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Processus électoral : la société civile largement briefée
Publié le vendredi 8 juin 2018  |  L’Essor
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Les organisations de la société civile (OSC) doivent se montrer davantage actives en période électorale en contribuant à une bonne sensibilisation des électeurs. Elles ne sauraient jouer pleinement ce rôle que quand elles sont suffisamment édifiées sur le processus. D’où l’initiative du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation d’entretenir régulièrement, à travers un cadre de concertation, les acteurs de la société sur les préparatifs de la prochaine présidentielle. Hier, ces acteurs de la société ont été suffisamment briefés sur les innovations introduites par la nouvelle loi électorale par le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Baba Hamane Maïga. Celui-ci a aussi apporté des réponses aux préoccupations des uns et des autres.

Dans ses propos introductifs, Baba Hamane Maïga a mis en exergue le rôle éminemment important des OSC dans la réussite des élections. Pour lui, elles doivent contribuer particulièrement à l’instauration d’un climat apaisé aux fins de rassurer davantage les citoyens et toutes les parties prenantes sur la volonté du gouvernement d’organiser une élection présidentielle inclusive et transparente. Cette volonté du gouvernement, a étayé l’administrateur civil, est soutenue par les dispositions prises à travers la nouvelle loi électorale qui «réduit considérablement le risque de fraudes». Le secrétaire général s’est appesanti sur les innovations majeures qu’apporte cette loi. Elles sont relatives, entre autres, à la carte d’électeur biométrique, au bulletin de vote, au délai pour la proclamation des résultats provisoires et à la procuration.

S’agissant de cette dernière, elle est délivrée «aux électeurs qui établissent que des obligations dûment constatées les placent dans l’impossibilité d’être présents dans leur lieu de vote le jour du scrutin».

Il s’agit, entre autres, des agents de l’Etat en mission sur le théâtre des opérations ou en mission commandée, les membres de la CENI, les présidents et les assesseurs des bureaux de vote, les délégués de la Cour constitutionnelle, des partis politiques et des candidats, les personnes détenues non condamnées à une peine privative de droits civiques. Concernant le bulletin de vote, il porte au verso, dans les champs déterminés, les mentions manuscrites ci-après : les signatures de l’assesseur de l’opposition et celui de la majorité, la désignation du centre de vote, les informations relatives à la commune, au cercle et à la région ou au District, à l’ambassade ou au consulat et à la date du scrutin. «Tous ces changements découlent d’une concertation entre les parties», a relevé le secrétaire général qui a souligné le fait «l’abstinence de l’opposition lors du vote de la loi nouvelle loi électorale modifiée».

Par ailleurs, Baba Hamane Maïga a rappelé le rôle des structures qui interviennent dans l’organisation des élections tout en insistant sur celui de son département qui est chargé de l’organisation technique et matérielle des élections. «C’est le ministre de l’Administration territoriale qui proclame les résultats provisoires des élections », a indiqué Baba Hamane Maïga, tout en précisant que les résultats définitifs sont proclamés par la Cour constitutionnelle. La Délégation générale aux élections (DGE) a la responsabilité du fichier électoral. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) veille sur le bon déroulement du scrutin.

Prenant le train en marche, le ministre Mohamed Ag Erlaf a apporté des réponses aux préoccupations exprimées par la société civile. Il a levé toute équivoque concernant le retrait des cartes d’électeur. «Il est individuel», a-t-il rappelé. A l’attention du représentant des Maliens de l’extérieur qui avait déploré le non enrôlement de certains de nos compatriotes établis en France, le ministre a insisté sur les efforts consentis par son département. Pour lui, beaucoup de Maliens (de l’intérieur comme de l’extérieur) ont négligé ou tout simplement refusé d’aller se faire enrôler.

Issa DEMBÉLÉ

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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