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A peine lancé, l’UEMOA injecte 43 milliards de F CFA dans la cagnotte
Publié le mercredi 16 mai 2018  |  Nouvel Horizon
Lancement
© aBamako.com par A S
Lancement du projet de la Zone Economique Spéciale
Le Lancement du projet de la Zone Economique Spéciale a eu lieu le 14 Mai 2018 à Sikasso.
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SIKOBO est le terme générique du projet de Zone Economique Spéciale (ZES), regroupant trois pays frontaliers, à savoir : Sikasso au Mali, Korhogo en Côte d’ivoire et Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Si, comme Sikasso ; Ko, comme Korhogo ; Bo, comme Bobo-Dioulasso (SIKOBO). SiKoBo est donc le sigle de ce projet. A peine lancé, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), selon les propos d’Amadou Gon Coulibaly, Premier Ministre de Côte d’Ivoire, dispose de 43 milliards de F CFA à injecter dans le projet pour son démarrage.

Les trois Etats membres vont, chacun, réaliser des infrastructures sur leur budget respectif.

Le Premier Ministre du Mali, Soumeylou Boubèye Maïga, au cours de la conférence de presse, a annoncé que le Mali prévoit de créer une Ecole de l’Air à l’aéroport de Sikasso pour la maintenance des avions ; l’agrandissement de la piste d’atterrissage. Il est également dans le projet du gouvernement malien, la création d’un port sec à Sikasso.

A noter que les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et le Mali ont atteint la somme de 300 milliards de F CFA entre 2016 et 2017.

A l’horizon 2020, la Côte d’Ivoire envisage, à son tour, l’aménagement d’un port sec à Korhogo, afin de désengorger le port autonome d’Abidjan.

L’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux est également attendu.

Les opérateurs économiques privés, nationaux et étrangers seront appelés à investir dans la zone. Des projets, fruit du Partenariat Public/Privé (PPP) verront le jour. Les trois pays fourniront des efforts pour l’amélioration du climat des affaires ; l’harmonisation de leurs législations, leurs politiques fiscales et douanières.

SIKOBO POUR REVOLUTIONNER LE SUD DU MALI, L’OUEST DU BURKINA ET LE NORD DE LA COTE D’IVOIRE

Vue aerienne de la ville
BOBO DIOULASSO- Burkina Faso

Les Gouvernements du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire et du Mali, représentés par leurs Premiers Ministres respectifs, se sont réunis à Sikasso, à l’hôtel du Cinquantenaire, le 14 Mai 2018, pour le lancement du projet de création de la Zone Economique Spéciale (ZES). A l’issue de la rencontre, les trois Premiers Ministres, Paul Thiéba du Burkina Faso ; Amadou Gon Coulibaly de Côte d’Ivoire et Soumeylou Boubèye Maïga du Mali ont adopté une Déclaration d’engagement dont la teneur suit :

La Zone Economique se base sur les progrès réalisés dans le cadre des réformes entreprises par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et du commerce des biens et des services.

Les Parties s’engagent à soutenir les programmes PRACT de la CEDEAO et PLCT de l’UEMOA. Elles invitent la CEDEAO et l’UEMOA à une meilleure coordination et à une synergie entre le PRACT et le PCTL.

L’aire géographique concernée par le projet est comprise dans un triangle délimitée par les localités de Sikasso (République du Mali), Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et Korhogo (République de Côte d’Ivoire).

SIKASSO, UNE VILLE CARREFOUR


SIKASSO- Place du Grand Marché

La ville de Sikasso, chef-lieu de la région concernée au Mali, est située à 375 km au sud-est de Bamako, à 100 km de la frontière de la Côte d’Ivoire et à 45 km de celle du Burkina Faso. Sikasso est une ville-carrefour entre les pays côtiers (Togo, Bénin, Ghana, Côte d’Ivoire) et les pays enclavés (Burkina Faso et Mali). La région de Sikasso couvre une superficie de 71 790 km2 (soit 5,8 % de la superficie totale du Mali).

BOBO ET KORHOGO : DEUX VILLE JUMELLES DE SIKASSO

La ville de Bobo-Dioulasso, située au sud-ouest du Burkina Faso, ancienne capitale coloniale de la Haute-Volta, est le chef-lieu de la région des Hauts-Bassins qui couvre une superficie de 25 479 km². Bobo-Dioulasso est la capitale économique du Burkina Faso et la deuxième ville en population après Ouagadougou. Elle est située à 133,9 km de la frontière du Mali et à 155 km de la frontière de la Côte d’Ivoire.

La ville de Korhogo, située à environ 290 km de Bobo-Dioulasso et à 235 km de la ville de Sikasso, est la quatrième ville de la Côte d’Ivoire, en termes de population (286 071 habitants en 2017) et d’économie. Elle est située au Nord de la Côte d’Ivoire à 635 km d’Abidjan, et est le chef-lieu du District des Savanes (frontalière du Mali et du Burkina Faso) qui couvre une superficie de 40 323 km².

BOBO DIOULASSO/KORHOGO ET SIKASSO LIEES PAR L’HISTOIRE…


Korhogo – COTE D’IVOIRE

Ces localités frontalières des trois (03) pays entretiennent depuis longtemps des dynamiques d’échanges et de développement autonome sur les plans social (« triangle sénoufo »), culturel (« triangle du balafon »,) et économique. Ces différentes villes regorgent d’un potentiel en ressources naturelles peu exploitées et disposent de certains facteurs de production (l’électricité, les pistes rurales, les routes nationales, les aéroports), favorisant la concentration d’entreprises dans les domaines de de l’agro-industrie, de la logistique et le développement de chaînes de valeurs dans les filières disposant d’avantages comparatifs. Ceci permettrait d’attirer les investissements étrangers, de créer des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes et d’accroître l’accès à la technologie et d’améliorer les conditions de vie des populations.

L’ambition de la ZES est de mettre en synergie toutes les opportunités de développement entre les trois (03) pays de manière à rendre leurs économies plus complémentaires, en particulier dans la zone transfrontalière.

Il s’agira plus spécifiquement de : bâtir une infrastructure résiliente ; développer les chaînes de valeurs agricoles prioritaires de la production, de la conservation, du transport, de la transformation et de l’accès aux marchés, afin de favoriser le développement économique ; promouvoir l’investissement à travers les partenariats publics-privés; renforcer la productivité et la compétitivité des entreprises implantées dans la ZE ; accroître les échanges communautaires et les exportations en s’appuyant sur une infrastructure de qualité ; contribuer à promouvoir le rayonnement socioculturel en renforçant les relations séculaires d’intégration des populations de la zone.

DU RESPECT DES PRINCIPES

Les principes directeurs suivants seront respectés : transparence, équité, solidarité, subsidiarité et complémentarité.

Conformément aux bonnes pratiques internationales en matière de ZE, les parties s’engagent à s’entendre sur les points essentiels suivants :

la mise en place d’un Comité tripartite entre les trois (03) pays pour piloter le processus de préparation et de finalisation du projet de la ZE (chaque pays désignera les structures membres dudit Comité sous la coordination des Ministres en charge de l’Economie) ;
la délimitation de la ZE ; la réalisation de l’ensemble des études techniques socio-économiques et financières ;
l’élaboration des textes portant création de la ZE et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de ses organes d’administration et de gestion ;
la construction et l’exploitation de la ZE ;
la mise en place de garanties et de facilités importantes et innovantes pour l’investissement ;
la mise en place d’un cadre juridique et règlementaire sécurisant pour les investisseurs ;
la mise en œuvre d’une bonne gestion de la zone grâce notamment aux mécanismes institutionnels, règlementaires et de coordination administrative ;
la définition des règles de coopération douanières et transfrontalières garantissant le commerce, une meilleure production industrielle et la libre circulation des biens et des personnes en lien avec les dispositions de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Par Daba Balla KEITA

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