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Edito : Le dernier goût amer d’un quinquennat mitigé
Publié le jeudi 17 mai 2018  |  Le Pays
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A Fana, Sadiola, Bougouni, Bamako… cette semaine a été largement dominée par des manifestations qui traduisent l’ultime déception d’un peuple envers ses gouvernants. Dans ces quelques localités, il est question d’assassinats (albinos de 5 ans assassinée à Fana), de manque d’eau (Sadiola), de non opérationnalisation des régions (Bougouni), de fermeture illégale de centre de santé (CSCOM Missira) et enfin d’arriérés de salaires (cheminots).

Ces remarques source de tensions sociales sont la suite résultante de tout un lot de déceptions servi par le régime durant le quinquennat IBK. Dans presque tous les domaines, les travailleurs ont battu le pavé. La société civile en a fait à plusieurs reprises. Tout est lié à la non tenue des promesses et accords signés.

Du coup, le pays est devenu invivable. Tout le monde souffre sous les yeux hagards d’un clan politique qui a pris tout en otage. Cherté de la vie, revenu insignifiant, insécurité grandissante…

Le régime ne s’est jamais préoccupé des conditions difficiles des citoyens maliens. A chaque intervention pour soit disant atténuer la situation, l’hypocrisie ne tardera pas à s’étaler à la place publique. Ils acceptent tout, fixent des chronogrammes d’application, mais au bout du compte résultat zéro.

S’il y a lieu de citer les mauvais actes du régime, on n’en finira pas.

Aujourd’hui, ils sont à la recherche d’un second mandat. Vont-ils bénéficier de la clémence du peuple malien ? J’en doute fort. La faute commise est grave. Bon, on me dira que la nature humaine est sensible au pardon, si l’accusé en demande publiquement. Une faute reconnue est à moitié pardonnée. Cela n’est pas le cas au Mali sous IBK. Lui et ses compagnons malgré l’enfer terrestre qu’ils font vivre aux Maliens, ne sont pas conscients de leurs actes. Ils accusent toujours les autres et osent défendre leur bilan qu’ils estiment positif.

Bon Dieu ! Sur quelle planète sommes-nous ?

Les citoyens plus que jamais déterminés affichent à moitié ce qu’ils envisagent de faire dès le 19 juillet, date du premier tour de l’élection présidentielle. Le centre, de fort doute plane quant à la possibilité de tenir les élections, comme nous le confient des citoyens déçus et d’autres groupes armés pro-MALI. A Bougouni comme dans les autres cercles classés dans les rangs des régions mais pas encore opérationnelles, le collectif qui se bat pour la cause, affiche clairement sa position : pas d’élections dans ces localités sans leur opérationnalisation. A Bamako, précisément en commune II, la jeunesse et les femmes manifestent leur indignation quant à la fermeture de leur CSCOM et d’autres situations déplorables. Ils confirment aussi qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle dans leur commune. Ce qui attire particulièrement l’attention, c’est dans cette commune où se trouve la belle famille du président de la République et où son fils est élu député.

Boubacar Yalkoué

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