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Mali: le silence des organisations internationales de défense des droits de l’homme fustigé par un officier supérieur malien
Publié le jeudi 6 juin 2013  |  Xinhua




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BAMAKO-- Le silence des organisations internationales de défense des droits de l'homme a été fustigé mercredi par un officier supérieur malien, a-t-on appris ce jour.

Les forces armées et de sécurité du Mali ont attaqué mercredi matin des combattants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), un groupe rebelle touareg, à Anéfis, une localité située à 100 Km de la ville de Kidal dans l'extrême nord-est du pays.

Le directeur de l'information et des relations des armées du Mali (Dirpa), porte-parole de l'armée malienne, le lieutenant-colonel Souleymane Dembélé, a indiqué que l'armée a "repris la localité d'Anéfis aux groupes armés qui continuent à hypothéquer le processus de retour à la normale dans la région de Kidal".

Evoquant le bilan des affrontements, celui-ci a indiqué: "deux soldats maliens blessés, une dizaine de bandits du MNLA tués, 4 véhicules calcinés (détruits), deux véhicules saisis, plusieurs combattants faits prisonniers".

Selon l'officier malien, "il ne s'agit pas de faire la guerre à Kidal, il s'agit pour les forces armées de se réinstaller dans les casernes pour favoriser le retour de l'administration et permettre le déroulement des élections en juillet 2013".

"Dans sa débande, le MNLA continue les exactions sur les populations présumées défavorables à leur cause: cinq boutiques sonrhaï ont été cassées, des populations de Kidal et Tessalit font l'objet d'arrestation, certains sont déportés", a-t-il dit, ajoutant: "le Mali n'est pas une terre de couleurs. L'armée a le devoir d'assurer la sécurité et protéger les personnes et leurs biens".

Le porte-parole de l'armée malienne a laissé entendre: "Jusqu'ici, la communauté internationale (hormis la France) n'a pas réagi à ces exactions d'un autre âge".

"Où sont les organisations humanitaires qui pourtant étaient promptes à accuser l'armée d'exactions à Sevaré, Tombouctou, Diabaly, etc.?", s'interroge le porte-parole de l'armée malienne, qui affirme: "il est étonnant que ces organisations humanitaires ferment les yeux sur les velléités génocidaires et criminelles à Kidal contre les peaux noires".

Celui-ci a insisté: "Nous n'allons pas nous laisser distraire par ceux qui n'ont d'autres raisons que la violence, le crime et la terreur. Jusqu'à preuve de contraire, la région de Kidal est une partie intégrante du territoire malien, et l'armée a le devoir d'y assurer la sécurité des personnes et leurs biens".

Pour conclure, le porte-parole de l'armée malienne a déclaré: "le MNLA n'est porteur d'aucun projet politique, d'aucun projet de société. La plupart des cadres et leurs hommes de main vivent de l'escorte de la drogue et des trafics en tous genres. Les paisibles populations ne se reconnaissent pas en eux".

Par ailleurs, le gouvernement de la République du Mali a "porté à la connaissance de l'opinion nationale et internationale que suite aux exactions perpétrées sur les populations par des groupes armés à Kidal et dans les autres localités de la région, les Forces armées et de sécurité ont poursuivi leur déploiement sur cette partie du territoire en vue de protéger les personnes et leurs biens", selon un communiqué rendu public mercredi soir par le ministre malien de la Communication, porte-parole du gouvernement, Manga Dembélé.

Selon le ministre porte-parole du gouvernement, "l'objectif recherché est de ramener la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire national, favoriser le retour de l'administration et le bon déroulement des élections dans un environnement sécurisé et à la date indiquée (..)".

Celui-ci a ajouté: "En ce moment précis, la localité d'Anéfis et environnant est entièrement sous le contrôle des forces armées et de sécurité qui poursuivent leur progression".

Le gouvernement du Mali "réitère sa disponibilité au dialogue pour recouvrer l'unité nationale et l'intégrité du territoire" et "appelle les populations à rester calmes et vigilantes", conclut le texte.

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