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L’Indépendant N° 3263 du 24/5/2013

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Après leur arrestation vendredi 24 mai pour indiscipline et démoralisation des troupes engagées au front : Le Lieutenant-colonel, Seydou Moussa Diallo en arrêt de forteresse à Ségou et 4 autres bérets rouges à Kayes
Publié le lundi 27 mai 2013  |  L’Indépendant




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Le Lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo connu du grand public pour ses nombreuses publications dans la presse pendant l’occupation des régions du nord et la crise entre les bérets rouges et les bérets verts et surtout pour sa grève de la faim, a été arrêté vendredi 24 mai, à la primature en compagnie de cinq de ses camarades bérets rouges. Le commandement militaire reproche à cet officier supérieur de l’armée, qui en est à sa deuxième arrestation, et à ses cinq compagnons des actes » d’indiscipline et de démoralisation des troupes « . Le Lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo a été envoyé à Ségou pour observer un arrêt de forteresse de 60 jours qui pourrait s’étendre à 90 jours en raison des actes à répétition de ce dernier, selon une source de l’état-major ajoutant que son cas est en étude par les autorités militaires. Quant à ces quatre compagnons, ils ont été envoyés au camp militaire de Kayes pour purger leurs peines.
Sur la route qui mène à la cité des rails, les cinq militaires ont fait un accident de la circulation au niveau de Diéma. Les circonstances de cet accident seraient dues à un excès de vitesse. Il n’y a pas eu de pertes en vies humaines. Les militaires concernés sont : l’adjudant Assane Barry, les sergents chef Togomakan Dembélé, Modibo Traoré et le sergent Koniba Konaté.
A l’état-major de l’armée, on estime que des sanctions disciplinaires seront prises à l’encontre de ces militaires accusés d’avoir posé des actes de nature à perturber la cohésion sociale et saper le moral des troupes. Dans l’armée, explique t-on, il y a des règles et un militaire ne doit pas se transformer en syndicaliste et écrire dans la presse. Pour l’état-major, » le Lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo en agissant de la sorte n’est pas dans son rôle. S’il y a un problème, il doit le transmettre à son commandement et non étaler la vie militaire dans la rue « . De quoi s’agit-il ?
Après les incidents du 31 avril au 1er mai 2012 ayant opposé les bérets rouges aux bérets verts, les autorités militaires avaient décidé de la fermeture du régiment et la mutation des éléments à travers différentes unités de l’armée malienne. Après plusieurs interventions, le premier ministre Diango Cissoko avait mené des discussions avec toutes les parties concernées par la crise au sein des forces armées. Ces discussions ont abouti à la décision de restructurer le régiment des commandos parachutistes et ramené le calme. Le Lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo estime «qu’aucun des engagements pris n’a été respecté « . Il s’agit notamment : » de la libération de tous les bérets rouges détenus, du cas de 23 autres bérets rouges portés disparus, et du paiement intégral des arriérés de salaires et de primes de ces mêmes ‘bérets rouges « .
Dans une lettre ouverte récemment publiée dans la presse, l’ex-gréviste de la faim, estime que » le 33èmeRCP a été amputé de sa compagnie d’instruction, basée au camp de Djicoroni (Bamako). Celle-ci a été intégrée au 31è Régiment fantôme de commandement et de service de Kati, commandé par le Lieutenant-colonel Oumar DIAWARA. Tous les locaux, abritant les bureaux ont été confisqués et occupés, le foyer du soldat transformé en bureau, la salle dojo, salle de préparation physique des commandos parachutistes, placée sous le contrôle direct du chef d’Etat-major Général des armées.

Les commandos parachutistes sont engagés sur le théâtre des opérations depuis le Jeudi 4 Avril 2013 et engrangent succès sur succès. Mais à Bamako le reste du Régiment est pris en otage par les militaires de Kati et leurs épouses subissent le harcèlement sexuel de la part des militaires chargés de la sécurisation des camps, notamment à Koulouba où des faits ont été constatés et portés à la connaissance de la hiérarchie militaire « . Dans le même document, le Lieutenant-colonel Diallo accuse le chef d’Etat major des armés d’être seul responsable de la non exécution des propositions de sortie de crise du premier ministre.

L’armée aurait alors prévu son arrestation dans la nuit du mercredi à jeudi dernier. C’est ainsi qu’il a pris le devant et a passé ladite nuit au siège d’une organisation internationale avant de se rendre le jeudi matin à la MISMA où il a eu un entretien avec le conseiller spécial de Pierre Buyuya. Celui-ci a alors saisi la primature. C’est à la sortie d’une réunion avec les responsables militaires de la primature que le Lieutenant-Colonel Diallo et ses camarades ont été arrêtés pour être envoyés à Ségou et Kayes.
Youssouf CAMARA et Abdoulaye DIARRA

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