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Micro-trottoir : Tenue effective de l’élection présidentielle en juillet prochain : Ce que pensent les Maliens
Publié le vendredi 18 mai 2018  |  Le Combat
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L’élection présidentielle de 2018 tant attendues arrive dans un contexte particulier, celui d’insécurité grandissante. Donc, contrairement à celle de 2013. Ainsi, pour ce faire, votre journal a enregistré les avis des citoyens maliens qui se sont diversement exprimés à travers le présent micro-trottoir. Mais, pour certains, le doute ne se situe pas seulement au niveau sécuritaire qui est à déplorer, mais surtout la lenteur des préparatifs du processus électoral qui avance à pas de tortue.

Adama Sidibé, Enseignant: «Le Mali doit tout faire pour que cette élection présidentielle puisse se tenir afin d’éviter d’autres crises qui pointent à l’horizon. Que l’État, avec l’appui de ses partenaires, organise les scrutins selon ses possibilités afin qu’on puisse avoir un Président légitime et accepté par tous les Maliens».

Cette même vision est partagée par Madou Konaré, Etudiant:«Que les Maliens aussi comprennent que l’insécurité est un phénomène général dans le monde. Nous devons faire les votes dans les localités où il y a la sécurité ; selon les mesures que le Gouvernement envisagera ; donc, en fonction de ses possibilités.

Aussi, certains estiment que si cette élection présidentielle ne se déroule pas sur l’ensemble du territoire national, un autre problème inattendu risquerait de se créer. Une opinion qui expose automatiquement le report du scrutin si toute fois le Gouvernement n’a pu sécuriser toutes les Régions afin d’éviter tout autre désordre dans le pays».

Aliou Kéïta, Artiste : «Nous sommes sceptiques par rapport à la tenue du scrutin partout au Mali. Cela, vu l’absence de l’État sur une bonne partie du territoire national. Et si jamais nous essayerons de nous faire un semblant d’élection présidentielle à travers quelques Régions seulement du pays, nous risquerons de créer d’autres crises inattendues».

Oumou Traoré, commerçante : «La question qui m’inquiète est surtout le processus électoral qui avance à pas de dormeur, voire à pas de tortue. Les cartes NINA sont inaccessibles et il y a lieu de se questionner si les 8 millions de cartes d’électeurs seront distribuées à temps comme l’a dit le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga».

Namory Camara, Soudeur : «les autorités doivent envisager des mesures d’escorte pour sécuriser les électeurs, tous ceux qui sortiront pour accomplir leur droit civique. Il faudra garantir la sécurité des votants. Même dans les zones où le phénomène d’insécurité bat son plein comme à Mopti, Kidal et autres Ménaka et Taoudéni».

Propos recueillis par Seydou Konaté : LE COMBAT
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