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Présidentielle 2018: Des «porno stars», un croque-mort et des va-t-en guerre dans l’équipe de campagne de Soumaïla Cissé
Publié le mardi 17 juillet 2018  |  Azalaï-Express
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© aBamako.com par FS
Point de presse de la plateforme Debout sur les Remparts
La plateforme Debout sur les Remparts a animé un Point de presse de le Mercredi 7 Février 2018 à la Maison de la Presse. Photo: Etienne Fakaba Sissoko
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En course effrénée pour Koulouba, le candidat de l’Alternance pour le changement, Soumaïla Cissé, a décidé de composer avec des bras cassés. Il a mis en place une équipe de campagne qui ne pourrait que précipiter son échec dès le premier tour. Des « porno stars », un croque-mort et des va-t-en-guerre, voici l’ossature de l’équipe supposée porter l’enfant de Niafounké à Koulouba. Déjà mal aimé des Maliens qui lui ont refusé leurs voix en 2013, Soumaïla Cissé compromet toutes ses chances avec des individus peu recommandables. Pire, ce sont eux qui doivent convaincre les Maliens de faire confiance à Soumaïla Cissé. Il faut croire que c’est une cause perdue d’avance. L’issue de leur fanfaronnade le soir du 29 juillet est connue par avance.

Parmi tous les cadres et sommités qui gravitent autour de la fortune de l’ancien président de la Commission de l’Uemoa, ce sont des individus dont les propos et les comportements frisent l’éthique et la morale.

Le duo de « porno stars »

Dans l’équipe, on retrouve Etienne Fakaba Sissoko, un jeune au verbe facile et l’esprit très vif quand il s’agit de pactiser avec le diable ou de tripoter ses étudiantes dans son bureau situé les lieux les plus symboliques de la République. Mieux, il n’a même pas honte de se filmer en plein acte obscène. Son employeur n’a pas mis du temps à jeter ses bagages dehors pour avoir souiller la haute sphère de l’Etat. Depuis, sans remord aucun, il est dans la vindicte et a trouvé refuge auprès de Soumaïla Cissé qui n’a pas hésité à le nommer comme porte-parole de sa campagne. L’on se demande quelle parole Etienne pourra porter et à l’endroit de qui ? Pour quelqu’un qui est friand de vidéos obscènes au point de vouloir lui-même devenir une star en tournage de films pornographiques, la cible est bien connue.

Sur ce tableau, un autre jeune lui ravit la vedette, il s’agit du tonitruant et virulent Youssouf Mohamed Bathily, Ras Bath, ce supposé chroniqueur qui n’épargne même pas son père. Après avoir insulté et vilipendé toute la République, il a fini par avouer que son géniteur est « maudit ». Après ses hauts forfaits et ses démêlés à la justice, le monde a été surpris de voir ses vidéos sur les réseaux sociaux. Des vidéos à caractère phonographique qui ont laissé plus d’un ébahi. Car, le soi-disant rasta a par le passé insulter d’autres pour de tels actes dont son allié Etienne Fakaba. Contre toute attente, Rasta qui ne mobilise plus, sentant le danger de son impopularité pointé, s’est arrangé du côté de Soumaïla Cissé. Ce dernier que le chroniqueur, dans un passé pas aussi lointain, qualifiait d’indigne de diriger le Mali. Les espèces sonnantes et trébuchantes sont passées par-là. Ce revirement a provoqué l’explosion de son mouvement le CDR. C’est cet énergumène dont la moralité se passe de tout commentaire que Soumaïla Cissé a désigné comme Conseiller spécial. Avec Ras Bath et Etienne Sissoko, ce n’est pas évident que les Maliens choisissent Soumaïla Cissé comme président, au risque de voir le palais de Koulouba se transformer en Maison close.

Le croque-mort en vedette

Comme si cela ne suffisait pas, Soumaïla Cissé a décidé de confier son destin au croque-mort de la politique malienne. Un homme en fin de carrière politique et financièrement acculé. Tiébilé Dramé qui n’a pas été invité autour de la marmite nationale, passe le plus clair de son temps à compter les soldats tombés sur le champ de l’honneur. Il est le seul politicien malien qui connait à la virgule près le nombre de soldats tués sous les balles ennemis. Pour ce faire, il n’hésite pas à organiser un plateau pour se donner en spectacle à la Maison de la presse. Tel un croque-mort, Tiébilé semble se plaire dans ce rôle. Sans le sou, il a décidé de sceller le sort de son parti, le Parena, pour se liguer avec Soumaïla Cissé. En cela, des ténors de son parti ont catégoriquement refusé de l’accompagner dans cette aventure sans lendemain. Comme raison, ils évoquent une décision unilatérale. Comme du pain béni, Soumaïla Cissé l’a désigné en qualité de Directeur de campagne. L’homme ne pouvait rêver mieux. Il a sauté sur l’occasion en oubliant les valeurs socialistes que lui et son parti prétendent défendre. C’est normal, dirait l’autre, car lorsque la faim frappe à la porte, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour ne pas dormir affamé.

Aussi, il fait seconder Tiébilé par un personnage impulsif et qui aurait même attenté à la vie de son conjoint avec une arme blanche. Drôle de direction de campagne pour Soumaïla Cissé.

Les va-t-en guerre au contrôle

Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, les Maliens ont été surpris de voir sur la page d’un vice-président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Me Boubacar Karamoko Coulibaly, des propos va-t-en guerre. Des propos condamnables et méprisables de la part d’un ancien ministre de surcroit. Il affirmait que les Maliens savent où trouver des machettes et des coupecoupes, au cas on leur volerait leur victoire. Ces propos ont créé l’émoi et la désolation au sein du peuple. Jamais l’URD n’a pas pondu un quelconque communiqué pour se démarquer de ces propos va-t-en guerre et incitatifs à la haine et à la violence. Mieux, l’intéressé n’a jamais retiré son propos encore moins présenté des excuses au peuple. Cela laisse voir que certains ont comme dessein de transformer ce pays en Rwanda des années 90. Ce personnage ignoble figure parmi les hommes qui doivent diriger ce pays en cas de victoire de Soumaïla Cissé. Seulement, le peuple n’est pas dupe. Comme pour confirmer la position de cet supposé avocat, le président du parti Soumaïla Cissé accorde une interview à nos confrères de Jeune Afrique. Le canard titre à sa ‘’UNE’’ ‘’Soumaila Cissé, Moi ou le chaos’’. Aussitôt l’URD s’est empressé de démentir la Une du journal qui a fini par publier un communiqué selon lequel, les propos du politicien ont été déformés.

Dans tous les cas, le candidat de l’URD visiblement n’a pas fait le choix des hommes et des femmes qu’il faut pour parler aux Maliens du bien-fondé de son choix en tant que Président.

Avec ces hommes et cette dame, sa petite cote de popularité qu’il a mis 5 ans à construire est partie en chute libre. Son réveil au soir du 29 juillet risque d’être brutal. Cela d’autant plus que deux autres candidats et non des moindres ont fait une montée en puissance. Il s’agit de Cheick Modibo Diarra et de Aliou Boubacar Diallo. Il apprendra à ses dépens que des « porno stars », un croque-mort et des va-t-en guerre ne font pas gagner une élection.

Dieu veille !

Harber MAIGA

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