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L’Indépendant N° 3270 du 4/6/2013

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Nomination des préfets et sous-préfets militaires : Les syndicats des administrateurs civils dénoncent la violation de la loi
Publié le mardi 4 juin 2013  |  L’Indépendant




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Le syndicat autonome des administrateurs civils (Synac) et le syndicat libre des travailleurs du ministère de l’administration territoriale (Syltmat) étaient face à la presse le vendredi 31 mai dernier à la bourse du travail de Bamako, pour dénoncer la relecture en vue du décret n°95-215 par le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire(MATDAT), le Colonel Sinko Coulibaly, visant à ouvrir les fonctions de préfet et sous-préfet aux militaires. Ce sont les secrétaires généraux, Olivier Traoré et Gaoussou Coulibaly respectivement du Syltmat et du Synac, qui étaient face aux hommes de média pour exprimer leur ras-le-bol.

Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire (MATDAT), le Colonel Sinko Coulibaly, vient d’initier un projet de décret tendant à modifier l’actuel décret n°95-210 déterminant les conditions de nomination et les attributions des représentants de l’Etat au niveau des collectivités territoriales. Cette relecture ouvrira désormais les portes des préfectures et sous-préfectures aux militaires.

Les conférenciers ont exprimé leur indignation quant à la volonté du ministre d’ouvrir ces fonctions aux militaires, alors que les administrateurs formés sont en chômage. » Au moment où les militaires dignes de ce nom, à l’instar du Colonel major, Didier Dako, sont en train de se battre sur le terrain pour la libération de notre pays, d’aucuns lorgnent les postes pour lesquels ils n’ont reçu aucune formation » dira Gaoussou Coulibaly.

Avant d’expliquer que l’actuel décret indique que seule la fonction de gouverneur est ouverte aux militaires et que les postes de préfet et les sous-préfets reviennent purement et simplement aux administrateurs civils. » Quand bien même on est administrateur civil, il faudrait au moins 20 ans d’expérience professionnelle pour être nommé à ces postes. Or avec le nouveau décret, un officier sorti fraichement de l’école, peu occuper cette fonction « a-t-il rappelé. Et son homologue de la syltmat, Olivier Traoré d’ajouter que » les préfets et sous- préfets sont des fonctions de proximité et leurs occupants doivent être ceux qui ont fait le droit à l’école. L’administration n’est pas un métier de tout venant, il y a le professionnalisme et les exceptions doivent être limitées « .

Ce décret a été violé depuis le temps de ATT, selon le secrétaire général du synac qui avait commencé à nommer les militaires à ces postes. Ce qui a poussé le SG à préciser que leur lutte ne vise personne. » Nous ne combattons pas le régime actuel comme d’aucuns le pensent, mais nous demandons juste le respect des lois. Et nous sommes dans notre rôle, celui des syndicats « .
Ce principe laissé par ATT a donc continué avec le ministre Sinko Coulibaly, qui a décidé de relire le décret n°95-210, en vue de légaliser l’ouverture de ces fonctions aux militaires. Les syndicalistes sont d’accord avec des gouverneurs militaires, mais pas d’accord pour les préfets et sous-préfets car d’un c’est une violation de la loi, et de deux chacun doit être à sa place.

Le SG du syltmat, Olivier Traoré, s’étonne du fait que malgré les protestations, le ministre veut par tous les moyens envoyer le projet de décret au gouvernement pour adoption. Le ministre refuserait même de recevoir les syndicats partenaires sur la question, toute chose que les syndicalistes considèrent comme un mépris qui est aux antipodes de ses premiers discours quand il disait que sa porte est largement ouverte à tout le monde.

Par ailleurs les conférenciers disent s’opposer à l’envoi de l’administration à Kidal sans l’armée malienne. Parlant des élections, présidentielles, les syndicalistes pensent que l’Etat doit rompre avec l’approche de la débrouillardise.
Clarisse NJIKAM

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