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Edito : La division de l’ADEMA ne profite à personne
Publié le lundi 21 mai 2018  |  Le Pays
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La conférence nationale s’est révélée fatale pour l’ADEMA PASJ. Les conclusions quant au choix d’une candidature interne ou le soutien à un autre candidat ont divisé les militants. Le CE décide de jeter le dévolu du parti sur le président en exercice et probable candidat à sa propre succession. Cela n’est pas du goût de la jeunesse, une partie importante de la base et des cadres tels que madame Konte , Drame Dembélé, Mousaph Dicko, Kalfa Sanogo…Ils sont pour la candidature interne et pensent que ce choix du CE est une haute trahison au profit des intérêts personnels.

L’ADEMA vit des situations politiques pareilles depuis 2002. Des querelles d’égo ont affaibli le parti qui était la deuxième formation politique la plus puissante en Afrique après l’ANC en Afrique du Sud.

Le RPM tant convoité aujourd’hui est sorti des entrailles de l’ADEMA, idem pour le parti du chef de file de l’opposition dont les deux chefs ont tous été victimes de transition.

Des systèmes machiavéliques. Alors à qui profite la division ? Personne ! Les intérêts individuels sont éphémères. Ils finiront un jour. Quant au parti, il est éternel. C’est sa survie et sa place de deuxième plus grande formation politique en Afrique qui doivent être privilégiées.

En Afrique du Sud, les cadres de l’ANC viennent de donner un exemple approprié face à la crise qui menaçait l’existence du parti. Zuma, le président du parti et de l’Afrique du Sud, a été contraint à démissionner des deux postes. Cela pour la simple raison que son nom était cité dans plusieurs scandales. A cause de sa mauvaise réputation, le parti commençait à perdre le terrain. Et voilà, le courage, la responsabilité des cadres du parti a permis de sauver les meubles.

L’ADEMA doit s’inspirer des décisions pareilles. Il est temps de mettre fin au système de quelques individus qui paralysent tout un parti.

Déjà le clan Dramane Dembélé soutenu par Moustaph Dicko et Madame Konté jure d’investir Dramane comme candidat de l’Adema dès le 25 mai prochain, date anniversaire du parti.

Quelle sera la réaction du Comité exécutif ? Osera-t-il sanctionner ou radier les frondeurs ?

En tout cas, l’ADEMA d’aujourd’hui est méconnaissable et donne en partie raison aux citoyens qui voient au politique, un homme qui ne songe qu’à sa propre personne. Il a plusieurs langues et est prêt à tout pour ses propres intérêts. Le pays, c’est son dernier souci.

Boubacar Yalkoué

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