mars 2016 au palais des sports. Le ministre des sports a donné le coup d`envoi des Championnats d`Afrique de Scrime Juniors et Cadets.
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Comme une girouette qui tourne avec le vent, le président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), Housseyni Amion Guindo, démissionnaire de son poste de ministre de l’Education nationale, est à la recherche d’une nouvelle situation de rentes. Convaincu que son parti n’est pas capable de le propulser à la tête de l’Etat, il se présentera à la présidentielle simplement pour vendre “ses voix” au 2e tour à celui à même de l’emporter. Immoralité politique quand tu nous tiens !

La nouvelle de la démission d’Housseyni Amion Guindo est tombée lundi dernier en fin d’après-midi. Loin d’être un coup d’éclat, elle n’a pas défrayé la chronique à Bamako, comme on pouvait s’y attendre. Un non-événement. Et pour cause !



La démission d’Housseyni Amion Guindo pouvait avoir un sens si elle avait été prise le jour où il a été mis dans ses petits souliers en sa qualité de ministre des Sports. Contre sa volonté, on l’avait fait revenir sur sa décision de dissolution du bureau de la Fédération malienne de football (Fémafoot), dirigée par Boubacar Baba Diarra, remplacé par un Comité de normalisation (Conor).

Mieux la gestion du dossier a été confiée à deux autres ministres du gouvernement. Il s’agit d’Abdel Karim Konaté dit Empé, ministre du Commerce (il était porte-parole du gouvernement à l’époque) et Amadou Koïta en charge de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.

Housseyni Amion Guindo s’en va après avoir foutu en l’air l’avenir du football malien. Notre sport roi trainera pendant longtemps les séquelles de la gestion catastrophique et de l’amateurisme de l’ex-ministre des Sports.

En démissionnant aujourd’hui du gouvernement, Poulo a manqué de loyauté et de bon sens vis-à-vis du président Ibrahim Boubacar Kéita. Durant tout ce temps il a fait planer le doute sur ses intentions, pendant qu’IBK lui renouvelait sa confiance. Au même moment il avait son plan en tête, lâcher le président à quelques mois des élections, et cela après avoir tiré profit du régime de l’homme.

Il est évident qu’à un moment donné, IBK était convaincu de l’échec patent de son ministre des Sports. Son intervention lors de la finale de la Coupe du Mali en dit long sur la question. Pour le sauver et lui éviter une seconde humiliation, il lui a retiré le portefeuille des Sports pour le bombarder à la tête du département de l’Education nationale. Et après avoir pris de soi-disant dispositions pour les prochains examens, il a jeté l’éponge.

Mais qu’est-ce que cette démission peut cacher ? En tout cas pas pour être président de la République. Le parti Codem n’a pas encore atteint cette ascension fulgurante pour prétendre à la magistrature suprême. Seulement avec cette démission, Housseyni Amion Guindo se positionne par rapport à la direction du vent.

C’est à dire qu’il se portera candidat à l’élection présidentielle. Au deuxième tour en fonction des ballotages favorables, il choisira son camp, pour encore bénéficier des grâces du pouvoir comme il l’a fait avec IBK en 2018.

La Rédaction

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