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A Kidal, le MNLA a montré son "vrai visage", "raciste" et "ségrégationniste" (ministre)
Publié le mardi 4 juin 2013  |  AFP


© aBamako.com par A S
Conférence de presse du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale Tieman Coulibaly
Bamako, Koulouba le 27 décembre 2012. Le ministre Tiéman Hubert Coulibaly a éclairé le monde de la presse sur la situation au nord Mali


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PARIS - En se livrant à une "chasse aux Noirs" dans son fief de Kidal, dans le nord-est du Mali, la rébellion touareg du MNLA a montré "son vrai visage", "raciste" et "ségrégationniste", rendant "nécessaire" un déploiement de l'armée, selon le ministre malien des Affaires étrangères.

"Nous ne pouvons pas assister à ça et ne rien faire", a déclaré Tiéman Coulibaly dans un entretien lundi soir à l'AFP à Paris.

"Nous avons assisté ces trois derniers jours à une chasse aux Noirs à Kidal. Il s'agit clairement d'actions contre les Noirs", a affirmé M. Coulibaly, évaluant à "une bonne centaine" le nombre de personnes arrêtées par le Mouvement national de Libération de l'Azawad (MNLA), dont "certaines ont été emprisonnées, d'autres relâchées".

"Il y a eu des gens molestés, arrêtés, enfermés sous prétexte qu'ils seraient des agents de renseignement maliens", a-t-il dit, soulignant que les "exactions" des derniers jours ont été précédées par "des manifestations à Kidal, cornaquées par le MNLA, pour demander que les Noirs rentrent dans +leur+ pays".

"Après avoir été complice d'Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique), le MNLA montre son vrai visage", a estimé le ministre, accusant le mouvement autonomiste armé touareg de "défendre des thèses racistes" et de "mettre en oeuvre des actions ségrégationnistes".

Le MNLA a démenti pour sa part toute "chasse aux Noirs", reconnaissant seulement l'arrestation de plusieurs dizaines d'agents "infiltrés", dont un officier malien.

Le MNLA, qui occupe Kidal depuis le départ des islamistes armés chassés fin janvier par l'intervention militaire française au Mali, refuse depuis la présence de l'armée et de l'administration maliennes dans la ville, compromettant l'organisation de la présidentielle prévue le 28 juillet. Des soldats français sont basés à l'aéroport de Kidal.

Militaires partout chez eux

"Les officiers maliens sont partout chez eux au Mali", a rétorqué M. Coulibaly. "Nous ne pouvons pas accepter que des Maliens soient pris en otages par des criminels", a-t-il lancé, assurant que "l'armée va marcher sur Kidal", sans toutefois avancer de date précise.

Lundi, le gouvernement malien a déclaré mettre "tout en oeuvre pour que (...) l'armée malienne soit à Kidal avant les élections". Selon M. Coulibaly, "ce qui s'est passé à Kidal risque d'accélérer l'agenda".

"L'armée malienne doit aller protéger les populations civiles quelles que soient leur couleur, leur ethnie, les communautés auxquelles elles appartiennent", a-t-il insisté, invitant les "partenaires" du Mali -- la France et la Force internationale d'assistance au Mali (Misma) -- à apporter "leur soutien dans cette avancée nécessaire et obligatoire sur Kidal".

Interrogé sur la médiation en cours du président burkinabé Blaise Compaoré, M. Coulibaly a jugé "difficile d'envisager une discussion dans un tel climat".

"Cela fait des mois et des mois qu'on leur tend la main mais ils ne sont pas dignes de confiance. Nous pensions que ce groupe pouvait avoir des revendications que nous pouvions traiter dans le cadre national. Mais ce qu'ils font aujourd'hui dément totalement cette approche".

"Ceux qui aujourd'hui prétendent être MNLA comptent dans leurs rangs des recyclés d'Aqmi, d'Ansar Dine et d'autres combattants, d'autres criminels venus se cacher sous le drapeau du MNLA", a-t-il accusé. "Leur objectif est de continuer à déstabiliser cette partie du pays pour profiter des avantages du trafic de drogue et du désordre".

Interrogé sur la possibilité d'un report du scrutin du 28 juillet, le ministre a répondu: "nous ne le souhaitons pas. Nous avons fait beaucoup d'efforts, nous allons continuer à préparer les élections".

"Le devoir du gouvernement, c'est que faire en sorte que le désordre cesse, que la sécurité revienne pour que les élections puissent se tenir", a-t-il insisté.

"Si en face il y a de la résistance, il y aura une confrontation armée. Il va falloir les combattre comme nous avons combattu les autres", a-t-il menacé.
alc/kat/jmc

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