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Présidentielle : Campagne sur fond d’insécurité au Nord et au Centre
Publié le jeudi 12 juillet 2018  |  L’aube
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Au moment où les candidats à l’élection présidentielle ont commencé leur campagne surtout au Sud du pays, le Centre et le Nord du Mali font face à une recrudescence de l’insécurité. À Tombouctou, 4 personnes ont perdu la vie et une autre blessée suite à une attaque au quartier Koyratao, le dimanche 08 juillet dernier. Le blessé a été transporté à l’hôpital régional. De sources locales, le forfait a été commis par 2 hommes armés à moto.

Toujours au Nord du pays, deux autres personnes ont été assassinées, le même jour, à Tamkoutat dans la région de Ménaka. L’information a été donnée par la Coalition Gatia-MSA dans un communiqué. Au Centre, une altercation a opposé, le même dimanche dernier, la milice Dogon, Dana Amassagou, aux forces armées maliennes. Cet incident ferait suite au refus de la milice de déposer les armes. Aucune victime n’a été déplorée. Cependant dans un communiqué la milice Dana Amassagou a promis de «s’attaquer à nouveau aux forces de sécurité et de tout faire pour que les élections ne se tiennent pas au pays dogon». Ces affrontements font planer des doutes sur le bon déroulement de la campagne dans ces localités et la tenue du scrutin du 29 juillet prochain.



Mopti :

Les ressortissants réclament plus de sécurité

A l’appel de la plateforme « Sauvons la région de Mopti », plusieurs dizaines de personnes ont manifesté, le mardi 10 juillet 2018, sur le boulevard de l’indépendance à Bamako. Les manifestants dénonçaient la dégradation de la situation sécuritaire dans le Centre du pays et l’inaction de l’État. Vêtus de noirs, les manifestants scandaient des slogans comme « Tous Unis pour Mopti » ou encore « La paix à Mopti ». Ces derniers temps, les incidents liés aux groupes terroristes et les conflits intercommunautaires ont fortement augmenté dans la région selon les manifestants. « Sauvons la région de Mopti », créé il y a quelques mois, regroupe toute la jeunesse de cette région du Centre en proie aux attaques terroristes et aux conflits communautaires. C’est la seule plateforme qui regroupe toutes les ethnies de la région dont des peulhs, dogons et bozos.



Terrorisme :

Arrestation d’une présumée terroriste

Les éléments de la sécurité d’Etat ont arrêté, le jeudi 5 juillet dernier, à Bamako une malienne accusée d’aider les djihadistes à fabriquer des explosifs en leur fournissant de l’engrais, selon des sources sécuritaires. « Nous avons arrêté, le jeudi dernier, une dame qui aidait les djihadistes à fabriquer les explosifs et les mines en leur fournissant d’importantes quantités d’engrais. Elle savait à quoi était destiné l’engrais », a précisé la même source. La femme interpellée est originaire de Mopti, où des djihadistes ont mené de nombreuses attaques, ces derniers mois, dont plusieurs avec des engins explosifs.

La quantité d’engrais livrée aux djihadistes n’a pas été précisée par les enquêteurs qui sont à la recherche « d’autres complices ». La femme était en contact étroit avec le Front de libération du Macina (FLM) qui travaille sous la direction de Iyad Ag Ghaly », a commenté une autre source sécuritaire.

Le FLM est un groupe jihadiste, apparu début 2015 et dirigé par un prédicateur radical, Amadou Koufa, un Peulh. Il a fait allégeance à Iyad Ag Ghaly, qui dirige le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance djihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda.



Examen du DEF :

Des résultats encourageants

Les résultats du diplôme d’études fondamentales (DEF) ont été proclamés, le lundi 9 juillet 2018. 175 000 candidats ont été admis à cet examen, soit un taux national d’admission de près de 70%. L’examen du DEF 2018 a concerné plus de 250 000 candidats. Une nette progression a été constatée cette année dans l’ensemble du pays. Alors que le taux national était de moins de 48% en 2017, il est de près de 70% en 2018. Soit une hausse de plus de 22%. A l’intérieur du pays c’est le même constat. A Tombouctou, le taux d’admission au niveau de la région a frôlé les 84%. Chacun des cercles de la région a dépassé les 60% de réussite. A Youwarou au Centre du pays, sur les 85 élèves qui se sont présentés au DEF cette année, 70 ont réussi, soit un taux de plus de 82%.

Des parents d’élèves estiment que ces résultats sont encourageants malgré une année scolaire difficile. En effet cette année, plusieurs écoles sont restées fermées principalement dans le Centre à cause de l’insécurité et la menace djihadiste. Cette situation a poussé la direction nationale de l’éducation à délocalisé plusieurs centres d’examens dans les régions de Mopti au Centre et Tombouctou au Nord.



Koro :

Attaque du village de Banagakou

Des hommes armés ont attaqués, le lundi 9 juillet dernier, le village de Banagakou (Mopti). La cité des enseignants et une partie de la direction de l’école fondamentale ont été incendiées. Il n’y a pas eu de perte en vie humaine. Selon des sources locales, c’est la psychose au village.



Kadiolo :

Don d’équipements à 24 centres de santé

ONG Born on Time a fait un don d’équipements à 24 centres de santé communautaires du cercle. Constitués de 111 lits d’hôpital et de 111 moustiquaires, ces équipements visent selon le donateur à lutter contre les naissances prématurées et les mortalités néonatales dans le cercle.



ONU-UA :

Partenariat renforcé entre les organisations

A l’occasion de la deuxième Conférence annuelle ONU-Union africaine (UA) qui a eu lieu, le lundi dernier à Addis Abeba, en Ethiopie, les deux organisations ont exprimé leur engagement à approfondir davantage leur partenariat stratégique, selon un communiqué des Nations Unies (ONU).

Dans le communiqué publié à l’issue de cette conférence qui s’est déroulée au siège de l’UA, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat et le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, ont souligné l’importance des organisations multilatérales et du multilatéralisme, « comme instrument pour une gouvernance internationale efficace et pour répondre aux défis mondiaux ». La Conférence annuelle a examiné la mise en œuvre du Cadre conjoint pour un partenariat renforcé pour la paix et la sécurité et s’est félicitée des progrès accomplis. Elle a également approuvé le plan d’action pour la mise en œuvre de l’Agenda 2 063 et du Programme de développement durable à l’horizon 2030. La Conférence s’est déclarée profondément préoccupée par les incertitudes concernant l’ordre international, les divergences dans les relations internationales et l’impact négatif sur la paix et la sécurité mondiales. M. Mahamat et Guterres ont appelé « au renforcement d’une approche globale, intégrée et coordonnée de la prévention des conflits en s’attaquant aux causes profondes des conflits, en renforçant les processus politiques et le respect de l’Etat de droit, ainsi que la promotion d’un développement durable et inclusif ».

La Rédaction
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