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L’Indicateur Renouveau N° 1509 du 7/6/2013

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Reconquête de l’intégrité du territoire : La France réaffirme « son choix » pour le Mali
Publié le vendredi 7 juin 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président malien de transition, Dioncounda Traoré reçu par son homologue français François Hollande
Vendredi 17 mai 2013, France, Élysée


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La France, à l’instar de bien d’autres pays, semble s’être finalement lassée d’un « soutien » plus ou moins tacite ou bienveillant à l’égard d’un mouvement rebelle du MNLA devenu plus belliqueux et infréquentable comme jamais.
La France pouvait-elle continuer à entretenir le flou par rapport à ses relations avec un mouvement rebelle qui s’adonne désormais à une épuration ethnique et raciale ? Il fallait donc clarifier les choses une bonne fois afin de rassurer le partenaire malien et le reste de la communauté internationale sur ce qui paraissait de plus en plus comme une collusion entre elle et un groupe de gens impliqués dans des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
C’est sûrement dans ce sens qu’en réaction aux derniers développements de la situation sur le terrain dans le Nord du Mali, le pays de François Hollande a, on ne peut plus, clairement confirmer sa position de grande nation investie d’une mission exceptionnelle et historique au service de la paix et de la sécurité dans le monde. Du coup, elle réaffirme sa « préférence » pour le Mali au détriment du MNLA, un mouvement rebelle sans véritable idéal politique et aux objectifs changeants au gré des circonstances.
Les derniers propos tenus par François Hollande, à l’occasion de la remise du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix à l’Unesco et repris par bien d’autres officiels français sur la situation à Kidal, ont été favorablement accueillis par les populations maliennes.
Ils viennent en effet soulager les Maliens d’un sentiment général de confusion et de malaise profond que la position ambiguë de ce pays « ami » et « frère » avait occasionné dans l’opinion nationale, voire africaine par rapport à la « particularité entretenue » autour du statut de Kidal contrairement aux autres régions du nord du Mali.
Répondant à des questions des confrères de RFI, Laurent Fabius, le ministre français de Affaires étrangères a levé toute équivoque sur la position de la France et les missions des soldats de l’opération Serval au Mali.
En effet, pour la France « il ne saurait exister deux armées au Mali comme nulle part ailleurs au monde ». Aussi, « l’armée malienne a vocation à être et se doit d’être présente partout sur le territoire national et la France est présente au Mali pour y contribuer chaque fois que nécessaire ».
A la question de savoir si l’armée malienne dans sa montée en puissance sur Kidal pourrait bénéficier du soutien et de l’appui des soldats de l’opération Serval basés à l’aéroport de cette ville, la réponse de Laurent Fabius est sans ambages, « la France aiderait par tous les moyens dont elle dispose à l’application correcte des résolutions des Nations unies au Mali, notamment la 2100 qui donne mandat aux forces présentes au Mali de tout mettre en œuvre pour que le Mali recouvre l’intégrité de son territoire en appelant les groupes armés à désarmer ».
Toujours, selon Laurent Fabius, « la France accompagnera le Mali, l’administration malienne ainsi que les forces armées maliennes à faire de sorte que le drapeau malien flotte partout sur l’ensemble du territoire et que l’élection présidentielle puisse effectivement se dérouler aux dates indiquées ».
De tels propos tenus au moment où l’armée malienne entamait une offensive pour reconquérir les positions jusque-là occupées par le MNLA, ont été accueillis avec beaucoup de soulagement au Mali et en Afrique. Ils contribuent à décrisper un climat social qui s’apprêtait à vivre d’autres moments de turbulence du seul fait de l’arrogance des rebelles du MNLA et de leurs multiples provocations à travers de nombreuses exactions sur des populations civiles en raison de la couleur de leur peau.
La France et la communauté internationale se devaient de réagir promptement pour ne pas ternir la belle image que l’intervention de son armée a marquée dans l’opinion publique. Comme quoi, les grandes nations ne meurent jamais.
Le Mali éternel sera avec Kidal dans son intégralité, centimètre carré par centimètre carré. Aux Maliens, à tous les Maliens d’y veiller d’abord, viendront ensuite en appuis le soutien et l’accompagnement de la communauté internationale.
Bréhima Sidibé

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