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Affaire de la Centrale thermique de Djatoula -Sirakoro Extension: Malgré la visite de terrain du ministre Malick Alhousseini rien n’a changé
Publié le lundi 21 mai 2018  |  Le Républicain
Coopération:
© aBamako.com par Marc Atigan
Coopération: la Côte d`Ivoire et le Mali signent un protocole d`accord relatif à l`augmentation d`approvisionnement en électricité
Le ministre du Pétrole et de l`Energie Adama Toungara a accordé une audience à son homologue du Mali ce Vendredi 5 Août 2016 à son Cabinet. Plusieurs accords ont découlé de cet échange notamment un protocole d`accord relatif à l`augmentation d`approvisionnement en électricité au Mali passant de 30 à 45 MW pendant les périodes de fortes demandes en énergie électrique.
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A Djatoula – Sirakoro Extension, depuis quelques années, les sources d’eau (puits et forages) situées à 500m jusqu’à 4km de la station SOPAM sont polluées à cause de l’absence de station d’épuration pour traiter l’eau rejeté dans la nature afin d’éviter les fuites d’huile déjà utilisées. Selon une victime située à moins de 500m de la Centrale Thermique du nom de Gaoussou Diallo, malgré que plusieurs responsables se soient prononcés sur la question, aujourd’hui, il est pratiquement impossible de creuser de puits ou de forage dans la zone. Face à cette situation, dira-t-il, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini a effectué, il y a un mois environ, une visite de terrain pour constater les faits où il a ordonné aux directeurs de la SOMAGEP et de l’Energie d’assurer l’approvisionnement des victimes en eau et électricité. Selon lui, les vraies victimes à la pollution par la Centrale thermique attendent toujours ce projet d’approvisionnement d’eau et d’électricité.

Rappelons que cette affaire remonte à 2011 où les populations victimes ont fortement interpellé les autorités compétentes dont le ministre de l’Energie et de l’Eau, Frankaly Keïta qui avait effectué une visite de terrain à l’époque et une mission de contrôle de la qualité des puits et forages aux alentours de la centrale électrique a été diligentée par le Laboratoire national des eaux. Selon le rapport de cette mission, la pollution de l’eau souterraine autour des centrales est due à l’absence de station d’épuration pour traiter l’eau rejetée dans la nature afin d’éviter les fuites d’huile déjà utilisées.

A cet effet, le rapport de mission, a recommandé notamment, de maintenir propre l’environnement des points d’eau et des bornes fontaines ; de respecter les règles de rejet d’eau usée dans la nature ; de supprimer totalement les puits déjà contaminés et de chercher une solution d’approvisionnement d’eau pour les familles victimes car l’eau est source de vie. A ce titre, ledit rapport, a formulé une demande à l’endroit de la direction de SOPAM de prendre des mesures pour éviter de tel dégât environnemental, car la santé des populations, des animaux et de la flore y dépend. « S’il est vrai que l’eau est source de vie, elle peut être aussi un danger de mort car en consommant de l’eau polluée par les industries on est victime de maladies mortelles telles que le cholera, la diarrhée, les dermatoses et le cancer. », a-t-il signalé.

Avant de souligner dans sa conclusion que tous les puits de 500 m de rayon de la station SOPAM sont très pollués et que la concentration d’huile dans les puits sont perceptibles jusqu’à 4 km de la station. « Une disposition urgente doit être prise pour approvisionner la population en eau potable», a-t-il conclu. Pour sa part, Gaoussou Diallo a révélé que le fait nouveau dans cette affaire est la visite récente de terrain du ministre de l’Eau et de l’Electricité, Malick Alhousseini au cours de laquelle il avait ordonné aux deux directeurs en charge de l’eau et de l’électricité d’approvisionner les populations victimes.

Selon lui, cette instruction du ministre ne se traduit pas en acte concret par lesdites directions SAMAGEP et Energie SA pendant qu’elles sont en train de fournir, actuellement, en eau et électricité les 60 logements sociaux récemment construits par la BMS-SA (Banque malienne de solidarité) sur un branchement plus près des victimes concernées par la pollution. « Nous sommes en pénurie d’eau potable dans la zone. Nous avons du mal à avoir de l’eau potable à boire et de l’eau pour préparer au lieu de l’eau pour se laver. », a-t-il dit.

Moussa Dagnoko
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