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Diplôme d’Etude Fondamentale (DEF) 2018 : Au Mali un résultat de honte nationale !
Publié le vendredi 13 juillet 2018  |  Le Pays
Examen
© aBamako.com par A.S
Examen du DEF 2016
Bamako, le 06 juin 2016 les épreuves du DEF 2016 ont débuté
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Lundi 9 juillet 2018, apparaissaient les résultats du Diplôme d’études fondamentales (DEF). Ces résultats ont galvanisé tous les parents d’élèves et tous les promoteurs d’établissements, ainsi que le gouvernement d’IBK. Mais au lieu d’être une fierté nationale, cette apparition devrait être une honte.

Avec 79,28%, le gouvernement d’IBK veut se faire une place dans l’histoire. Ce taux national de réussite est la preuve que le pouvoir actuel se soucie peu de l’avenir des enfants du Mali. Un examen organisé dans l’indifférence totale des autorités de l’État ne pouvait que donner un tel résultat. Le DEF 2018 ne mérite pas le nom d’examen, puisque l’effort fourni par les enfants a été très minime dans la mesure où tous les sujets circulaient à flot avant les épreuves proprement dites. Nul n’avait besoin même de les acheter. Outre cela, des centres ont été transformés en centres de correction ou d’évaluation de niveau des enseignants, c’est-à-dire des surveillants, puisque beaucoup d’entre eux ont eu à traiter et distribuer les corrections aux enfants.

Cet examen a été fortement politique. L’objectif n’était nullement d’évaluer le niveau des enfants, mais plutôt se donner une fausse crédibilité aux yeux des Maliens. Sans chercher à comprendre ce jeu, beaucoup de parents d’élève, de promoteurs, de directeurs d’écoles privées, voire d’enseignants, se sont laissés emporter de joie à l’annonce de ces résultats. Tellement contents, des enfants scandaient partout : « Boua ta bla ». Cela se comprend par leur âge, mais des jours viendront où mécontents et conscients, ces enfants se révolteront contre leur nation parce qu’ils comprendront ce jour-là qu’ils ont été trahis par leur État. En effet, la plupart de ces enfants deviennent des fardeaux pour les établissements secondaires puisqu’ils n’ont pas passé avec leur effort personnel, mais plutôt par une imposture des autorités de l’État.

S’il faut le dire, « Boua » est en train de sacrifier la vie des enfants du Mali au profit de ses propres intérêts politiques. Dans un régime sérieux, cet examen méritait d’être annulé purement et simplement. Ce résultat ne devait pas être annoncé pour question de crédibilité et de sauvegarde de l’image de cette nation. Néanmoins, les choses soient claires, le DEF 2018 a été un « examen promo » auquel tous les Maliens doivent avoir la tête basse.

Fousseni TOGOLA
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