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L’Essor N° 17446 du 3/6/2013

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Quinzaine de l’environnement : L’alerte et l’action
Publié le mercredi 5 juin 2013  |  L’Essor




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Elle déroule sur deux semaines nombre d’activités de sensibilisation à la préservation des ressources naturelles et du cadre de vie. Le lancement de la 14è édition de la Quinzaine de l’environnement a eu lieu hier au Centre international des conférences de Bamako (CICB). La cérémonie était présidée par le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, en présence des membres du gouvernement, du coordinateur du système des Nations unies au Mali, Aurélien Agbénonci, de l’ambassadeur de Suède, chef de file des partenaires techniques et financiers de l’environnement, Mme Carin Wall, des représentants du corps diplomatique et des autorités politiques, administratives traditionnelles du district de Bamako.
Après le mot de bienvenue du maire de la commune III, Abdel Kader Sidibé, hôte de la cérémonie, le ton des festivités a été donné par la troupe artistique Akibodé qui a chanté la conciliation entre l’agriculture, fer de lance de notre économie, et la protection de l’environnement. Cette prestation a été suivie de l’adresse de Mme Carin Wall qui a salué l’organisation de la Quinzaine de l’environnement, cet outil précieux de sensibilisation au service du développement durable. Pour la diplomate, l’organisation de cet événement traduit l’engagement des autorités pour l’environnement en général et la gestion participative des ressources naturelles en particulier.

L’ambassadeur suédois a fait aussi remarquer que malgré la prise de conscience croissante de l’importance des questions environnementales, des changements climatiques et de leurs effets, la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles se poursuit. « C’est pourquoi nous devons davantage nous atteler à inverser la tendance pour ne pas compromettre notre avenir et celui de nos enfants », a-t-elle plaidé.

Le chef de file des PTF de l’environnement a marqué sa satisfaction de constater que malgré la conjoncture difficile, l’intégration de l’environnement dans les politiques et stratégies a été prise en compte dans les 12 thématiques prioritaires du Programme de relance durable du Mali pour la période 2013-2014, présenté lors de la conférence des donateurs à Bruxelles en mai dernier.

A sa suite, Aurélien Agbénonci a lu le message du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement qui est célébrée aujourd’hui, 5 juin. Dans son message, le patron de l’ONU relève que tandis que plus de la moitié de la production mondiale de nourriture est jetée ou détruite, environ 870 millions de personnes ont faim à travers le monde. « En conséquence, le défi qui nous interpelle aujourd’hui est celui de la faim zéro. Il faut s’attaquer aux pertes et aux gaspillages d’aliment », a-t-il exhorté, invitant les responsables des chaînes alimentaires à assurer la durabilité des productions et à rallonger les délais de conservation, afin que la nourriture atteigne les millions de consommateurs qui en sont privés injustement.

Au Mali, l’évolution de la situation alimentaire est louable, s’est réjoui Aurélien Agbénonci qui a ajouté ensuite que cela ne doit pas occulter les difficultés réelles et l’aggravation de la pauvreté et de la faim en milieu rural. « A cet égard, une bonne politique de répartition des moyens doit être menée pour donner accès à tous, à une alimentation saine et variée, en assurant la durabilité des ressources naturelles », a suggéré le coordinateur du système des Nations Unies au Mali. Il a réitéré l’engagement de l’ONU à accompagner le Mali dans toutes ses actions de développement, particulièrement dans la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles.

« Tout part de l’environnement et tout y revient », a résumé Ousmane Ag Rhissa, en insistant sur l’importance de l’événement. S’agissant de l’état de dégradation de notre environnement, le ministre a évoqué la perte de 100 000 ha de terre chaque année dans notre pays. La faune et la flore sont réduites à leur plus simple expression. Face à ces fléaux, la Quinzaine de l’environnement ne sera jamais une campagne de trop. Bien au contraire. C’est pourquoi, il a invité chaque citoyen à adopter des gestes et des comportements qui préservent nos ressources et notre cadre de vie, pour le présent et le futur.

La Quinzaine de l’environnement, initiée en 2000, est un vaste forum de communication qui célèbre deux dates importantes pour la communauté internationale : le 5 juin, Journée mondiale de l’environnement et le 18 juin, Journée internationale de lutte contre la désertification. Véritable campagne de sensibilisation sur l’environnement s’étalant sur 2 semaines, elle est organisée chaque année par le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement à travers l’Agence de l’environnement et du développement durable.

La campagne de sensibilisation implique les chasseurs qui sont les conservateurs traditionnels de l’environnement, les artistes (véhicules de la culture et des faits sociaux) et les enfants (gestionnaires du patrimoine mondial de demain).

La cérémonie a été agrémentée par un sketch magistralement exécuté par le groupe théâtral « Nyogolon ». Une visite des stands des différentes structures participantes a prolongé la cérémonie.

C. A. DIA

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