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Mali: la médiation burkinabè propose un "préaccord" sur Kidal
Publié le mercredi 29 mai 2013  |  AFP


© Présidence du Faso par DR
Le Conseiller spécial du Président malien chargé de négocier avec les groupes armés du Nord-Mali à nouveau chez le président du Faso
lundi 27 Mai 2013. Palais présidentiel de Ouagadougou. Tiébilé Dramé, conseiller spécial, chargé d`engager des contacts avec les groupes armés du Nord, s’est entretenu avec le médiateur de la CEDEAO Blaise Compaoré


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OUAGADOUGOU - Le Burkina Faso, pays médiateur dans la crise malienne, a proposé un "préaccord" pour permettre la tenue de l’élection présidentielle en juillet à Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par des groupes armés touareg, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

"Nous avons reçu un document de travail de la médiation, sur lequel nous sommes en train de plancher", a déclaré à l’AFP Algabass Ag Intalla, membre de la délégation du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) présente à Ouagadougou. Basé à Kidal, le HCUA est une organisation cherchant à fédérer tous les groupes armés encore installés dans le Nord malien.

"Nous avons effectivement proposé un canevas pour leur permettre de
travailler, mais on ne doit pas s’attendre à quelque chose de concret avant le
week-end", a indiqué une source au sein de la médiation, évoquant un projet de
"préaccord".

La zone de Kidal est occupée par le Mouvement national de libération de
l’Azawad (MNLA), dont la délégation dans la capitale burkinabè a confirmé
avoir reçu ce document, et un autre groupe armé touareg, le Mouvement
islamique de l’Azawad (MIA), désormais fondu dans le HCUA.
Ils ont refusé jusqu’à présent le retour de l’armée et de l’administration
maliennes, hypothéquant la tenue du scrutin prévu le 28 juillet dans tout le
pays.

Médiateur au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest
(Cédéao), le président burkinabè Blaise Compaoré envisage "un processus en
deux phases", a expliqué son chef de la diplomatie Djibrill Bassolé à quelques
journalistes.

La première doit permettre de définir "les modalités pratiques qui rendent
l’élection possible au Nord-Mali à la date indiquée", a-t-il détaillé. Dans un
deuxième temps, selon lui, les autorités élues "pourront conduire les
concertations et le dialogue nécessaires visant à établir une paix globale et
définitive".

"Sur Kidal, il est clair que le médiateur proposera aux parties un
processus de normalisation qui comprend le redéploiement de l’administration
malienne et des forces de défense et de sécurité", a ajouté M. Bassolé, qui
n’en a précisé ni le calendrier ni les modalités.
Selon plusieurs sources au sein des groupes touareg, le "préaccord" soumis
par la médiation porte sur les différents points évoqués par le ministre
burkinabè.

En attendant, ces mouvements ont commencé à se concerter. Reçues mercredi
matin par M. Compaoré, les délégations du MNLA et du HCUA se sont retrouvées
dans l’après-midi dans un grand hôtel de Ouagadougou, a constaté un
journaliste de l’AFP.

Il s’agissait de discuter d’un "accord-cadre global commun" aux mouvements
touareg, a affirmé à l’AFP Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA.
L’élaboration d’une "plateforme commune" aux groupes armés est un "souhait du
médiateur" dans le cadre des négociations, selon une source proche de la
médiation.

M. Compaoré a lancé lundi les discussions pour résoudre le problème de
Kidal. Il a reçu ce jour-là successivement Tiébilé Dramé, émissaire de Bamako
pour le nord du Mali, et les délégations du MNLA et du HCUA.
En dehors de Kidal, les autorités maliennes ont rétabli leur souveraineté
sur le Nord grâce à l’intervention militaire franco-africaine engagée en
janvier contre les mouvements islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupaient
toute la région depuis 2012.

roh-tmo /tj

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